127 podcast – Julien Peron : Entrepreneur, réalisateur, écrivain, champion de kung fu… en étant dyslexique et sans diplôme – L’homme qui se cache derrière C’est quoi le bonheur pour vous ?

Julien Peron

Dans cet épisode de podcast avec Julien Peron, nous plongeons dans les coulisses de la réussite d’un homme pour qui la route n’a pas été toute droite mais qui aujourd’hui est pleinement à sa place.

Julien est diagnostiqué dyslexique et dysorthographique alors qu’il a 6 ans, il n’aura pas son bac, pas de diplômes mais il se connaît très bien et veut impacter.

Sans argent, ni bagage, il crée une entreprise à 23 ans, la première agence de voyage bien-être et éco-responsable.
Aujourd’hui Julien est entrepreneur, conférencier, auteur, producteur, l’homme qui se cache derrière C’est quoi le bonheur pour vous.

Je ne vous en dis pas plus, je vous souhaite la bienvenue dans l’univers de Julien Peron.

Pour écouter l’épisode de podcast avec Julien Peron sur SPOTIFY DEEZER APPLE PODCASTS GOOGLE PODCASTS YOUTUBE mais aussi Castbox, Eeko… et ici ☟

Dans cet épisode de podcast avec Julien Peron, découvrez :

Julien Peron nous partage :
– Son enfance dans une loge avenue Montaigne.
– Comment il est devenu Champion de France de Kung Fu ;
– Son parcours scolaire, qui a fait qu’il est sans diplôme ;
– Les quelques mois en tant que SDF ;
– La création de son entreprise à 23 ans…

Nous avons également parlé :
– De dyslexiie
– D’être aligné et à sa place
– De résilience
– D’oser affronter ses peurs
– De métamorphose
Et évidemment d’écouter sa petite voix et se dire Pourquoi pas moi !

Très souvent, je dis que je suis un jardinier et que j’ai l’impression de semer des graines.

J’ai grandi avenue Montaigne.
C’est assez détonnant parce qu’il y avait un vrai décalage entre les propriétaires de l’immeuble, donc ceux à qui on donnait le courrier, on nettoyait les escaliers, etc, qui étaient donc d’ailleurs tous des millionnaires. Et puis nous qui vivions vraiment dans un espace extrêmement réduit Donc quatre dans un carré au mât de carré, ça sous-entend qu’on n’a pas de chambre, qu’on dort tous dans la même pièce.
Les toilettes étaient dans une cour à l’extérieur, donc je te laisse imaginer en hiver, c’est compliqué. La salle de bains était dans un placard au deuxième étage, dans l’escalier de service. C’était quand même très particulier. Puis, à côté de ça, les enfants qui vivaient dans cet immeuble sont devenus des potes quand même aussi avec le temps. Donc, j’étais très souvent dans leur appartement et donc je me vois encore redescendre chez moi dans la loge, en passant dans des apparts, en tout cas dans ma tête quand j’étais jeune, qui étaient énormes.

Assez tôt, on m’a, comme on dit, diagnostiqué, je n’aime pas trop ce terme, dyslexique et dysorthographique.

Je ne me trouvais pas différent, bien évidemment, comparé à mes camarades. C’est juste que j’ai vu, mais sans trop le voir, que j’avais des difficultés scolaires. C’est-à-dire dire que oui, j’étais le seul dans la classe à avoir des notes catastrophiques. Pour autant, j’avais le sentiment de fournir beaucoup d’efforts et mettre beaucoup d’énergie, pour faire un peu comme tout le monde. Mais le résultat, c’est des notes catastrophiques. Donc, assez rapidement, tu te dévalorises, tu ne crois pas trop en ton potentiel, tu manques de confiance. Pour peu que tu tombes sur des maîtres ou des maîtresses qui ne soient pas à te tirer vers le haut et plutôt même, parfois, à se moquer, ça ne t’aide pas.

J’ai transformé ce qu’on va dire comme une différence en devenant le clown dans la classe.

J’ai fait du kung fu pendant 14 ans et ça m’a amené à être champion de France en 99 à l’époque, puis après à l’Île-de-France. Et ça, ça a vraiment canalisé mon énergie. Ça a été une vraie école. Pour moi, c’était une école parallèle à l’École à l’Éducation Nationale.
C’est un peu comme une école de la connaissance de soi, à mon sens. J’ai appris énormément de choses sur moi. Ça m’aide beaucoup encore à l’heure d’aujourd’hui.
Je crois que c’est juste après avoir été champion d’Île-de-France, j’ai voulu arrêter parce que je trouvais que la compétition ne me correspondait pas dans mon mindset.

J’écoute mon intuition depuis que je suis gamin et je crois que c’est quelque chose qui est mon meilleur guide.

Mais bon, je n’ai pas eu mon bac pour la deuxième fois et arrivé à cette deuxième fois, je me suis dit: Je ne dois pas être fait pour les études. D’ailleurs, je n’ai pas non plus mon BEPC. J’ai voulu découvrir le monde du travail. Donc pendant un an et demi, j’ai fait plein J’ai fait un petit boulot.
J’ai été facteur, agent de sécurité, barman, serveur, plein de choses. J’ai retenu que facteur, c’était chouette. En tout cas, à l’époque, j’ai vraiment bien aimé cette expérience. Et puis après, j’ai repris des études parce que poids sociétal, conditionnement, tu as l’impression que si tu n’as pas de diplôme, tu vas rater ta vie. Donc, j’ai essayé de passer un BTS action commerciale à l’époque.
Je n’ai pas eu non plus mon BTS. À l’heure d’aujourd’hui, je n’ai aucun diplôme.

Je n’ai pas envie de dire aux jeunes, à la nouvelle génération, surtout les gars, ne passez pas de diplôme. Ce n’est pas du tout mon discours. Mais par contre, pour moi, ça montre qu’effectivement, tu peux créer ta vie de rêve. Parce que moi, j’ai vraiment l’impression, un peu comme un couturier, de créer ma vie telle que je la souhaite sans avoir des diplômes. C’est vraiment possible.

Oui, écoutez-vous. Je sais que ce n’est pas évident ce que je vais dire, mais pas de pression. Je dis que ce n’est pas évident parce qu’il y a un vrai poids, il y a une vraie pression et de l’école, parfois même parentale aussi, sociétale, globalement.

C’est-à-dire que la société te fait croire par le conditionnement, l’environnement dans lequel tu es, par exemple, qu’il faut que tu sois avocat pour X raisons. Et puis tu vas être avocat, tu vas te rendre compte que tu n’es pas heureux, que ça ne te plaît pas du tout. Et puis, par contre, toi, tu adores travailler le bois chez toi, tu sais en secret, tu fais des meubles. Et là, par contre, tu kiffes et ça te en joie. Et c’est ça, pour moi, qu’il faut faire en réalité. Il faut te mettre vraiment dans un domaine d’activité qui te correspond à 100% et qui te met en joie en priorité.

Comme je suis d’un naturel optimiste et positif, je me Je me disais que ça serait passager, de toute façon. Donc voilà, pendant six mois, en plein hiver, j’étais sans domicile, à essayer de prendre une douche à droite, à gauche, à trouver de quoi manger.

Je suis au sixième étage, je suis en ascenseur dans une chambre de bonne de 10 mètres carrés, je n’ai pas de diplôme, je n’ai pas d’argent non plus en poche parce que je sors aussi d’une situation qui est compliquée, mais pour autant, j’ai envie de créer une entreprise. On pourrait se dire: Attends, les gens qui seraient peut-être un peu plus pragmatiques ou logiques et encore que, il faut donner des définitions, ils se diraient: Non, je n’ai pas les cartes entre les mains.

J’étais un ovni. En plus, avec mon âge, à 23 ans, j’étais vraiment un ovni. C’est ça, pour moi, qui continue, j’imagine, à m’aider et qui me guide, c’est cette connaissance de moi. C’est le temps que je prends tous les jours à prendre soin de moi et à me connaître. Donc, je n’ai pas écouté les gens autour de moi, ma famille, mes amis qui me disaient: Tu es fou, Julien, tu te lances dans le tourisme, tu n’as pas de diplôme, tu n’as pas d’argent, tu veux créer une entreprise. Et je leur disais: Faites-moi confiance. Je sens que c’est ce qu’il faut que je fasse. Donc, j’ai créé ma première entreprise. C’est la seule d’ailleurs que j’ai créé, qui s’appelle Neorizon Travel. Sans m’en rendre compte, à l’époque, j’ai créé le marché du tourisme bien-être et écoresponsable. Quelque part, ça m’a un peu propulsé parce que c’était quelque chose de nouveau. Et d’un autre côté, le monde du tourisme, c’est-à-dire les grands acteurs du tourisme, de se tomber dessus. Donc, j’ai reçu beaucoup de lettres recommandées de mise en demeure qui voulaient me demander d’arrêter mon activité parce que je venais de créer quelque chose de très nouveau à deux points de vue.

Dans tous les projets que j’ai mis en place, par exemple, les films que j’ai réalisés, tu l’as compris, je n’ai pas de diplôme. Donc, on peut considérer que c’est culotté quelque part, de se lancer et de dire: Tiens, je vais réaliser un film. Et ce qui est fou, c’est que… En tout cas, c’est vraiment l’observation que je fais maintenant, c’est qu’à partir du moment où tu te lances dans des projets qui te parlent beaucoup, qui te mettent en joie, que tu sens intuitivement, tu sais, vibrant, après, tout le reste se met en place. Donc, j’ai appris sur le tas à filmer, à interviewer, etc. Au fur et à mesure, je me suis équipé de matériel plus performant, on va dire. En tout cas, j’ai fait comme j’ai pu. Et puis après, les choses qui s’enchaîne très rapidement. À partir du moment où c’est vraiment bien axé, je te dis que c’est fluide et que ça te met en joie. Moi, c’est ce que j’observe sur tous les projets que j’ai mis en place, y compris l’écriture du livre.

Pour moi, l’écouter mon intuition, c’est dans un premier temps, et c’est ce que je mets en avant dans mon livre, c’est de revenir aux fondamentaux. Autrement On dit l’alimentation, faire du sport, être attentif à son sommeil, aller dans la nature le plus souvent possible, pratiquer des exercices de relaxation, se couper des informations négatives. Il y a plein de petits outils, on va dire comme ça, à mettre en place de manière assez constante. On peut parler de discipline aussi, mais en tout cas, il y a vraiment une hygiène, j’ai envie de dire, à mettre en place autour de ces petits paramètres que je viens de citer.

Pour moi, la réussite, c’est avant tout une réussite, une quête personnelle, une réussite perso, pas une réussite matérielle, financière ou plutôt une réussite personnelle.
Et la réussite, quelque part, elle passe un peu par là, d’être cette source d’inspiration qui va inspirer les gens aussi à devenir des jardiniers en puissance et à semer des graines aussi autour d’eux.

Je crois que c’est une question de regard, la difficulté. Oui, j’ai eu plein d’événements qui ont été compliqués, comme la période de ma vie où j’ai été SDF pendant six mois, c’est compliqué, bien évidemment. J’ai eu des périodes où aussi, j’étais très souvent dans les hôpitaux. C’était aussi très compliqué, bien évidemment. Et ça, ça m’a appris la la patience. Et donc, c’est vraiment une question de regard. Alors, je te dis, moi, je mesure quand même la chance que j’ai eue de commencer tôt, parce que pour des expériences similaires, tu prendrais deux individus, c’est clair qu’on n’aurait pas du tout le même regard sur la situation. C’est sûr et certain. Après, j’ai un intérêt optimiste et positif aussi, je crois qu’il aide beaucoup. Mais quoi qu’il en soit, pour moi, c’est vraiment une question de comment le regard que tu poses sur la situation que tu vis et qu’est-ce que tu en fais ?
Est-ce que tu l’utilises comme un tremplin positif ? Est-ce que c’est quelque chose qui va plutôt te couler ? Tu vas aller au fond, au fond pour après peut-être mieux rebondir ? C’est pour ça que je te disais, moi, si je devais refaire exactement tout ce que j’ai fait jusqu’à présent et je te disais en amont que j’ai eu plusieurs ou une seule vie, je ferais exactement vraiment la même chose.

C’est être aligné avec ce que je dis, ce que je fais et ce que je pense.

Le conseil : )
Crois en toi, vraiment, crois en toi, vas-y, t’inquiètes, tu as tout ce qu’il faut pour réussir, tu as les compétences. Ça, ça fait toujours du bien à entendre.

Mais lancez-vous, vraiment, lancez-vous. Je crois avoir exprimé pendant notre échange, justement, que je n’avais pas du tout les cartes entre les mains pour me lancer. Et pourtant, je l’ai fait et On est des millions de personnes. Moi, je suis un exemple, parmi des millions de personnes à être à peu près dans les mêmes idées. C’est-à-dire, il semblerait qu’on n’ait pas les cartes, qu’on n’ait pas les compétences et pour autant, on se lance et on y arrive. Donc, le mieux, c’est vraiment d’essayer. C’est de vivre des expériences. Je le disais encore dans une conférence il y a quelques jours, tant que ça restera cérébral, c’est-à-dire tant qu’on écoute des conférenciers, qu’on lit des bouquins, qu’on regarde des films, ça reste cérébral. Tout le reste, c’est vraiment purement que de l’expérience. C’est que par
l’expérience qu’on se rend compte réellement des choses. Et c’est comme ça qu’on essuie potentiellement, et je le mets entre guillemets, des échecs.
Parce que moi, je trouve qu’il n’y a pas d’échec dans la vie. C’est vraiment des situations qui nous aident justement à continuer. À rebondir. Donc oui, d’y aller, de tester, mais vraiment d’être un peu comme un chercheur, d’une espèce qui, pour soi, est testée. Et au fur et à mesure, normalement, on affine. Et c’est comme ça que les choses se mettent en place.

J’ai vraiment le sentiment que 80% de la population, c’est des cerveaux sur pattes. C’est-à-dire que c’est des gens qui sont très connectés cérébralement. Et d’ailleurs, c’est lié aussi à notre système éducatif. Vraiment, on travaille le savoir, les connaissances et ils sont déconnectés de leur corps. Et donc l’image, pour moi, elle est juste. C’est que si tu n’es pas connecté avec ton corps, c’est aussi logique. Tu vois que ça reste très, très, très cérébral. Donc oui, vivre des expériences, tester des choses, c’est comme ça qu’on se croit.

Conseil livre : La prophétie des Andes, les 4 accords Toltèques, L’âme du monde

On a parlé dans le podcast de Thomas Sammut, Cyrielle Pisapia

Pour en savoir plus sur Julien Peron

Le TEDx de Julien Peron
Le film c’est quoi le bonheur pour vous
Le Livre de Julien Peron
Le jeu de cartes C’est quoi le bonheur pour vous? https://www.citationbonheur.fr/boutique-bonheur/

Envie toi aussi de trouver le métier qui a du sens pour toi ? J’ai une invitation à te faire : le bilan de compétences nouvelle génération

Laisser un commentaire

 

%d blogueurs aiment cette page :