Aujourd’hui j’ai l’immense plaisir de recevoir Hélène Bonhomme dans le podcast. Hélène a une énergie incroyable et un parcours plus qu’inspirant.
Alors qu’elle finit ses études de philosophie, elle décide de changer de voie et devenir professeur des écoles, après 4 ans d’enseignement dans la souffrance, un congé parental de 3 ans avec ses jumeaux et un burn-out, Hélène décide de transformer son blog Les fabuleuses au foyer en une entreprise. Aujourd’hui, Hélène anime avec son équipe une communauté de 150k fabuleuses et est la maman de 4 enfants et un au ciel, pour reprendre ses mots.
Je ne vous en dis pas plus, je vous souhaite la bienvenue dans l’univers de Hélène Bonhomme.
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Je ne sais pas si tu es familière avec cet outil de connaissance de soi qui s’appelle l’ennéagramme. C’est un outil que j’ai découvert il y a quelques années et moi je me reconnais énormément dans le profil quatre : qui à la fois a très envie d’être compris, mais qui en même temps a très envie d’être différent, de ne surtout pas être comme les autres. C’est à la fois une très grande qualité et un très gros des freins, mais je me reconnais beaucoup là dedans.
Mes parents ont souvent utilisé cette phrase Que notre plafond soit votre plancher.
Je rêvais de deux choses : je rêvais d’être maîtresse et je rêvais d’écrire des livres. Et je pense qu’aujourd’hui, c’est à peu près ce que je fais et je pense enseigner d’une certaine manière.
On a besoin de se rappeler que la parentalité est le rôle le plus exigeant d’une vie. Parce que par définition, on va blesser nos enfants. On ne sera jamais les parents parfaits et donc on va devoir composer avec cette culpabilité de ne pas leur avoir donné toutes les cartes pour avoir un chemin tout tracé et vivre dans cette confiance.
On est obligé en tant que parents d’accueillir le fait. Il faut accepter.
Qu’on le veuille ou non, on leur fera du mal, mais que, mais qu’ils ont leur propre responsabilité dans leur vie de faire avec ces quatre là quelque chose de beau. Et malheureusement on pourra pas faire ce travail à leur place.
On va pouvoir, je pense quand même avec une attitude la plus vulnérable possible, avec aussi l’humilité de demander pardon, de nous mêmes accueillir notre imperfection. Je pense qu’on peut leur simplifier un petit peu le travail, j’en suis assez convaincue. Mais voilà, en tant que parents, on est obligé d’accepter qu’on n’offre pas toujours le meilleur à nos enfants et c’est tout ça.
L’entrepreneuriat autant que la maternité d’ailleurs ça m’a changé. Ça m’a vraiment donné une niaque, une rage de vaincre, l’audace de dire ce que je pense, de mettre mes tripes sur la table et de ça c’est moi.
J’ai été très très jalouse et je pense que ça a été le début aussi de notre longue crise de couple. Parce que lui, le pauvre, il n’y pouvait rien. En fait, c’est moi qui avait décidé de rester à la maison. J’aurais pu lui les faire garder si je voulais, mais je ne voulais pas non plus.
C’est très facile à dire après coup, mais les périodes pendant lesquelles où on est les plus sous pression sont quand même des périodes qui nous font le plus grandir. Et cette parenthèse au foyer, ça a été la chance de ma vie. De me retrouver seule face à moi même, de ne plus être celle qui brille. En famille, en société, au boulot, ne plus être justement le petit soleil. Et de faire face est ce que j’avais vraiment à l’intérieur de moi et qui n’était pas très beau à voir
J’ai mis les mots burn out maternel après. Mais voilà, concrètement je pleurais toute la journée, je criais sur mes enfants, après je pleurais d’avoir crié parce que j’étais justement cette mère que je ne voulais jamais devenir. Et puis j’ai eu le courage de prendre un premier rendez vous chez une psy, dans le monde dont je venais, c’était quand même un truc de looser.
Ma mission à moi, la mission que je me suis donnée, c’est de parler de ce qui se passe dans notre foyer. Parce que même si on n’est pas femme au foyer à plein temps, on a un foyer, on y est le matin, le soir, on rentre à la maison et il y a les enfants.
Les Fabuleuses, c’est prendre soin de la santé émotionnelle des mamans. C’est à dire qu’au départ, on était vraiment dans le rendre visible et leur offrir de la reconnaissance, chose dont elles ont, dont ils avaient besoin. Mais finalement, ce besoin de reconnaissance n’était que la partie émergée d’un iceberg qui s’appelle épuisement, burn out. Parce que devenir maman, c’est une tempête sur l’estime de soi. Tu croyais que… Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants, vécurent heureux et eurent beaucoup d’emmerdes. Tu te noies en fait. Et comme tu as l’impression d’être la seule, tu te juges beaucoup. Et en fait tu te dis il y a quelque chose qui cloche chez toi. Donc en terme de du perte en estime…. D’où ce mot fabuleuse encore une fois, qui est très bisounours mais qui fonctionne, c’est à dire que tu es persuadée de ne pas l’être. Moi mon job c’est tous les jours de te rappeler que tu l’es et que tu n’as rien à faire pour ça. Et que la fabuleusité ce n’est pas du tout la perfection, bien au contraire, c’est la vulnérabilité, c’est accueillir mon imperfection et avancer quand même et se rendre compte que c’est ça qui rend service au monde.
En fait, c’est que je sois juste moi, avec tous mes défauts et. Et voilà donc les fabuleuses aujourd’hui, c’est le phare qui permet à un maximum de mamans qui se noient dans l’autocritique, la culpabilité, le jugement, la pression…
A partir du moment où tu te sens coupable, c’est que tu t’es laissé culpabiliser. Et pourquoi tu t’es laissé culpabiliser ? C’est parce que ton panier est percé à un moment donné, donc c’est à toi de décider que non et c’est à toi de ne pas être une victime, d’être responsable et de dire stop à cette pression.
tu ne peux pas être entrepreneur si tu n’es pas persuadé que le produit que tu que tu mets sur le marché apporte de la valeur dans la vie des gens. Et aujourd’hui, j’en suis tellement convaincue et je suis tellement convaincue que BAM voilà l’argent. En fait, c’est un outil qui me permet de salarier des gens très très bons pour que le message soit apporté de manière encore plus vive et qui puisse vivre. Et que je puisse vivre aussi parce que j’ai été bénévole pendant plusieurs années.
Mais au bout d’un moment, j’aurais arrêté.
Quand tu as traversé tellement de tempêtes, tu sais que plus tard, tu pourras éprouver de la gratitude pour cette tempête. C’est peut être désagréable, il y a des belles choses qui s’en suivent.
Chaque mardi et tous mes salariés savent qu’ils doivent débarquer au bureau avec une célébration en tête et qu’ils vont devoir l’exprimer devant tout le monde.
Pour moi, la réussite, c’est du temps.
J’ai peur de perdre mon alignement intérieur. Et d’ailleurs je pense que c’est plutôt rassurant que j’en ai peur. Parce que si je n’en étais pas consciente que ça se perd vite…
La chance : J’aurais envie de lui dire vas-y, fais la même chose que moi et tu me diras si c’est de la chance.
Le conseil que tu aurais aimé recevoir et du coup que tu aimerais donner aujourd’hui :
Apprend à t’aimer c’est le plus beau cadeau que tu puisses offrir à ceux que tu aimes le plus au monde.
Livre de Brené Brown – Le Pouvoir de la vulnérabilité
Le pouvoir de la vulnérabilité c’est un livre qui m’a transformé parce que moi je croyais dans le pouvoir de la perfection. Je pensais que c’était comme ça que les gens allaient m’aimer. Et en fait c’est tout l’inverse. Est ce qu’on les aime plus ? Les gens parfaits ? C’est tout le contraire. On les déteste.
Pour en savoir plus sur Hélène Bonhomme suite au podcast
Le site des Fabuleuses au foyer, sur youtube, sur instagram
On parle dans le podcast d’Anne-Sophie Vives, Christine Michaud.
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