126 podcast – Lili Barbery-Coulon : De journaliste chez Vogueà professeur emblématique de yoga & méditation

Lili Barbery Coulon

Quelle joie d’avoir Lili Barbery-Coulon dans le podcast Pourquoi pas moi.

Après des études d’arts plastique, puis des études d’anglais à la Sorbonne, Lili a commencé sa vie professionnelle en se créant de l’expérience à travers une multitude de petits boulots, jusqu’au jour où une rencontre va l’amener à travailler pour le prestigieux concept store parisien : Colette. De vendeuse au bureau de presse, Lili va se faire un nom et devenir journaliste pour Vogue. Parce que Lili ne se sentait pas à sa place et se sentait vide de sens elle s’est mis en route pour une nouvelle vie plus alignée avec qui elle est et ses aspirations.
Aujourd’hui, Lili est auteure, blogueuse et une emblématique professeur de yoga et de méditation.

Je ne vous en dis pas plus, je vous souhaite la bienvenue dans l’univers de Lili Barbery-Coulon.

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Dans cet épisode de podcast avec Lili Barbery-Coulon, découvrez :

Lili Barbery-Coulon nous partage :
– Sa reconversion
– Comment elle a osé tout quitter sans rien derrière
– La création de son blog qui a été le premier pas vers sa vie d’après
– De sa peur du regard des autres

Nous avons également parlé :
– D’être aligné et à sa place
– De résilience
– D’oser affronter ses peurs
– De métamorphose
Et évidemment d’écouter sa petite voix et se dire Pourquoi pas moi !

J’avais envie de célébrité aussi. J’avais envie qu’on m’aime. Et je m’imaginais que la célébrité, ça voulait dire que tout le monde t’aimait. Donc ça, ça me faisait rêver.

Moi, je ne fais pas partie des gens qui qui avait une vocation bien déterminée. J’ai commencé à me sentir très mal. J’ai eu une adolescence assez malheureuse, en tout cas, vraiment des moments assez difficiles.

Je ne savais pas du tout être ce que je voulais faire. Je savais ce que je ne voulais pas faire. Du coup, je suis partie vivre en Irlande juste après mon bac et j’ai fait une école d’art plastique là-bas.

Je pense que si je redemandais à la gamine de 18 ans que j’étais ou de 19 ans: Qu’est-ce que tu as vraiment envie de faire ? Je pense que ce n’était pas des questions que je me posais. Je ne m’autorisais pas à me poser ces questions-là. C’était plutôt : Qu’est-ce que je pourrais faire qui pourrait aller ? Donc, j’ai fait des études d’anglais à la Sorbonne.

J’avais envie de travailler, d’être dans la vie active. Alors, j’ai fait plein de petits boulots, j’ai bossé à la FNAC, j’ai bossé chez Gap, j’ai bossé chez Claudie Pierrot, fais plein de boulot de vente qui me serve encore. En tout cas, je trouve que c’est super important de travailler à plein de niveaux différents parce que ça permet de vraiment être en lien avec les autres. J’ai été étalagiste chez Gap, j’ai fait des vitrines…

J’ai commencé comme vendeuse chez Colette, mais assez rapidement, on m’a proposé de commencer à travailler au bureau de presse.

J’avais cette espèce de truc permanent qui était : Je fais ça sur le plan alimentaire, mais il y a un moment, je vais savoir ce que je veux. Mais ce n’était pas très clair.

J’avais peur à chaque fois d’être ridicule, peur du regard des autres, peur de ne pas être à ma place. De temps en temps, je pense que ces peurs, elles m’ont protégé parce qu’il y a des choses qui étaient sans doute ridicules et où je me serais vraiment bien implantée.

Aujourd’hui, où j’ai connu des succès, mais aussi beaucoup d’échecs, je me rends compte que quand tu te plantes, tu apprends beaucoup.

Moi, j’étais terrorisée à l’idée d’être ridicule pendant longtemps parce que j’avais peur de l’humiliation. J’avais beaucoup connu l’humiliation enfant et je ne voulais plus jamais aller dans ces espaces-là.

Après Colette, j’ai travaillé pour Vogue.

– Comment tu t’es sentie en tant que journaliste ?
– D’abord, l’impression au début de ne pas du tout être à ma place parce que je n’avais pas fait d’école de journalisme.

Comme j’avais très peur de ne pas bien faire, de ne pas savoir bien faire. J’ai voulu me former à plein de choses.

Il y a un moment où ça n’est plus supportable de faire quelque chose qui n’est pas aligné avec soi. Et donc, du coup, ça se manifeste et on est obligé de sortir de là où on était. Donc, ça a commencé à Vogue, où j’ai commencé à m’ennuyer sérieusement. Et parce qu’il y avait une répétition.
Moi, tant que j’apprends… tu m’apprendrais toute la journée à faire de la tuyauterie ou même de l’électricité. Si j’apprends, je suis contente. Mais une fois que je sais faire, j’ai besoin d’apprendre quelque chose de nouveau, même si je ne sais pas parfaitement le faire. Ça ne veut pas dire que je suis devenue experte.
Oui, et je dois être un peu zinzin avec ça parce que vraiment, c’est problématique. Dès que j’ai acquis un truc dans ma tête, ça y est, ça m’intéresse plus, j’ai besoin de faire autre chose.

J’avais même commandé une carte du ciel le soir du 3 novembre 2010, parce que j’avais la sensation que c’était un moment important qui allait changer ma vie.

J’ai commencé à me plaindre tout le temps auprès de mes managers, à dire tout le temps qu’on pourrait faire les choses différemment, que j’avais envie d’autres choses. Il y a un moment, quand tu te plains tout le temps, tu es entendue.

Donc, j’ai fini par partir en rupture conventionnelle en 2011. Ça a été un moment très difficile pour moi parce qu’à la fois, je pense que c’était vraiment nécessaire que ça s’arrête et c’était l’expression de mon désir caché. Mais la façon dont ça s’est déroulé a été très violente pour moi. Parce que je n’avais pas imaginé qu’on puisse trouver quelqu’un de super. Et puis, du jour au lendemain, le traiter vraiment comme la dernière des merdes, sans lui dire au revoir.

Très instructif parce que du coup, on se rend compte que voilà, on n’est pas le métier qu’on fait. Et si on s’identifie trop au métier, au titre, à la fonction, on peut beaucoup en souffrir. Donc ça, ça m’a donné beaucoup de liberté pour après.

Je n’arrêtais pas de me dire: Mais la vie n’a aucun sens.

Les attentats de 2015 ont aussi fait exploser l’armure qui protégeait cet espace de grande douleur en moi et m’ont poussé à trouver plus de sens. D’un seul coup, tout ce que je faisais au quotidien, d’un seul coup, ça me paraissait complètement abscons. Je me disais: Là, je vais écrire un papier qui va participer à vendre encore plus de parfums. Pourquoi ? Pour qui ? Je n’arrivais plus du tout à trouver ma place. Et donc j’ai démissionné. J’ai démissionné en 2016, au printemps, sans avoir rien qui venait me soutenir. Je ne savais pas du tout ce que j’allais faire. Mon blog marchait quand même pas mal, mais j’en tirais pas d’argent.

Il me semble que c’est capital de connaître nos compétences pour, dans des moments de doute, se dire: Oui, mais je sais faire ça. Et je me le dis toujours encore aujourd’hui parce que ça me permet d’avoir la possibilité de tout changer en permanence, de me dire: Si jamais je claque la porte de ce que je fais aujourd’hui, si je ferme ma boite, si jamais plus personne ne veut prendre de cours de yoga et de méditation avec moi, si plus personne ne s’intéresse à ce que je fais, si l’algorithme d’Instagram continue à m’invisibiliser au point de ne plus toucher une seule des qui me suivent sur les 120 000, ce n’est pas grave.
Je sais faire des choses, je sais faire des gâteaux, je sais garder les enfants, je sais être drôle, je sais écrire et je me débrouillerai.

Quand il y a quelque chose qui se crispe physiquement, moi dans le ventre en particulier, c’est que ce n’est pas trop le bon endroit.

C’est quoi pour toi la réussite ?
Si on retire les succès professionnels, c’est-à-dire le fait d’avoir rencontré un public lorsqu’on propose quelque chose ou une audience, pour moi, la réussite dans la vie, c’est d’être authentique, d’être à un endroit où on ne se ment pas. Et dans cet endroit de vérité, se sentir en joie. Mais des fois, dans l’authenticité, on peut être très triste et c’est OK aussi. Ça fait partie du jeu. Quand on est authentique, on ne va pas être en joie tout le temps. Mais de trouver en tout cas des zones où ce qu’on fait est en lien avec notre vérité profonde.

C’est quoi pour toi un échec ?

C’est une zone d’apprentissage, mais c’est quand même un moment qui est inconfortable quand on fait quelque chose et que ça ne marche pas comme ce à quoi on s’attendait. C’est quand même toujours un peu difficile à vivre.

Je continue à me le répéter quotidiennement quand j’ai des zones de doute. Je me dis Pourquoi pas ? Pourquoi pas moi ? Pourquoi ça fonctionnerait pas pour moi. Allez, on y va.

Je doute énormément de ma valeur, de ce que je propose, de mes compétences. Il y a tout un jeu dans ma tête où je viens m’auto-réconforter parce que de toute façon, il n’y a personne qui peut le faire pour nous.

Tous les jours, là, Je me lance des nouveaux défis et j’ai peur. J’ai peur, je ne sais pas si ça va marcher.

Je crois vraiment que quand on veut tout avoir, il y a des zones où on va être déçu.

Mon conseil : Demander de l’aide quand on en a besoin.
Le meilleur conseil qu’on m’ai donné : Faire attention à la partie de nous qui cherche à plaire aux autres.

On ne peut pas plaire à tout monde, c’est impossible. Et même parmi son cercle proche.
Donc, renoncer à plaire à tous, c’est vraiment important parce qu’il y a un seul endroit où on doit être attentif, c’est justement cette voix intérieure qui nous dit : C’est là que je me sens bien, c’est là. Donc, ne m’emmène pas ailleurs, s’il te plaît.

Pour en savoir plus sur Lili Barbery-Coulon

Le site de Lili Barbery Coulon

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