
Aujourd’hui j’ai le plaisir d’accueillir Laure Lagarde dans le podcast.
Laure était ingénieure en aéronautique et ressentait qu’elle n’était pas du tout à sa place. Alors qu’elle tombe enceinte elle décide de mettre fin à son CDI pour se lancer, mais sans aucune idée de projet. Jusqu’au jour où l’idée est apparue comme une évidence, commercialiser le produit dont elle vantait les mérites à toutes ses amies : les oreillers en soie. Atteinte d’une alopécie, maladie qui provoque la chute des cheveux, elle prend soin aujourd’hui des cheveux et de la peau des femmes grâce à sa très belle marque Emily’s Pilow.
Je ne vous en dis pas plus, je vous souhaite la bienvenue dans l’univers de Laure Lagarde.
Pour écouter l’épisode de podcast avec Laure Lagarde, fondatrice d’Emily’s Pillow
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Dans cet épisode :
Dans ce podcast, Laure Lagarde, fondatrice d’Emily’s Pillow, nous partage :
- Son changement de vie radical après 10 ans dans l’aéronautique
- Le déclic qui l’a poussée à créer sa marque de taies d’oreiller en soie
- Comment elle a transformé une contrainte personnelle en opportunité entrepreneuriale
Nous avons également parlé :
- Du moment précis où elle a décidé de tout quitter… enceinte de 8 mois
- De son lancement fulgurant en e-commerce, sans budget ni plan précis
- De l’équilibre vie pro / vie perso depuis son déménagement au Canada
Voici quelques moments clés de ce podcast avec Laure Lagarde
J’avais l’impression de m’éteindre à petit feu. Il y avait vraiment de ça (…) Dans mon casque, je chialais en rentrant en me disant : mais qu’est-ce que tu fous là ? Tu passes à côté de ta vie.
Je trouve que c’est toujours cette limite entre s’obstiner et savoir arrêter. Il faut savoir s’obstiner et il faut aussi savoir quand parfois, il faut arrêter de s’obstiner, je trouve. Il y a toujours cette limite, mais il ne faut pas s’arrêter au premier coup.
On peut quand même appeler ça une souffrance psychologique d’être plusieurs années vraiment pas bien dans son job et à se demander ce qu’on fait là.
J’ai vraiment envie que les gens soient bien dans leur taf. Ça, ça fait partie d’une des valeurs aussi chez Emily’s Pillow, de par mon expérience.
Pourquoi Emily’s Pillow ?
Par rapport à ma grand-mère que j’ai voulu intégrer à l’histoire, qui est partie trois ans avant le lancement de la marque. Elle me faisait dormir dans des draps en satin synthétique. Mes grands-parents étaient fermiers, agriculteurs et avec le peu qu’elle avait, elle avait mis des draps en satin synthétique. Je me souviens que ça m’avait toujours un peu gratté, ce n’était pas confortable, mais c’était toujours ça.
Aujourd’hui, si elle avait été là, ça aurait été un grand plaisir de lui dire : Regarde, mamie. Donc petit clin d’œil à la grand-mère.
Plus de citations issues du podcast
À partir de quand tu as recruté quelqu’un ?
Un copain entrepreneur m’avait donné un très bon conseil à ce moment-là. Il m’avait dit: « Laure, tu sais quoi ? Tout va aller plus vite quand tu vas recruter : au moins, tu vas savoir. Tu vas recruter, soit ton business va se développer, soit ça ne va pas se développer, tu ne vas pas pouvoir les payer et tu vas fermer boutique. L’un dans l’autre, vas-y, go et arrête de vivoter, sinon dans 10 ans, tu en seras toujours au même stade » Et ça, ça m’a un peu mis la claque que j’avais besoin.
Je note, j’essaie de tout noter. De ne pas laisser passer les idées. Combien de fois on a des bonnes idées ? Même dans ma douche, j’essaie de trouver un système où je peux écrire. La douche c’est génial, c’est un catalyseur d’idées.
Comment tu écoutes ton intuition ?
J’ai un ventre qui me parle beaucoup. Je dis souvent que quand il y a un truc, tout de suite, je le ressens dans le ventre. Quand il y a une situation, une tension, un truc inconfortable. Donc ça, déjà, ça m’aide. Après je l’écoute beaucoup sur ces moments off, comme le spa, comme pendant les vacances. Je sais que c’est là où mon intuition va être réelle.
Dans le quotidien, c’est très dur de l’avoir. On sent juste parfois qu’il y a quelque chose qui cloche, mais on a du mal à prendre du recul. Et c’est là où je dois prendre du recul pour vraiment avoir les idées plus claires.
À quel moment dans ta vie tu t’es dit Pourquoi pas moi ?
Je me suis dit ça, je pense, en rentrant d’un événement. J’étais encore salariée chez safran et j’avais pris une journée pour aller à un événement d’entrepreneur à Paris. Et j’avais tellement envie de faire partie de cet écosystème, de moi aussi m’envoler mes propres ailes. Je suis rentrée, j’étais enceinte à ce moment-là, de trois mois en plus, donc je n’étais pas au top de ma forme. Je m’en souviens, j’ai pleuré toute la soirée. J’étais toute seule dans l’appart à ce moment-là.
Mais vraiment, j’ai eu cette conscience de me dire: Ce n’est plus possible. Tu ne peux plus passer ta vie à faire quelque chose que tu n’aimes pas. Et là, je me suis dit: Maintenant, ça va prendre un an ou deux ans, mais tu vas le faire. Ça va être toi.
D’autres citations issues de cet épisode
C’est quoi pour toi, la réussite ?
La réussite, elle est propre à chacun. Et pour moi, c’est être quand même financièrement confortable. Pas de façon excessive, mais pas que ça soit une préoccupation.
C’est d’avoir ma famille en bonne santé et pouvoir tous les jours me dire que je suis contente de ce que je fais, que je suis libre. Même si la liberté et l’entrepreneuriat, c’est un grand concept, globalement c’est d’être libre, de pouvoir mener ma vie comme je l’entends. Ça, pour moi, c’est une réussite énorme.
Pouvoir dire à mes enfants plus tard aussi : Regardez, il y a plusieurs chemins à prendre, allez-vous vous autorisez à prendre ces chemins-là ? C’est le jackpot.
C’est quoi pour toi un échec ?
Pour moi, il n’y a pas vraiment d’échec. Même si c’est dur, il faut l’encaisser.
Je pense toujours au pire, parfois, pour enlever, pour évacuer mes peurs. C’est quoi le pire ? Que ça s’effondre, qu’il n’y ait plus de ventes, de devoir licencier. Mais je me dis : tu as un toit au-dessus de ta tête. Cette expérience te servira à rebondir. Et ça, ça me rassure vachement.
Donc, pour moi, l’échec, c’est de se dire : Finalement, même le pire, ça ne sera pas le plus terrible. On s’en remettra, on trouvera un rebond et tu auras fait un super truc, une super expérience.
Quelques autres moments inspirants
C’est quoi la plus grande difficulté que tu aies eu à affronter ?
La plus grande difficulté a été de devoir assumer et partir de ce salariat confortable, de m’opposer à ma famille – surtout à mon père – et de partir sur cette page blanche. Ça, ça a été quand même très, très challengeant.
C’est quoi pour toi, les renoncements ?
Les renoncements, ça serait le confort, peut-être. (…) Renoncer à cette sécurité financière, parce qu’on peut dire que le salariat, c’est quand même de la sécurité financière à minima.
Mais tout le reste, je peux pas dire que c’est du renoncement. C’est tellement du bonus.
Ça veut dire quoi pour toi être aligné ?
Être aligné, c’est sentir que dans son corps, tout est OK. Déjà, que physiquement, on a les bons signaux. Ça veut dire nourrir ce qui nous fait du bien. Je pense que ça, c’est important de se poser de temps à autre, parce que aussi, les besoins évoluent. Se dire « Qu’est-ce qui me nourrit dans le quotidien et comment je peux l’alimenter de façon régulière ? »
Est-ce qu’il y a un conseil que tu aurais aimé recevoir et que tu aimerais donner aujourd’hui ?
Ne pas attendre d’avoir de l’argent de côté pour se lancer, ne pas attendre le bon moment.
Et c’est quoi le meilleur conseil qu’on t’ait donné ?
Je pense que ça a été ce conseil de recruter, ce fameux cinq minutes de discussion avec cet entrepreneur qui est tombé comme ça. « Tout ira plus vite. Si tu dois réussir, tu réussiras plus vite en te mettant 100% Emily’s Pillow »
Et je pense qu’on peut plus ou moins tout faire. Même dans les projets, etc, ceux qui sont multi-potentiels, multi-projets.
Mais par contre, à un moment donné, quand on veut vraiment lancer un projet, je pense qu’il faut savoir se mettre aussi à 100% dedans pour vraiment lui laisser une chance.
Qu’est-ce que tu as envie de dire à toutes ces personnes-là qui sont dans cette situation-là, dans cette zone de confort inconfortable ?
Déjà, elles ne sont pas seules, qu’il y a tellement de monde à qui ça arrive.
C’est vraiment par l’action aussi qu’on va pouvoir changer ce statut et la boule au ventre du dimanche soir. Ça commence par refaire ce qu’on aime, retrouver un alignement, peut-être prendre un nouveau boulot qui apporte plus de liberté ou plus de joie et petit à petit, construire son avenir. Ça peut prendre du temps, mais se dire qu’on y arrivera.
Le livre recommandé par Laure Lagarde dans le podcast :
Pour en savoir plus sur Laure Lagarde, fondatrice d’Emily’s Pillow
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Les livres conseillés par Laure Lagarde dans cet épisode : La semaine de 4h – La règle des 5 secondes – Mind Magic – How to get rich
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