95 podcast – Ophélie David : la très grande Championne de ski qui est toujours sortie des cases

Ophélie David podcast

Aujourd’hui j’ai l’immense plaisir de recevoir Ophélie David derrière mon micro. Un moment d’intimité unique, car sa fille était à côté de nous lors de l’enregistrement du podcast. Ophélie est l’exemple même de le personne qui a écouté sa petite voix. Elle est à sa place et assume ses envies, c’est magnifique à voir et écouter. Ophélie est la plus grande championne de ski cross de sa génération avec 7 titres de championne du monde d’affilé. Aujourd’hui elle a pris sa retraite et a appris à se réinventer.
Je ne vous en dis pas plus, je vous souhaite la bienvenue dans l’univers d’Ophélie David.

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Je ne comprenais pas trop cette expression de garçon manqué, parce que moi je trouvais que j’étais juste une petite fille qui aimait bien bouger, vivre.

J’étais très loin des montagnes, petite je ne me suis jamais imaginée championne de ski.
Mon rêve d’enfant, je voulais aller dans l’espace. Je rêvais de sentir la sensation de voler, donc je disais à tout le monde que j’allais être cosmonaute.

Et à partir de quand on a compris que tu avais une vraie prédisposition pour le ski ?
Je crois que je l’ai compris assez tard, parce que je ne me rendais pas compte. Je ne m’étais pas projetée championne. Pourquoi j’allais skier ? Pourquoi j’allais au ski club ? Je m’entraînais… Tout ça parce que j’aimais physiquement ce que ce sport m’apportait. Et j’avais un plaisir énorme à aller glisser. Sincèrement, je crois que j’ai réalisé sur une course de ski cross. Donc c’est tard et. Je ne me souviens plus du tout des résultats, mais je me rappelle que c’était sur le glacier des deux Alpes et je m’étais dit en fait je vaux peut être quelque chose. Mais ça a été furtif parce que même après en carrière par exemple, j’ai gagné des globe de cristal, ce qui est ce qui équivaut aux championnats sur tout l’hiver. Je soulevais le trophée, j’étais hyper heureuse. Je partageais ça avec mon équipe, c’était génial. Et puis le lendemain, ou 48 h après, je me disais déjà Ouais non mais là je n’arriverai jamais à récidiver, c’est pas possible. J’en ai eu 7 d’affilé…

Là, j’avais 19 ans et à partir de ce jour là, j’étais indépendante, je gagnais ma vie avec ma passion et ça, ça a été quand même un point de bascule où je me suis dit c’est chouette, là, j’ai de la chance, je vis de ma passion, c’est énorme. J’étais vraiment très très heureuse. Mais c’est vrai que encore une fois, je ne l’imaginais pas. J’étais dans le jeu, j’étais dans le plaisir de skier. Mais encore une fois, je n’arrivais pas à me dire je suis forte, tu es championne, C’est fou hein ? Je me rends compte que c’est dingue.
Peut être que si j’avais couru, ne serait ce que seulement après un titre, le jour où je l’aurais décroché, peut être que ça m’aurait coupé les ailes. Et là, ce n’était pas le cas. Là, c’est vrai que ces trophées que j’ai réussi à glaner tout au long de ma carrière, incarne et ponctue des moments, me rappellent à certains staffs, à certains collègues que j’avais en équipe. Enfin voilà, ils incarnent vraiment ça, mais comme ça n’était pas une finalité, je n’étais pas essoufflée de gagner des titres.

J’étais toujours un petit peu dans le mauvais timing. J’ai été maman trop tôt à 23 ans, j’ai été athlète trop tard. Parce que j’ai arrêté ma carrière à 42 ans, ce qui est extrêmement vieux dans le sport de haut niveau et encore plus dans mon sport. Donc je n’étais jamais dans le bon bateau, par rapport à ce qui se faisait. Mais finalement c’était mon timing à moi et finalement je suis bien heureuse de l’avoir joué comme ça en fait.

Au moment du démarrage, j’ai une boule au ventre astronomique. Je me dis que que voilà, j’ai pas. C’est bien fait les choses que ça ça ne va pas, que si c’est pas une fin. Voilà, je m’auto flagelle un petit peu et puis finalement je me rends compte que ben bah ça passe, que finalement les gens sont bien moins exigeants ou moi je voyais des problèmes, ils on voit pas du tout et du coup ça passe fluide et quand on fait les débriefe après les événements, bah il y a des choses à améliorer mais souvent c’est des détails et le fond en fait tenait la route et je me dis oh ouf, bah je m’en suis bien tirée, j’ai de la chance.

J’écoute beaucoup mon intuition. Moi je parle un peu aussi de l’enfant qui est en nous, en moi. Je sais qu’à chaque fois que je l’ai écouté, j’ai vécu des grandes choses. Par exemple, toute ma carrière de ski, ce n’était pas du tout une décision logique et raisonnable. Pourquoi ? Parce que j’étais jeune maman, parce que j’avais un bon boulot, parce que c’était un sport qui.
J’étais entraîneur à l’Alpe d’Huez, au Ski Club et franchement, j’avais une super super génération de skieurs. C’était génial. Je gagnais bien ma vie, j’avais ma petite fille toutes les cases étaient cochées. Et puis j’annonce que j’arrête et que je vais me lancer dans quelque chose de complètement bancal. Personne ne comprenais.

L’idée ce n’est pas d’être absolument un rebelle, ce n’est pas du tout ça l’idée. L’idée c’est vraiment d’être capable de se dire mais moi j’ai envie de ça ! Ce que vous me proposez, ça ne me correspond pas. Le chemin n’existe pas ? Je vais le faire les gars, bougez pas, ce n’est pas grave.
Ce qui est sûr, c’est que quand on suit cette route. Enfin moi là, ça pour le coup, je ne suis pas sûr de grand chose, mais ça j’en suis sûr, on est, on est honnête avec ce que l’on est vraiment et du coup on est forcément mieux dans ses pompes à la sortie.
Oui, parce qu’on n’a pas de masque, qu’on n’est pas dans des faux semblants et ça, les gens aussi en face le ressentent je pense. Et du coup les choses ont l’air comme ça de couler de source. Mais c’est parce que je crois qu’on est en phase avec ce que l’on est vraiment et et c’est primordial. Et du coup ça va aussi avec un truc. Souvent on s’autocensure et on se fait beaucoup de mal.

Les petites victoires, elles aident à aller vers les plus grandes.

Je crois que réussir c’est c’est avoir ce sentiment de fierté. Quand on a fait quelque chose à ce moment là, on peut dire qu’on la réussi.

Il a en partie raison parce qu’il faut quand même une bonne étoile, mais que c’est quelqu’un qui ne connaît pas le sport, c’est tout.

Et ce qui est très dur en tant que sportif, c’est quand on ne l’est plus. C’est cette bascule. Moi souvent je parle de mue parce qu’il faut poser ce costume de champion. Et avec beaucoup de bienveillance, plein de gens vous le remettent sur le dos. Et c’est terrible parce qu’on ne peut pas continuer en tant que personne à évoluer, à grandir. On nous ré enferme dans cette posture là de champion et c’est vachement dur parce que bien sûr, c’est très agréable, c’est le confort. Mais je crois qu’il faut absolument mettre beaucoup d’énergie à laisser ce costume au placard et à dire : je ne renie pas tout ce que j’ai fait, mais je suis aussi tout ça, tout ça quoi, tout ce que je n’ai pas encore fait et que je vais écrire.

Si on fait une liste d’excuses ou de prétextes pour pas faire les choses est toujours beaucoup beaucoup beaucoup plus longue que celle pour faire les choses. Mais si dans la colonne pourquoi le faire ? Il y a juste, je pense que le mot envie, le mot plaisir, le mot rêve, voilà, ça, ça apparaît, ça balaye tout en face.

Quand tu es dans cette logique là, les peurs, les appréhensions, on les voit différemment, on les voit plus comme des trucs empêchant, on les voit un peu comme les potes relous qui te disent de faire gaffe. Ben Et en fait, c’est bien de les avoir parce que ça nous permet d’être mieux préparés et du coup d’être finalement plus forts au moment où on va se lancer. Donc, plutôt que de voir les peurs comme des freins, moi je trouve que quand tu es dans cette logique d’envies extrêmes, je vois les peurs et les angoisses plutôt comme des des étapes à passer qui vont finalement nous aider à construire le projet. Et ce sont des comme des piliers de la lampe de lancement.

Allez y, foncez, foncez ! Si au fond de soi, si vraiment on s’écoute, on le sent et si vous le sentez, allez-y. Parce que franchement, les regrets c’est lourd. Les regrets c’est pas bien mais par contre les souvenirs c’est magnifique donc il faut y aller !

Transformez vos rêves en souvenir !
Et si je peux être la petite pitchounette qui vous fait basculer dans votre aventure, je serai la plus heureuse du monde.

Un échec finalement, c’est d’avoir tenté quelque chose et ça n’a pas abouti à ce qu’on attendait, mais ça aboutit quand même à quelque chose et du coup c’est un aboutissement en soi. C’est mieux que de ne rien faire, rien faire c’est le néant. Donc non, faut vivre, mais tellement !

Conseil de lecture : Homo sapiens livre

Pour en savoir plus sur Ophélie David suite au podcast

Ophélie David sur instagram

L’épisode de podcast dont on parle

Laura di Muzio

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