124 podcast – Marine Lorphelin : sa quête de sens pour concilier médecine et miss France

marine lorphelin podcast


Dans cet épisode de podcat Marine Lorphelin nous partage avec une grande authenticité les coulisses de son parcours, avec notamment ses doutes, ses peurs et ses angoisses.
Aujourd’hui Marine est une femme épanouie, qui a appris a être alignée et a réussi à trouver comment mettre du sens en alliant son expertise en tant que médecin et la force médiatique de Miss France. Mais vous verrez que cela n’a pas été un long fleuve tranquille.
Je ne vous en dis pas plus, je vous souhaite la bienvenue dans l’univers du Docteur Marine Lorphelin.

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Dans cet épisode de podcast avec Marine Lorphelin, découvrez :

Marine nous partage :
– Son enfance ;
– Comment l’univers Miss France est entré dans sa vie et ce qui l’a poussé à concourir, alors qu’elle n’avait pas confiance en elle ;
– La difficulté de reprendre ses études de médecine, après son année exceptionnelle ;
– Sa quête pour trouver le sens et concilier Médecine et Miss France, ses doutes, ses peurs
– Comment elle a trouvé sa place aujourd’hui

Nous avons également parlé :
– D’hypersensibililté ( Pour faire le test offert >> https://content.pourquoipasmoi.co/test-suis-je-hypersensible )
– De troubles anxieux
– D’être aligné et à sa place
– De résilience
– D’oser affronter ses peurs
– De gestion de ses émotions
– De métamorphose
Et évidemment d’écouter sa petite voix et se dire Pourquoi pas moi !


Je n’ai pas peur aussi de partir, de revenir, de saisir un peu les opportunités où qu’elles soient.

J’étais plutôt une petite fille… Je n’aime pas trop ce terme. Ce n’est pas un terme qu’on doit utiliser aujourd’hui, mais c’est juste pour que vous arriviez à me représenter. J’étais un peu garçon manqué.

Je pense que ça fait partie de ma personnalité aussi de vouloir bien faire, de toujours me mettre un petit peu la pression. C’est valable dans tous les domaines de ma vie : me mettre un petit peu la pression pour toujours bien faire, pour montrer que je suis capable, que je suis une bonne personne.

J’étais un peu garçon manquée, donc ça ne rentrait pas dans ma personnalité. J’avais l’impression de ne pas du tout correspondre à ce genre de concours.

Il me rassure sur justement ma féminité, parce que moi, je lui dis: Je ne sais pas du tout défiler avec des robes de créateur. Je ne sais pas marcher avec des talons. Je ne me suis quasiment jamais maquillée de ma vie. Il me rassure, il m’apprend tout simplement à me sentir à l’aise.

– Je passe les étapes une à une sans trop m’y attendre.
– Ça a été une surprise pour toi ?
Oui, ça a été une grande surprise, parce que comme je le disais, je n’avais pas confiance en moi, en tout cas sur cet aspect de moi, c’est-à-dire tout simplement la femme qui était plutôt cachée à l’intérieur, parce que Miss France, ça reste un concours de beauté, un concours de féminité. Et je n’avais pas du tout pris conscience de cet aspect autour de ma personne. Pour moi, je ne me trouvais pas moche, mais je ne me trouvais pas non plus belle. Je me trouvais plutôt OK. Et puis oui, comme je le disais, je n’avais pas forcément tous les attributs de la féminité, je ne les avais pas développés. Et aujourd’hui, c’est un discours qui peut paraître inadapté. Aujourd’hui, on ne parle plus d’attributs de féminité, justement, on essaye de se Je suis détachée de ça. Mais il y a 12 ans, quand j’ai participé au casting, c’était encore vraiment le cas.

Donc oui, ça a été une surprise de remporter déjà la première élection départementale, d’être qualifiée pour la régionale, de remporter la régionale et de me retrouver qualifiée à Miss France. Et en fait, moi, je l’ai vraiment… En fait, j’ai vraiment vécu chaque étape juste comme une expérience en me disant: Moi, je n’avais pas l’objectif de devenir Miss France. Ce n’était pas du tout ça, ça ne faisait pas partie de mon plan de carrière, mon plan de vie, vraiment loin de là. Et par contre, je me suis laissée porter. J’ai vécu toutes ces étapes en prenant le positif, comme un apprentissage aussi de vie. J’ai été élue et là, c’est le destin.

Je n’ai pas l’impression d’avoir tout fait pour gagner. Encore une fois, je l’ai vécu vraiment avec un peu de détachement, sans grands enjeux, en tout cas pour ma part. Donc oui, là, j’ai eu l’impression que c’est vraiment le destin qui a pris le contrôle de ma vie.

Et je me suis quand même beaucoup interrogée – pendant facilement deux, trois ans, peut-être vraiment trois ans, si je suis honnête, sur justement ma carrière.
Où était ma place ? Quel était mon projet vraiment professionnel ? Qui, quand même avait évolué après une année aussi riche.
J’ai pu découvrir plein d’autres métiers, j’ai pu discuter avec plein de personnes différentes et forcément, ça m’a profondément changé. Ça m’a fait grandir beaucoup plus vite. Ça m’a ouvert l’esprit, les yeux en grand sur le monde, sur ce qui se passait un peu ailleurs.

Donc, je reprends la faculté parce que j’en ai envie, parce que c’est un métier qui m’a toujours attiré, parce que ça faisait partie de moi aussi. Mais en fait, il y a quand même un moment où je m’interroge. Je me dis: Attends, tu as vécu tout ça et là, tu retournes sur les bancs de la fac. À quoi ça a servi de vivre tout ça ? Est-ce que vraiment, je vais m’épanouir dans des études qui, quand même, sont initialement pas ultra-excitantes… C’est beaucoup de travail à la bibliothèque, sur les livres, de bachotage. Donc ça manque un peu de fun quand même tout ça. Je me suis interrogée pendant pas mal de temps.

Ça a été difficile cette période parce que je n’arrivais pas à mettre du sens.
Je n’arrivais pas à mettre du sens dans tout ce que j’avais vécu. Je me disais: Pourquoi cette première année de médecine, une année aussi exceptionnelle que Miss France, revenir sur les bancs de la fac ? Il fallait que je crée une histoire, que je raconte quelque chose et que ça ait du sens ce que j’avais pu vivre.

Je n’arrivais pas à comprendre où tout ça allait me mener. Et donc je me suis dit: Écoute, avance, accroche-toi à ton projet professionnel initial. Parce que je voulais rester la personne que j’étais avant. J’avais aussi peur de trop changer, en tout cas de me perdre un peu.

Je crois beaucoup au fait d’écouter les signes et de saisir les opportunités qu’on te présente. Je ne dis pas que ça ne fait pas peur. Ça fait peur parfois de se lancer justement dans des aventures de vie qui sont totalement différentes, se lancer dans un secteur qu’on ne connaît pas, avec des personnes qu’on vient de rencontrer. J’ai toujours eu un feeling. Je ne sais pas comment l’expliquer, mais à l’intérieur de moi, mais encore aujourd’hui, j’ai un instinct qui me pousse vers certains J’ai une petite voix intérieure qui me dit: Là, tu vas t’amuser.
Là, ça va bien se passer. Et puis, au pire, qu’est-ce que tu risques ? Moi, j’ai souvent aussi cette petite phrase qui me revient: Au pire, qu’est-ce que tu risques ? Pas grand-chose. Tu risques d’être déçue, tu risques d’être déçue de certaines personnes, d’être déçue de ne pas réussir ton projet, tu risques l’échec.

Il y a toujours beaucoup de personnes, j’en parle souvent avec plein de personnes différentes, qui me disent: Comment tu en es arrivé là ? Parce que sur le papier, on ne comprend pas trop. Tout simplement parce que j’écoute ma petite voix intérieure.

Je pense qu’on apprend à être à l’écoute de ses ressentis, que ce soit physique ou émotionnel. On doit effectivement absolument être plus à l’écoute. Et pour ça, il faut ralentir. Il faut savoir ralentir le rythme, parce que si tu es tout le temps dans un rythme de vie très intense, ultra chargé, toujours connecté aux autres et jamais à toi-même. Si tu n’as jamais un espace de respiration, de réflexion, d’apaisement, tu n’arrives pas à être à l’écoute des signaux. Tu n’as pas le temps d’écouter ce qui se passe dans ta tête ou d’écouter ce que te dit ton corps. Et donc, moi, j’ai appris aussi, mais ça m’a été imposé. Moi, il y a un moment où j’ai commencé à faire des crises d’angoisse et ça, c’était le qu’il fallait absolument que je ralentisse et qu’il fallait que j’écoute un peu plus mon corps et qu’il fallait que je fasse des choix, que j’arrive à dire oui, à dire non, que je fasse des choix pour moi et moins pour les autres. Moi, ça m’a été imposé, ces moments de calme et de réflexion, mais ça m’a fait vraiment évoluer et ça a changé, justement, le prisme sous lequel je je vis au quotidien.

C’est OK d’avoir aussi des failles et des faiblesses.
Parce que moi, ça m’a permis de ralentir et de profiter justement un peu plus de ce que je vis et d’avoir une vie un peu plus équilibrée. Je suis vraiment reconnaissante d’avoir aussi cette partie de moi. Qui est anxieuse.

Orateur 1 (43:20)
Je crois qu’une des clés, vraiment, pour moi, ça a été ça, d’arrêter de dire oui à tout, de croire que j’étais capable de tout mener en même temps, donc d’apprendre à dire non.


J’avais du mal à dire non, par exemple, à mes amis ou à la famille. Parce qu’encore une fois, moi, dans ma personnalité, de vouloir bien faire, de vouloir tout faire, de montrer que je suis capable de tout gérer, j’avais envie de dire oui tout le temps aussi, de ne pas décevoir mes amis, de ne pas leur dire non à un dîner. Et j’ai appris aussi à dire non, à dire: Écoutez, je suis fatiguée ou là, j’ai trop de choses en ce moment. Il faut que je me concentre sur moi. On se revoit dans quelques semaines. À faire des choix un peu plus pour moi. Et je pense que ce n’est pas de l’égoïsme que de faire des choix un peu plus pour soi. Parce que quand on est bien avec soi-même, on est capable d’apporter aussi aux autres.

Et à partir de quand tu as compris le sens de médecin et personne médiatique ?

Il n’y a pas si longtemps. Comme quoi, ça peut prendre plusieurs années de trouver vraiment son chemin et se sentir vraiment à sa place. Mais il ne faut pas abandonner. Il faut juste, comme on le dit depuis le début, je pense, écouter sa petite voix intérieure et on peut avancer progressivement pas à pas sur un chemin. Et puis, à un moment, ça devient limpide. Je suis allé à Paris pour mon internat de médecine générale, qui n’est pas une ville qui me plaît énormément et pour le coup, c’est une ville qui retentit énormément sur ma santé mentale, qui a un impact négatif majeur sur ma santé mentale, parce que c’est une ville qui est ultra stressante, où on a du mal à s’évader, on a du mal à… Moi, j’ai besoin de me connecter à la nature et à Paris Je me suis dit: Ce n’est pas le cas. Mais j’ai choisi délibérément d’aller à Paris en me disant: C’est peut-être là où je vais réussir à concilier les deux.

C’est devenu assez limpide de me dire: Aujourd’hui, je suis médecin, mais je suis un médecin médiatisé. Je peux prendre la parole sur des sujets. On m’écoute, en tout cas, on me donne la parole, donc autant la saisir. Et du coup, je peux faire passer des messages de santé au plus grand nombre, saisir notamment avec l’explosion des réseaux sociaux, du digital. J’avais les moyens, justement, de faire passer ces messages de santé au plus grand nombre, en tout cas à d’autres personnes, pas qu’à mes patients justement, au cabinet, mais élargir un peu l’audience. Et je me suis dit: Je vais faire ça. J’étais très présente déjà sur les réseaux sociaux et je me suis dit: Je vais utiliser mes réseaux sociaux pour parler de santé, donc faire de la prévention, santé publique, essayer de donner des petits conseils aux gens. Et c’est là où ça a eu du sens. Je me suis dit: Voilà, aujourd’hui, d’avoir été médiatisé, de l’être encore un peu aujourd’hui, ça te sert à ça.

Ça te sert à prendre soin des gens, mais des gens que tu connais pas derrière un écran. Mais pourquoi pas ? Pourquoi pas ? Et en fait, moi, je crois beaucoup, en plus à la prévention. C’est vraiment un sujet qui m’intéresse énormément. Et donc c’est devenu assez logique de faire ça. Et puis, à ce moment-là, je me suis sentie sereine à ma place. Je me suis dit: En fait, tu es médecin, mais tu es aussi une personne médiatisée et c’est OK. En fait, ce n’est pas un problème.
Je pense que c’est aussi utile de faire de l’information médicale dans les médias. C’est une bonne manière de faire de la médecine.

Mon projet professionnel, il a encore pas mal évolué, mais je suis moins inquiète et je me sens légitime et je me sens à ma place. Et ça, ça fait du bien aussi.

Déjà, juste avant de devenir Miss France quand même, parce qu’il y a eu un moment, quand même, il y a des moments où ta vie, elle bascule et juste avant l’annonce de la gagnante, on est plus que deux. On n’est plus que deux et à ce moment-là… D’ailleurs, c’est pour ça que je pleure parce que je me dis: Pourquoi pas moi ? Je le sens, il y a un truc un peu à l’intérieur qui me dit : si ça se trouve, c’est ça l’aventure que tu cherchais dans ta vie. Je l’ai vécue à ce moment-là. Je l’ai vécue aussi récemment dans dans mes choix de vie. Je suis partie vivre en Nouvelle-Calédonie. J’ai suivi mon ex-compagnon, on est séparé, mais je n’ai aucun regret. Je me suis aussi dit: Pourquoi pas là-bas aussi ? Ce n’était pas Pourquoi pas moi ? Mais c’était plutôt Pourquoi pas là-bas ? Et je suis partie, j’ai changé de vie. Je suis partie vivre en Nouvelle-Calédonie avec lui. C’était dingue. C’était une expérience de vie de dingue. Même si ça a aboutit sur une séparation aujourd’hui je n’ai aucun regret. Ça m’a aussi changé.

Pourquoi pas recommencer ? 30 ans, c’est possible encore. Je suis encore jeune, je me sens motivée. Il y a plein de belles choses qui s’offrent à moi.

Les épreuves peuvent te détruire, mais en tout cas, si tu peux faire en sorte qu’elles ne te ne détruisent pas et qu’au contraire, elles te construisent, ça renforce un peu tes fondations.

La réussite, je dirais, c’est de se sentir bien dans sa vie, dans les bonheurs du quotidien.

Pendant un moment, la réussite, je le voyais vraiment comme justement avoir mon diplôme, être un médecin reconnu. Même, je voulais être un grand médecin, aller révolutionner la médecine, tes envies de grandeur.
Et je le voyais vraiment purement par la réussite professionnelle. Et finalement, c’est ce que je répète aussi beaucoup dans les interviews, c’est qu’on peut chacun réussir à sa manière et par des chemins complètement différents. Et finalement, la réussite, elle ne doit pas être dictée par la société. Ta réussite personnelle, c’est de te sentir bien dans ta vie, comme tu dis bien dans tes baskets, et de faire ton bout de chemin.

Il faut faire des choix pour avancer. Si tu es constamment dans l’attente de ce qui va se passer et que tu ne veux pas décider, tu vas perdre du temps.
Tu ne vas pas vivre pleinement. Tu ne pourras pas vivre pleinement, tu seras constamment dans l’Incertitude et dans l’attente. C’est dommage. Je vais transformer un peu cette phrase. Choisir, c’est avancer.

Etre aligné, ça voudrait dire pour moi être en accord avec ses valeurs et sa vision de la vie. Donc être sur un chemin qui correspond à tes valeurs et à ta vision de la vie. Et après, tu prends ce chemin avec quelques personnes et tu avances comme ça.

J’aurais aimé qu’on me dise vraiment plutôt un peu : On s’en fout de ce que pensent les autres, arrête vouloir plaire à tout le monde.

Le meilleur conseil qu’on m’ait donné, c’est peut-être justement de prendre le temps de construire son projet. En fait, J’avais justement du mal à refuser, à renoncer à certains projets et tout. Et en fait, on m’a dit: Ne vois pas… Non, ce n’est pas ça. Pardon. J’éclairçais un peu ma pensée. C’est plutôt: Projette-toi dans 5 ans ou dans 10 ans. Fais en sorte juste d’aller vers la personne que tu as envie d’être. Et parfois, du coup, ça veut dire: Renoncez à certaines choses à l’instant T parce que c’est mieux pour toi à l’avenir.

En me disant: Est-ce que ces décisions-là vont vraiment m’apporter du positif vers la construction de ma vie, de la personne que j’ai envie d’être dans ma vie. Et donc on m’a donné ce conseil au moment où j’étais un peu perdue. En fait, justement, je ne savais pas entre les études, les projets à côté, média, carrière, etc. Et on m’a dit: Non, non, mais là, OK, tout de suite, ça paraît hyper compliqué de choisir et de décider. Mais qui tu as envie d’être dans 10 ans ? À quelle personne tu as envie de ressembler dans 10 ans ? Qu’est-ce qui va te plaire dans 10 ans ? Comment tu vas réussir à garder la passion et tout ? Et c’est où c’est devenu plus clair de me dire: J’ai envie d’être médecin, j’ai envie de ce métier.

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