Aujourd’hui j’ai l’immense plaisir de recevoir Laurence Adjadj dans le podcast. C’est un épisode particulier pour moi, car Laurence est ma psychologue depuis maintenant plus d’1 an.
Laurence avait une brillante carrière dans la banque où elle a gravit tous les échelons.
Son regard sur la vie a changé le jour où elle assiste à un hold-up dans l’agence où elle est la responsable. Elle entame alors un suivi psychologique et prend conscience qu’elle a envie à son tour d’aider. Aujourd’hui Laurence est psychologue, hypnothérapeute et a créé son propre institut de formation.
Je ne vous en dis pas plus, je vous souhaite la bienvenue dans l’univers de Laurence Adjadj.
Pour écouter l’épisode de podcast avec Laurence Adjadj : sur SPOTIFY DEEZER APPLE PODCASTS GOOGLE PODCASTS YOUTUBE mais aussi Castbox, Eeko… et ici ☟
A la période des subprimes où il y a eu beaucoup de trafic de comptes, ça a émergé comme quelque chose d’insupportable de pouvoir conseiller, puisque je gérais des portefeuilles titres toute la journée. Donc je parlais de ça et de pouvoir conseiller des sociétés qui trafiquaient leurs comptes, de pouvoir bien orienter. Je ne me sentais plus du tout en phase.
Je me demandais comment j’allais pouvoir poursuivre et c’est pour ça que j’avais eu l’idée d’aller plutôt dans dans la gestion de fortune, pour pouvoir accompagner plus sur des problématiques de transmission d’entreprise ou de transmission familiale et de préparer toutes les questions juridiques et fiscales qui avaient aussi un lien avec la psychologie. Parce qu’on peut faire de la psychologie de la famille pour pouvoir conseiller du mieux possible. C’était vers ça que finalement j’avais évolué jusqu’à ce qu’arrive dans mon agence Hold up. Et à ce moment là, en fait, j’étais responsable d’agence et j’ai vécu ça comme un réel choc, un très très gros choc émotionnel.
Et donc de là, je ne me suis plus senti, on va dire, en capacité de pouvoir reprendre mon poste et je n’étais plus du tout en phase avec ce monde là pour continuer. J’ai été suivi par un psychologue, parce qu’on a tous été suivis à l’agence suite à cet événement. Et puis de là à émerger la psychologie.
Ce petit déclic, ça a été qu’est ce qui vous empêche de faire ça ? Et en fait, j’avais un petit conflit intérieur envers quelqu’un qui m’avait fait rentrer à la banque et donc je me sentais redevable. J’avais fait tellement un beau chemin que c’est bon, je pouvais maintenant être libre. Ça m’a libéré totalement.
J’ai repris, je me suis arrêtée peut être un mois et demi. J’étais à fond, je ne faisais que lire toute la journée et puis Freud m’a même amené à l’hypnose. J’étais dedans. C’était ma nouvelle énergie. Oui, et donc après j’étais prête à aller n’importe où, dans n’importe quel poste dans la banque, parce que de toute façon, j’avais mon nouveau moteur.
J’ai terminé mon contrat en 2013 dans la banque. J’ai fait quasiment toutes mes études tout en travaillant et en étant jeune maman. Mon énergie était tellement là, présente que ça s’est fait.
J’ai eu un début de patientèle qui m’a permis de me lancer. Mais c’est vrai que les premiers rendez-vous étaient un peu particuliers et en même temps c’était tellement là que, il n’y avait pas de doute même chez les patients.
Je me suis dit c’est là, je suis à ma place, donc je continue et puis, et puis à chaque rendez-vous, c’était à chaque fois l’ivresse de pouvoir avoir du sens dans ma journée.
En 2015, c’est l’année de mon divorce. Dans ce moment là, dans ce mouvement là, j’ai décidé de réaliser tous mes rêves et de saisir tout ce qui pour moi avait un écho. Et du coup est arrivée cette idée. En fait, ça s’est fait par une rencontre. Donc j’étais moi même bien à Paris, accompagnée dans un institut de formation dirigé par mon cousin, je l’accompagnais. J’étais en tant que superviseur là bas. Et puis à chaque fois, je me disais qu’il faudrait faire quelque chose à Marseille pour que ce soit plus dynamique et non pas qu’on aille à Paris ou à Rennes pour se former. Et puis des personnes qui souhaitaient se former aussi me disaient mais comment on peut se former ? Et donc finalement on n’avait pas à aller à Rennes ou à Paris.
Souvent les créateurs se disent que dans la souffrance, on peut créer. Et donc je pense que c’est très créateur cette période là et d’être ouverte à ça, d’aller chercher ce qu’il y a de bon et qu’est ce qu’on peut continuer à faire de bon malgré cet événement. Et bien ça donne en fait une énergie extraordinaire et qui permet en fait dans notre réaliser parce qu’effectivement on a vécu ça et puis voilà, ça donne une expérience, une maturité.
Un vrai sens à la vie aussi pour soi
Il y a une phrase qui m’a accompagné pendant tout ce chemin de reconversion. Cette phrase souvent que je la relisais. « Je ne sais pas si c’est possible ou non. Je décide d’agir comme si tout est possible. Et donc du coup là… Voilà, de mettre les deux pieds et puis d’y aller, puis on verra bien ce que ça fait, comment ça va se co-construire. Parce qu’en fait, c’est toujours là que l’on se révèle, c’est en faisant. Et et d’ailleurs une autre phrase qui m’a beaucoup accompagné et qui était là au moment où même dans un dans un environnement familial, et qui fait que quand on décide une reconversion, ça fait changer tout le système familial aussi. Parce que c’est un changement, on n’a plus vraiment la même place, on n’a pas la même énergie, il y a de très bonnes choses. Orateur 2 (34:05)
Et en même temps, eh bien on voit qu’autour de soi, ça peut créer de l’inconfort. Et cette phrase, c’est une phrase de René Charre « Impose ta chance,serre ton bonheuret va vers ton risque. A te regarder,ils s’habitueront. »
Quand on a conscience de ça, quand on sait qu’on a par les pensées négatives la capacité de pouvoir les détruire par la pensée positive mais pas que, en fait, mettre des choses qui sont bonnes pour soi, eh bien on peut apporter beaucoup à son corps.
Pour moi, la réussite c’est se sentir bien dans ce qu’on fait.
Je n’ai pas l’impression d’avoir eu des renoncements, parce que j’étais ok pour quitter tout ce que j’avais décidé de quitter.
Et financièrement, vous avez pu réussir à retrouver rapidement le même train de vie ?
Et bien curieusement, c’était quelque chose qui qui n’appelait pas de questions. C’est vraiment les personnes autour de moi qui étaient plus inquiètes pour moi, parce que oui, j’étais cadre dans une banque etc. Mais simplement pour moi c’était juste réaliser mon rêve. Et puis j’étais convaincue que quand on fait quelque chose qu’on aime, eh bien ça va faire de belles choses et donc tout ou tout suivra.
Je pense que ce n’était pas une peur, mais en même temps c’était aussi un moteur.
La chance on l’a tous, mais il faut la saisir.
Le bonheur, eh bien c’est constitué de hauts et de bas, on apprécie le bonheur quand il y a des bas aussi ou des difficultés dans la vie. Et donc du coup, c’est de pouvoir accepter de ne pas être à la course au bonheur, mais juste d’accepter ce qu’amène la vie. Et que quand on est dans cette posture de pouvoir l’accepter, ce qui est là, présent dans la vie, eh bien on est plus libre, on est plus libre d’accepter ce qu’il y a de moins bon et de bon aussi. Et d’y être juste attentif.
Conseil de lecture : Le piège du bonheur par le Dr Russ Harris
J’ai pris conscience qu’on ne peut pas sauver tout le monde. Parce que c’est vrai que quand j’ai commencé mes études de psychologie j’étais un peu dans cette idée là…
Après une crise ou après une tempête, il y a la mer calme.
Après une crise, il y a toujours quelque chose de bon. C’est comme ça que j’ai créé mon institut de formation. A chaque fois que j’ai une difficulté, je me dis bon… qu’est ce que je vais en faire de bon ?
Pour en savoir plus sur Laurence Adjadj suite au podcast
https://www.hypnose-marseille.fr/
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