137 podcast – Juliette Siozac : Du burn-out dans la communication à Mon Moment Magique

Quel plaisir de recevoir Juliette Siozac dans le podcast.

Juliette est une femme brillante. Tellement brillante qu’un homme a voulu lui prendre toute sa lumière.

C’était sans compter sur sa force de caractère. Alors qu’elle vit en Corse et travaille dans la communication, elle organise sa fuite pour retourner sur le continent. Après un moment difficile pour se reconstruire, Juliette est un véritable phénix et a transformé cette épreuve en cadeau mal emballé.

En 2015 elle lance Mon Moment Magique, le premier concept francophone d’ateliers bien-être, déployé dans le monde entier par plus de 900 ambassadrices formées. Juliette est aujourd’hui entrepreneuse, auteure et conférencière.

Je ne vous en dis pas plus, je vous souhaite la bienvenue dans l’univers de Juliette Siozac.

Pour écouter l’épisode de podcast avec Juliette Siozac, fondatrice de Mon Moment Magique
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Dans cet épisode :

Juliette Siozac, fondatrice de Mon Moment Magique nous partage dans ce podcast :

  • Sa vie d’avant burn-out, où elle travaillait dans la communication et la prise de conscience qui lui a permis de tout changer
  • Les clés qui lui ont permis de s’en sortir, pour vivre pleinement
  • Comment elle a su mettre sa propre expérience au services des autres

Nous avons également parlé dans le podcast avec Juliette Siozac, fondatrice de Mon Moment Magique :

  • De son âme d’enfant qui l’a guidée dans ce qu’elle fait aujourd’hui
  • De sa vie de maman séparée avec deux enfants, de deux pères différents
  • Sa résilience face aux événements et sa philosophie de vie

Voici quelques moments clés du podcast avec Juliette Siozac :

Je me suis perdue là-dedans, dans ce rythme de vie trop effrénée, trop intense, qui me semblait pas toujours justifié.

A la fin, j’ai pété les plombs. J’ai envoyé bouler le mari, l’agence de com, la Corse. Et puis j’ai fait ce que j’appelle les 4D : divorce, déménagement, démission, dépression. C’est là où j’ai radicalement changé de vie.

J’ai 33 ans. Je suis maman de ma grande qui, du coup, à l’époque, a quatre ans et demi. Et puis, je suis complètement perdue. Je sais ce que je veux plus faire, je sais ce que je veux plus vivre, mais je sais pas du tout ce que je veux vivre.

En fait, je suis partie un peu en catimini et ça fera d’ailleurs demain, 12 ans que je suis partie. C’est une date importante pour moi.

J’appelle ça mon anniversaire de liberté.

Là, je suis clairement au fond du trou. Je pèse 45 kilos. On sait que j’ai une maladie, mais on sait pas laquelle j’ai. Du coup, je rentre dans une phase de test hormonaux, etc. Ça venait de la thyroïde, c’était l’hypophyse. Là, clairement, je suis l’ombre de moi-même. J’envoie des photos de moi à cette époque. Je n’ai jamais été très épaisse, mais là, j’étais vraiment particulièrement maigre. Et puis, je suis surtout complètement perdue, effondrée et je ne sais pas. Et surtout, j’avais aussi le stress financier parce que je ne savais pas du tout ce que ça allait donner. Une fois que j’ai eu le chômage, je me dis: OK, je peux me détendre.

Je suis rentrée dans une période qui a duré deux ans où je me suis vraiment occupée de moi, centrée sur moi et ma fille, bien sûr. Et j’ai pris le temps de me soigner, de prendre conscience de l’immensité des blessures que j’avais, de commencer de les guérir et puis de prendre du temps.

Alors là, j’ai touché le fond du fond, le fond du fond. J’ai mon corps qui m’a lâché surtout. J’ai eu 13 maladies en l’espace de trois mois. Là, j’ai tout eu. Même, je pelais des mains. J’ai eu des maladies totalement improbables. Mais du coup, je sentais comme si mon corps expulsait tout ce que j’avais subi.

Dans les avions, on te dit toujours de mettre ton masque à oxygène à toi avant de le mettre à tes enfants. C’est ce que nous, on transmet aussi dans nos ateliers. Maman, prenez soin de vous, prenez soin de vos enfants.

Juliette Siozac nous explique dans le podcast comment sortir du burnout a changé de vie :

Du coup, tu as fait quoi pour pouvoir remonter la pente ?

J’ai rencontré une naturopathe dans un magasin bio. Je ne savais pas du tout ce que c’était la naturopathie. Je mangeais pas bio à l’époque, etc. Ils offraient des consultations de 20 minutes. Comme je n’avais rien à faire de mes journées, je m’ennuyais quand même beaucoup. Je me dis: Tiens, je vais y aller. Et en fait, je suis restée une heure et demie avec cette femme qui après est devenue une amie.

Aujourd’hui, on s’est perdus de vue, mais je lui voue une reconnaissance éternelle de m’avoir écoutée ce jour-là. J’ai pris conscience de l’enfer de lequel je m’échappais et elle m’a envoyé vers une kinésio. J’ai fait un an ou deux deux ans, même, de kinésio. J’allais tous les 15 jours, trois semaines. Autre chaque séance, il m’est arrivé des trucs de dingue, mais c’était vraiment tout ce travail par le corps et clairement, ça m’a sauvé.

Le mix coaching et kinésio, ça m’a vraiment fait avancer et sur le plan personnel, et sur le plan physique, et sur le plan professionnel aussi. Parce que je savais pas du tout ce que dans quoi je voulais repartir.

J’avais l’impression de savoir faire que de la communication, mais je n’avais pas du tout envie d’en refaire. Finalement, j’en ai refait quand même parce qu’au bout de deux ans, le chômage s’est arrêté. Et puis après, je me suis ouverte pendant ces deux ans de pause.

Je me suis laissée happer, on va dire, par vraiment tout ce qui se proposait à moi. Je me suis mis à faire du yoga, j’ai fait des cercles de femmes, j’ai essayé la méditation, je suis devenue végétarienne, j’ai fait un stage pour apprendre à faire du magnétisme, je suis allée faire un stage sur la loi d’attraction.

Donc, depuis, je suis Je suis venue très amie avec l’univers. Je me suis ouverte à des tonnes de choses. J’ai découvert aussi le pouvoir des cartes. Je me tire souvent des cartes, j’adore. Et puis, j’ai rencontré plein de personnes aussi sur ce chemin-là. Et je me suis également ouverte à la parentalité positive, ce nouveau courant adopté par tant de parents dont je n’avais jamais entendu parler. J’ai trouvé ça trop chouette. Et puis, j’ai aussi partagé ça avec ma fille parce qu’on était vraiment en vase clos toutes les deux.

Elle aussi, ça a été très compliqué pour elle toute cette période. Et puis de voir sa maman qui s’effondrait. Je m’appelle une fois où j’étais sur le canapé, elle me disait: Maman, j’ai faim. Je lui ai dit: Je suis incapable de me lever pour te faire à manger.


Aujourd’hui, elle va avoir 17 ans, et elle en parle souvent comme une des meilleures périodes de sa vie, parce qu’on était vraiment dans notre petite bulle, toutes les deux, avec nos chats.

Et puis, tous les outils, les techniques, les clés que je découvrais pour moi et qui me faisaient du bien, je les ai expérimentés sur elles, on les faisait ensemble. C’est super chouette de vivre ça avec elle et de voir l’impact que ça avait sur un enfant par rapport à moi, adulte. C’est comme ça qu’après, il y a tout qui s’est… Il y a le puzzle qui s’est composé.


Donc, j’ai fait beaucoup de cercles de femmes. Ça, ça a vraiment été aussi un super outil thérapeutique. La sororité aujourd’hui, on n’en parlait pas à l’époque, mais c’était le même concept. Et un jour, pendant un cercle, on se tirait des cartes et j’étais venue avec ma fille. (…) On s’est tiré des cartes. Et ma grande a voulu tirer une carte.

Et là, il y avait une espèce de moment de grâce dans le cercle où d’un coup, j’ai eu la révélation et je me suis dit: Il faut ce qu’on fait, nous, pour entre femmes. Il faut qu’on fasse pareil pour les enfants. Et alors, j’ai commencé à imaginer des cercles magiques. Mais sauf que les enfants, si on faisait coparler pendant une heure, une heure et demie, c’était pas très intéressant pour eux. Donc, rajouter un petit peu des rituels de jeux, de dessins, leur faire une relaxation, leur faire aussi exprimer leurs émotions. Et c’est là, tu disais, toutes les pièces du puzzle se sont imbriquées.


J’ai ressorti ma casquette d’animatrice en colo en centre aéré. J’ai toutes mes compétences que j’avais acquis en école de commerce et en agence de com’ et j’ai créé tout un concept d’Atelier Bien-être spécifiquement pour les enfants, pour leur apprendre à prendre soin d’eux, à accueillir et apprivoiser leurs émotions, à développer leur confiance en eux.

Tous ces outils que moi, je découvrais à 33, 34, 35 ans, je me dis que c’était indispensable de partager ça aux enfants.

Au début, il y avait les copains de ma fille, les enfants de mes copines qui venaient. C’était vraiment informel. On avait monté avec mon amie qui faisait les cercles de femmes, une espèce de collectif. Elle faisait les cercles de femmes, moi, je faisais l’atelier pour les enfants. La fameuse naturopathe faisait des ateliers autour de l’alimentation. On avait aussi une nana qui faisait du yoga. Et pendant un an, j’ai fait ces ateliers et j’étais tellement contente de les préparer, de retrouver les enfants d’avoir ma fille avec moi aussi qui vivait les ateliers.

Je me sentais à ma place et je me sentais investie d’une mission auprès des enfants comme si tout le bordel – pardon pour l’expression – que j’avais vécu, je pouvais le mettre à profit pour les autres.

Et surtout de l’offrir à des enfants et ça allait pouvoir leur servir toute leur vie. Parce que c’est super d’apprendre les maths et l’histoire géo à l’école, mais on nous apprend pas tout ça : l’empathie, écouter ses émotions. Et puis se faire confiance, apprendre à s’aimer, etc.

Et puis, un soir, j’ai joué au Tao. Je sais pas si tu connais, c’est un jeu de développement personnel, c’est un jeu de plateau où tu arrives, tu as une quête et après tu avances ton pion avec des dés, tu tires des cartes, etc. Et ma quête ce jour-là, la quête que je pense beaucoup de femmes, et certainement des hommes aussi, mais plus des femmes ont, comment pourrais-je avoir plus de temps dans ma vie ? Comment pourrais-je gagner du temps sur des tâches pour pouvoir développer les projets qui me font rêver, etc

Et la réponse du Tao a été très claire. Ça a été: Arrête la communication et lance-toi à fond sur mon moment magique.

Ce que j’ai fait dès le lendemain, au lieu de commencer mes journées par la com qui me faisait vivre et après de terminer par mes ateliers, j’ai inversé. Et à partir de là, il y a le côté magique dont je parlais tout à l’heure. Je pense que j’ai dû actionner ce jour-là ma baguette magique parce que tout est devenu hyper fluide. Je dis souvent que je cours sur le tapis rouge que me déroule l’univers et tout s’est mis en place de manière merveilleuse.

Je me suis dit: Tiens, ça serait bien qu’il y ait d’autres personnes qui animent ces ateliers pour qu’on puisse toucher d’autres enfants. Et puis, la première ambassadrice est venue à moi. Puis la deuxième. Et puis, j’ai créé tout un programme de formation. La première formation, c’était un peu à l’arrache chez moi, dans mon salon. Parce que tout ça, je l’ai fait en pyjama, sans argent, avec la qui étaient qu’avec elle comme moi, etc.

Donc finalement, c’est devenu une belle aventure où cette mission de vie dont on parlait tout à l’heure : a un moment, tu as tout qui s’aligne.

J’avais cette image des enfants qui étaient enfermés et qui s’ennuyaient ou qui étaient certains surchargés de devoirs. Et du coup, je voulais vraiment leur apporter du bien-être. Une petite pause au milieu de ces journées-là avec des parents qui étaient peut-être aussi stressés en télétravail. Ça m’a vachement touché.

Comment tu écoutes ton intuition ?

En fonction de ce qui vibre à l’intérieur de mon ventre. Je suis très à l’écoute de mon intuition. Je ressens les choses vraiment dans mon corps. Et puis j’y vais, je fonce. Des fois, je regrette. Mais en général, je fonce.

Comment tu célèbres tes réussites ?

Je célèbre mes réussites de plein de manières différentes, je les écris, déjà. Je les note dans mon agenda magique. J’ai une page où je note toutes mes réussites. Chaque mois, je note mes réussites du mois avec des petites étoiles et je fais la liste comme ça. Et j’ai un cahier perso aussi dans lequel je note mes kifs et mes réussites. Donc ça, je le fais chaque jour. Et de les voir, de les sortir de ma tête, de les écrire sur le papier et de les voir, en fait, du coup, surtout, ça leur donne encore plus d’importance. Ça les matérialise. Ça les matérialise et ça les ancre dans la matière. Donc, je fais ça. Et puis après, j’invite les gens aussi à se célébrer à la fin de toutes nos formations.

C’est hyper important de se célébrer et de s’auto-célébrer. Quand les autres me disent que c’est bien, c’est bien, mais de se le dire nous, c’est encore mieux.

Moi, je suis très tatouage et du coup, je m’étais fait aussi tatouer le logo. C’est une fleur de Lotus, le logo de MMM. Je m’étais fait de le tatouer au bas de la nuque. Et je trouve que c’était pour aussi ancrer dans mon corps aussi cette expérience professionnelle que j’adore, extraordinaire, et de pouvoir aussi le mettre… J’ai choisi l’endroit aussi entre la tête et le corps, que ça soit à la fois dans mon dos, parce que ça me porte comme si ça pouvait être des ailes. Se célébrer, c’est hyper important.

À quel moment dans ta vie, tu t’es dit pourquoi pas moi ?

Le lendemain de ce tao dont je te parlais tout à l’heure pourquoi moi, je me suis dit : Pourquoi je ne ferais pas mon concept ? Pourquoi je me jetterais pas aussi dans quelque chose que j’inventerais de toute pièce sans l’inventer ? Je pense que j’étais rassurée, justement, par toutes ces fameuses pièces du puzzle dont on parlait tout à l’heure. Je me suis dit aussi: Pourquoi pas moi quand j’ai fait ces deux enfants et que j’ai quitté les deux pères ? Pourquoi pas moi, je ne réussirai pas aussi élever mes deux enfants. Je galère à certains moments, mais de se dire: Je peux tout réussir, même s’il y a des épreuves, même si on les relève. Pourquoi pas moi ?

Encore d’autres citations de Juliette Siozac dans le podcast :

Comment tu tiens au quotidien ?

Il y a des jours où je ne tiens pas, mais dans l’ensemble, je tiens parce que j’ai décidé de tenir et j’ai décidé de kiffer ma vie et j’ai décidé d’être heureuse, quoi qu’il se passe.

J’essaie vraiment de voir toujours le côté positif. Et puis après aussi, c’est des fois, c’est d’accepter qu’il y a des jours un peu moins bien et du coup de ralentir aussi le rythme, de me dire: Tiens, aujourd’hui, je me suis fatiguée.

Et du coup, je me dis : Je vais changer de mindset. Et on s’appelait les warriors avec mes filles, en fait, maintenant, on va être les kiffeuses.

Et de dire quoi qu’il se passe, on va profiter de la vie. Et puis, on met de la musique, on danse, on rigole, on se fait des câlins. Et puis moi, je sors beaucoup faire la fête aussi. J’ai besoin de me sentir vivante, de faire des trucs qui sont profondément nourris et de se sentir vivant, de se sentir libre.


Je fais le mood tracker où je suis mes émotions tous les jours, je vois si j’ai passé des journées… Alors, j’ai quatre trucs : j’ai au top, bof, pourri et yo-yo. Je peux être en super forme le matin et au fond du trop le soir.

Et de suivre ces émotions, je me suis rendu compte que les jours où j’étais le mieux, c’est justement quand j’avais un équilibre de tout.

C’est quoi pour toi la réussite ?

C’est une citation de Romy Schneider qui disait que réussir, c’était aimer. Pour moi, la réussite, justement, c’est d’être bien dans sa vie au quotidien. C’est de vivre dans l’instant présent, d’être bien partout où on est, de ne pas regretter le passé ou de se projeter dans l’avenir. Et j’essaye de plus en plus de vivre dans l’instant présent. Donc, pour moi, réussir, c’est vraiment être remplie de joie, quoi qu’il se passe.

Et un échec ?

Un échec, c’est quelque chose qu’on arriverait pas à dépasser, pas à transformer. Vous parliez du cadeau mal emballé tout à l’heure. Un échec, c’est quelque chose qui ne pourrait pas être vu d’une manière positive à un moment ou à un autre.

Mais pour moi, après, les échecs, ça fait toujours grandir. Ou alors c’était que ça devait pas être… C’était C’était ce qu’il ne fallait pas faire. Et c’est OK aussi.

Donc, c’est dans l’acceptation. Donc, finalement, ce n’est pas un échec, c’est juste une expérience. Pas toujours agréable, mais une expérience.

C’est quoi pour toi les renoncements ?

Les renoncements, je l’associerais un peu au côté de l’échec dont on parlait il y a quelques instants. C’est de savoir renoncer, c’est choisir aussi. C’est de se dire: Ça, ce n’est pas OK pour moi maintenant. Peut-être je le ferai plus tard. Peut-être que je ne le ferai jamais. C’est OK. C’est aussi une histoire d’intuition et de dire: Tiens, est-ce que c’est juste pour moi ? Est-ce que c’est aligné pour moi ? Est-ce que ça va me faire vibrer ? Non, je renonce à faire ça et c’est OK.

Et du coup, j’ai renoncé à cette vie de famille. Mais je suis totalement en accord avec ça, parce qu’à la place, j’ai mis quelque chose qui me plaît, qui est beau, qui est juste, qui qui est magique aussi.

Ça veut dire quoi pour toi être alignée ?

Être alignée, c’est quand on se sent à sa place. Quand on sent que tout est juste et surtout, je pense que quand on est aligné, ça se ressent parce que les choses sont fluides et qu’il n’y a pas de… Ça roule, en fait. C’est le tapis rouge de l’univers. Et quand c’est aligné, c’est ça, c’est fluide.

De quoi tu es la plus fière aujourd’hui ?

Je suis la plus fière de mes filles. Parce qu’avec tout ce qu’on a traversé, avec la grande comme avec la petite, quand je les vois aujourd’hui, je me dis que j’ai fait le job. Alors, j’ai encore un peu de boulot avec la petite, mais je sais que j’arriverai. Et là, je vois ma grande qui a traversé quelque chose d’hyper dur l’année dernière et je vois comme elle l’est aujourd’hui. Et je me dis qu’elle a fait le job aussi.

Et d’ailleurs, elle m’avait dit une fois en disant: Maman, tu sais, il y a un truc dont j’ai hérité, c’est ton courage. Et ce jour-là où elle m’a dit ça, elle me dis: Alors, si c’est le meilleur truc que je pouvais lui transmettre aussi.

Est-ce qu’il y a un conseil que tu aurais aimé recevoir et que tu aimerais donner aujourd’hui ?

C’est ce qu’on disait tout à l’heure, c’est de prendre soin de soi avant le reste, de se choisir, de se mettre en priorité. Parce qu’on a l’impression que ce n’est pas ce qu’il faut faire. Et régulièrement, je me dis: Moi d’abord. Et si c’est moi d’abord, après, je pourrais vraiment m’occuper des autres.

Donc le conseil, ça serait vraiment de se choisir soi, quelles que soient les circonstances, quelles que soient ce que peuvent penser les autres. C’est écouter ce qui se passe à l’intérieur de nous, c’est notre fameuse intuition. Nous sonder, c’est respecter nos émotions, c’est respecter nos envies, nos besoins.

C’est quoi le meilleur conseil qu’on t’ait donné ?

Le meilleur conseil qu’on m’ait donné, c’est de me barrer il y a 12 ans. Je pense que c’est ça, parce qu’il y a une partie de moi qui serait restée dans cet enfer, pensant que je n’avais pas la force d’en échapper. Et puis, ça a tout changé. Après, je pense que si je serais restée, j’aurais fini par mourir. Aujourd’hui, je me sens plus que vivante.

Moi, j’étais bloquée à pas partir parce bossé ensemble parce qu’il m’avait escroquée, j’étais surendettée, j’étais isolée au fin fond de la Corse avec une petite fille qui était toute petite, etc. J’avais toutes les raisons techniques de ne pas partir. Et effectivement, il avait un comportement avec moi qui était qui était odieux, on va dire. Mais je me sentais coincée, je me sentais prisonnière. Et puis, il y a toujours aussi l’espèce de l’instinct de survie, c’est ça. C’est soit je reste et je vais venir crever sur place, soit je récupère le peu de force qui me reste et je me casse parce que je ne mérite pas ça. Et après, peu importe les problèmes de boulot, d’argent, de déménagement, de machin, à un moment, tu prends la décision. Mais des fois, il faut qu’il y ait quelqu’un qui te donne le petit truc.

Quand je sens aussi des femmes qui sont dans la situation dans laquelle j’ai été ou qui pourraient tomber dans la situation dans laquelle moi j’ai été, j’essaye d’être ce petit conseil, cette petite voix pour leur dire : Tu peux le faire.

À chaque fois, c’est tout ce que j’ai mis en place, c’est que des choses que j’ai expérimentées moi dans ma vie, que ça soit dans ma vie pro, dans ma vie perso, dans ma vie de maman, etc. Et j’ai besoin de vivre les choses avant de les transmettre aux autres.

S’il y a une personne qui nous écoute et qui se pose la question : Non mais moi, j’ai trop peur. Je sais que je ne suis pas bien là où je suis, que ça soit dans ma vie de couple, dans ma vie pro, dans les deux, peut-être. Qu’est-ce que tu as envie de leur dire ?

D’accepter de ne pas être bien, d’en prendre pleinement conscience. Et après, de se poser les questions sans filtre, sans tabou, sans limites. Qu’est-ce que j’aimerais vivre ? De se faire comme une espèce de liste de rêves, alors se faire, pourquoi pas, un tableau de visualisation, de se mettre un truc en mode carte blanche, no limit, et pour se dire que le champ des possibles existe et d’oser et de se dire: Tiens, peut-être que moi, je voudrais vivre tel type de couple.

Peut-être que je voudrais avoir un boulot où je peux tous les jours être à 4h30 à la sortie de l’école pour aller chercher mes enfants. Quand j’allais chercher la petite, tous les jours avec mon goûter devant l’école, j’étais la plus heureuse du monde, parce que quand je bossais dans les agences de com, j’étais jamais à la sortie de l’école. C’était un truc qui était important pour moi.

Le conseil, ça serait d’imaginer un peu la vie de ses rêves et de se dire que c’est possible de la vivre.

Est-ce que tu as un conseil de lecture à partager avec nous ?

Oui, le dernier livre que j’ai lu, c’est de Mélissa Da Costa. C’est un livre qui date de 2019. Je l’ai découvert il y a pas longtemps, qui s’appelle Tout le Bleu du ciel. Franchement, c’est la plus belle histoire que j’ai jamais lue de toute ma vie. Trop chouette. C’est magnifique. Il y plein d’émotions. J’ai pleuré toutes les larmes de mon corps à la fin du livre, mais je pleurais aussi bien de tristesse que de joie que de beauté de l’humanité. Du coup, après, je suis allée à la Nozine de Brieguet la semaine dernière, j’ai acheté trois autres livres de cette autrice que je connaissais qui a pas plus que ça et qui a l’air d’être la romancière la plus lue en ce moment. Et tout le bleu du ciel, c’est merveilleux. J’ai adoré.

Le livre recommandé par Juliette Siozac dans le podcast : Tout le ciel est bleu de Mélissa Da Costa

Pour en savoir plus sur Juliette Siozac, fondatrice de Mon Moment Magique

Suivre Juliette Siozac après l’écoute du podcast : Mon Moment Magique de Juliette Siozac sur Instagram
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