Cela faisait plusieurs mois que j’essayais de joindre Catherine. Une fois encore la patience a payé. Elle fait partie des femmes les plus médiatisés en France sur un thème qui m’est si cher : l’optimisme.
J’ouvre une parenthèse, si le podcast vous plaît j’ai besoin de vous, en parlant autour de vous et en vous abonnant sur votre plateforme d’écoute et en mettant 5 étoiles et un commentaire sur Apple podcasts.
Retour à Catherine, Catherine est Diplômée d’un master en sciences et génie de l’environnements. Sans le savoir elle a toujours eu un cran d’avance. Elle se spécialise donc dans le Développement durable en 2006, là où ce sujet était réservé à une minorité, puis dans le digital avec la création de communauté aux côté de l’EBG. Son job lui plaît, mais elle sent qu’elle est appelée ailleurs : créer un média positif. Catherine quitte tout et lance en 2016 l’Optimisme. Elle est aujourd’hui entrepreneuse, chroniqueuse, conférencière et auteure. Bienvenue dans l’univers de Catherine Testa.
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Les meilleures citations de l’épisode
Quand on s’adapte, on s’exprime un peu moins.
Je n’avais aucun rêve, je n’avais aucune passion. Et d’ailleurs, cette notion de rêve et de passion m’a beaucoup travaillé.
Ça a été pour moi un des points de départ de mon histoire, de se dire : on peut créer tout ce qu’on veut à partir du moment où on a une cause.
Très vite, je me suis dit on peut tout faire dans la vie.
Le choix de mes études, c’est l’incarnation du non-choix. Je me suis orientée dans des sciences. Car comme ON NE veut que je fasse psy ou comme on ne veut pas que je fasse éco ou commerce. Parce que c’était ce que je voulais. Mais moi, à l’époque, on me disait Ah non, ça, tu pourras toujours y revenir. Faut d’abord commencer par faire des sciences.
Le truc qu’il faut faire. Tu ne sais même pas de qui il vient ce il faut ! Il émane de tout le monde et de tout l’entourage. Tes potes et ta famille.
Je me rappelle de cet exemple en me disant : ah la puissance du marketing ! J’étais faite pour ça en l’occurrence, je m’en étais bien rendue compte, mais ce n’était pas noble.
Quand je me suis lancée dans l’environnement, on m’a dit « tu empêches les entreprises d’avancer ».
Il y a toujours eu cet aspect pour moi communautaire, fédératrice autour d’une cause. Très rencontres ! Alors que je suis plutôt une hyper timide de nature. Donc, pour moi, ce que je dis très souvent, il y a un gros paradoxe.
J’ai un côté hypersensible, hyper timide, et pourtant, j’ai toujours bossé dans cette notion de création communauté.
J’avais depuis 2012 l’idée de créer un média positif en me disant il faut valoriser ! Il ne faut pas que le développement durable parle au développement durable. Il faut rendre le truc vachement chouette. J’avais cette idée de créer un média positif.
Tu as toujours des bonnes raisons de rester. Tu trouves toujours un prétexte pour retarder.
Si l’idée m’était venue, elle était forcément montée à la tête des spécialistes. Et puis, je voyais que ça ne venait pas et je commençais de plus en plus à râler en me disant je veux le faire. Et puis, c’est cette peur qui te prend encore en disant : « Mais attends, meuf, qu’est-ce que tu as fait dans ta vie ? Tu n’as pas étudié du commerce, donc tu ne sais pas monter une entreprise.
La comptabilité, tu es dyslexique des chiffres quasiment. Y’a rien qui te soule plus que l’engagement. Qu’est ce que tu vas monter ça? Donc je reportais, reportais, reportais. Et puis un jour, ça, je le raconte dans mon premier livre. Et si c’est terrible, mais ça montre à quel point de temps en temps, c’est assez. C’est un truc qui tombe au bon moment, qui fait que ça va. Ta vie va basculer.
Un copain partage un post facebook, et là, sur le dessin, il est marqué. Si tu n’aimes pas l’endroit où tu es, bouge, tu n’es pas un arbre.
Je n’arrivais pas à monter mon projet en parallèle, aussi parce que mon sujet de base me passionnait. Souvent, on te dit pour monter ton projet, tente de le faire en parallèle, mais moi, je suis une passionnée. Le développement durable, encore aujourd’hui, ça me passionne. Je n’arrivais pas à scinder mes énergies en deux branches.
J’ai un de mes anciens collègues que j’adore, qui m’a dit récemment qu’il y a cinq ans, quand j’ai lancé l’optimisme : « je n’aurai pas mis Un centime dans ta boîte. »
J’étais bien payée et respectée sur un sujet que j’aimais. Enfin, le vrai meilleur, en soi ! Mais le meilleur… en soi, ce n’est pas forcément le meilleur… pour soi !
J’avais cette sorte de flamme qui me disait C’est pas là où je suis la plus utile. J’étais utile, mais ce n’était pas là où j’étais la plus utile. La petite voix, en fait, c’était une sorte d’intuition non opposable. C’était que je le savais, alors que quand tu regardes aujourd’hui. Mais c’était complètement ubuesque de penser que j’allais toute seule monter un média.
J’ai compris que je ne voulais surtout pas être la sachante, parce que ça m’ennuie au bout d’un moment, que je voulais être la curieuse.
J’étais très pessimiste des systèmes, mais très optimiste des gens.
J’avais une grosse culpabilité à toucher le chômage. Mais je me disais mais attendez, je crée une valeur ajoutée et c’est juste qu’en France, on ne valorise que la valeur travail. Tu fais quelque chose.
J’avais compris très vite que dès que tu a un flux financiers qui vient d’un nombre de clics de vues sur un média, tu es complètement biaisé.
L’avantage de toujours s’être sentie l’outsider, tu vois de savoir que finalement, ce que tu a raconté il y a cinq ans, cinq ans plus tard, les gens comprennent. Ça m’a fait ça avec le développement durable, ça m’a fait ça avec le digital, ça me fait ça aujourd’hui avec la QVT et l’optimisme d’un point de vue global. Je suis très à l’aise maintenant. Je n’essaye plus de convaincre personne.
Ça vient chercher des talents qu’on avait enfoui en nous disant que ce n’était pas utile à la vraie vie. Parce qu’un prof avait dit Non, toi, tu feras des maths. A quoi ça sert le dessin dans la vie ? Donc, tu te retrouves avec des gens qui font de la compta et du dessin. Ça n’a pas de sens, mais ça vient chercher la pluridisciplinarité hérité des talents de chacun dans l’équipe.
Et je me rappelle je regardais Sex and the City et j’enviais Carrie Bradshaw qui chroniquais sa contemporanéité, c’est à dire qu’elle racontait en fait ce qu’elle voyait
Et je m’étais dit J’adorerais faire ça. Finalement, c’est mon métier et tout s’emboîte dans un parcours de vie. C’est une sorte de puzzle où tu te dis de temps en temps, on te donne la pièce de temps en temps, c’est toi qui doit trouver la pièce et elle vient s’imbriquer.
C’est incroyable quand tu t’extrais d’un univers. En fait, on te remet sur ta route.
Je me rappelle le premier soir regarder cette vue incroyable sur Barcelone et me dire mais qu’est-ce que j’ai fait ? Vraiment, qu’est ce que j’ai fait? J’avais un bon job. J’avais un appart. J’avais un mec avec qui j’avais une vie toute tracée. Ce que j’ai fait ? J’ai tout quitté.
Ça peut faire très mal au coeur. Quand j’ai lancé l’optimisme, je n’osais même pas en parler à mes proches. Je leur avais parlé de l’idée du média positif parce que ça faisait cinq ans que j’en parlais. Mais je n’osais pas leur montrer parce que pour moi, c’était imparfait.
Dès que tu te lances, tout le monde te dit : alors tu en vis ? La question la plus absurde au bout de 6 mois et qui te dure pendant 2 ans.
Moi, le business model, je ne sais toujours pas l’écrire.
Comme je n’avais pas osé en parler avec mes proches… un jour, j’avais mis ça sur un groupe Facebook l’optimisme en me créant un faux profil pour pas que les gens voient. Le délire de la nana qui ne veut surtout pas montrer ce qu’elle a fait !
On a tellement accepté une norme, on est définit en France par notre boulot. Qu’est ce tu fais dans la vie ? Moi, je suis incapable de dire ce que je fais dans la vie. Je pousse une cause d’optimisme.
Je m’écoute profondément et à des périodes où on est hyper productif, et à d’autres où on l’est moins. Et c’est le cycle en fait. Tu vois, et c’est des trucs qui transcendent, qui nous dépassent.
Quand je me suis lancée. Le jour où j’ai lu cette citation si tu n’aimes pas l’endroit où tu es, bouge tu n’es pas un arbre. Je me suis dit pourquoi pas ? Finalement, si personne ne le fait, pourquoi pas moi ?
Si on sait qu’on fait du bien aux gens, finalement elle est ma plus grand joie.
Quand il y a de l’enthousiasme, ça veut dire qu’on est à la juste place, au bon moment, dans la bonne cause. Donc la vraie réussite, je dirais, c’est d’être enthousiaste sans faire de casse à côté.
Tu t’es enfin rendue compte que les autres aussi ne sont pas parfaits. Genre tout le monde est parfait, et moi j’avais l’impression que tout le monde était mieux que moi dans la vie.
Renoncement : la stabilité et l’inconscience. Il y a une notion de précarité heureuse. Je renonce a être dans le moule. Maintenant, je suis dans le moule des atypiques.
J’ai hacké mon cerveau en me disant je fais une expérience.
J’ai dit aux gens quand j’ai lancé l’Optimisme, je regarde si les Français sont prêts à voir un média positif. Je vis l’expérience. Le simple changement de nom, ça enlève la notion d’échec. C’est l’expérience de vie, qui pour moi a de la valeur
Je suis fière de réussir à garder l’émerveillement de l’autre. Quand bien même parfois, ils sont des gros connards sur certains domaines.
Conseil : Au pire ça marche ?
On est tous bardés de doutes, on est tous pareils !
Ne minimisez jamais une petite action, elle peut changer la vie de quelqu’un.
Je crois que le jugement, c’est quelque chose dans notre société qui peut nous flinguer. Par rapport à l’avis que les autres vont avoir de nous, on va s’empêcher d’avoir la vie qu’on veut.
Toi / Moi Imparfaite = Nous essayer
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La vidéo d’Amanda Palmer.
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Apprendre au 21ème siècle de François Taddéi
La puissance de l’intelligence collective