Aujourd’hui, j’ai le plaisir de partager avec vous les coulisses de la vie d’un homme au parcours hors du commun dans le podcast Ara Katchadourian.
Ara est arrivé du Liban en France avec 100€ en poche à 19 ans, il était alors joaillier. Son rêve : avoir son propre magasin. Après des années de travail acharné, Ara ouvre une première boutique puis une seconde. C’est à 40 ans, qu’il commence à se lancer dans des défis sportifs extrême avec à chaque fois un sens énorme. En 2016, il gravit l’Everest.
Je ne vous en dis pas plus, je vous souhaite la bienvenue dans l’univers d’Ara Khatchadourian – podcast.
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J’ai pris ma valise en carton avec mes économies. Je suis arrivé à Marseille où je ne parlais pas un mot de français. Avec 100 € en poche après avoir payé mon billet. J’avais un rêve : ouvrir mon propre magasin le plus tôt possible. J’arrive et mon oncle m’a dit que tu sais faire : J’ai dit que j’étais bijoutier artisan et il m’a trouvé tout de suite du travail. Je suis arrivé le 20 novembre 1983.
Pour ouvrir un magasin, il faut avoir des moyens. Et comme c’est de la bijouterie, il faut avoir beaucoup pour investir.
Il faut investir dans le matières et dans le local. Alors du coup, il fallait travailler deux fois dans la même journée, faire deux jours. Je demandais à mon patron de faire des heures sup. Je commençais à faire des heures sup et je commençais à faire des économies maximum. Ça veut dire qu’au lieu de manger deux croissants le matin, je mangeais un croissant au lieu de manger une sandwich et une soda, je mangeais que le sandwich et le soir c’était des olives et du fromage, enfin le minimum. Et je commençais à mettre de l’argent de côté et où j’avais économisé à l’époque : 8500 francs qui étaient l’équivalent de 2 000 €. Il y a un bijoutier qui m’a dit « je ferme ma boutique, mon atelier et je vends le matériel ». Je dis bon, je veux bien l’acheter et ça valait deux ou trois fois plus. Alors avec mes économies, j’ai acheté le matériel et comme le studio était de quinze mètres carrés, je n’avais pas la place.
J’ai changé d’appartement. Je suis passé de quinze mètres carrés à 115 mètres carrés où j’ai installé le matériel et j’ai dit à mon patron : J’ai le matériel chez moi. Si tu veux, je peux travailler. Et je suis allé voir d’autres bijoutiers. J’ai demandé qu’il me donne du travail. Je me levais à 5 h du
matin. Je travaillais chez moi jusqu’à 9h. J’allais chez mon patron travailler jusqu’à 19 h. À 19 h, je revenais chez moi, je travaillais jusqu’à 2 h du matin et c’est comme ça. J’ai triplé mon salaire où j’ai pu économiser 7 500 € 10000 francs en cinq ans, cinq ans pour faire les 100 au 7500. Et un copain qui vient me voir m’a dit il y a un bijoutier qui part à la retraite si tu veux reprendre la boutique. Et moi je voulais travailler directement avec les particuliers, continuer à travailler avec les bijoutiers, mais à voir les particuliers.
Je n’avais pas entendu de mes parents je t’aime et j’avais du mal à le dire. Quand les premières jolies filles m’ont dit je t’aime, je me demandais ce qu’elles voulaient et bon, c’était agréable.
Comme je travaillais énormément, comme on m’a reproché que je travaillais beaucoup et tout ça, on s’est sépare et elle est partie vivre à la Réunion, parce qu’elle était fonctionnaire, elle a demandé une mutation. Ça m’a terriblement blessé d’être loin de mon fils et j’ai entamé une psychanalyse à l’âge de 40 ans.
Donc là du coup, à 40 ans, ton fils qui a six ans part vivre avec sa maman à la Réunion.
J’étais dépressif, enfin triste. Et j’entame une psychanalyse pour deux choses pour savoir quelle relation je dois avoir maintenant avec mon fils qui est si loin et comment je fais maintenant.
C’est 50 000 € pour gravir l’Everest et 30 000€ pour gravir un des cinq sommets à 8000m.
Et j’ai dit tiens, il y a quelque chose à faire et je vais aller raconter aux jeunes comment ils peuvent aussi trouver confiance en eux. Une estime de se surpasser, apprendre à s’aimer et à se dépasser. Alors j’ai commencé à aller partout en France, aux États-Unis, au Liban, en Arménie où on m’invite à aller parler aux jeunes. Et chaque fois que j’ai un petit moment, je pense comment transmettre ?
Mentalement : c’est grâce à tout mon parcours, grâce à tous ces sommets que j’ai gravi, grâce à tous les trails, tous les marathons que j’avais fait. Ce que j’explique aux jeunes, c’est que ça ne vient pas comme ça, c’est étape par étape, on apprend, on se renforce mentalement et physiquement et on arrive à faire des choses qu’on ne se croyait pas capable de faire. C’est ça ! Il faut commencer, il ne faut pas griller les étapes, y aller étape par étape.
Il faut être patient. Ça, c’est la chose la plus importante. La patience, l’adaptation, la détermination. Être dans un routine, dans une discipline, dans un habitude et pour atteindre des objectifs dans ce genre. Mais donc, que ce soit professionnel, que ce soit sportif, c’est toujours la même méthode.
C’est pour ça qu’il faut commencer à rêver, aimer, oser, être déterminé, croire. Ça c’est 5 % 95 % de sueur, de transpiration pour atteindre ces objectifs. Le secret est là. J’ai inventé cette formule.
Grâce à la thérapie et grâce à mon parcours, j’ai trouvé confiance en moi. Donc je travaille toujours. Rien n’est acquis, rien n’est figé en permanence. Il faut essayer d’évoluer, de grandir.
Quand tu élèves l’autre, tu t’élèves toi-même.
Il faut écouter ses intuitions et y aller. Même si on rate, ça n’est pas grave si on apprend.
Essayer, c’est peut être réussir de ne pas essayer, c’est sûr de ne pas réussir.
Comme tout le monde, j’ai envie de baisser les bras par moments. Parce que bon, ça n’avance pas comme je veux tout ça. Et vite. Je regarde en arrière et je me dis continue. Voilà, c’est ça qui est intéressant, c’est le parcours qui est intéressant, ça n’est pas l’arrivée, c’est le chemin.
Votre corps que vous avez reçu en partage, restera le vôtre pendant toute votre existence. Aimez le, respectez le, chérissez le bien, et il vous le rendra au centuple.
la première réussite, je pense : être soi même, de s’accepter tel que nous sommes.
Tout petit j’ai commencé à dire pourquoi pas moi ? C’est vrai que j’ai adoré ton podcast qui commencent à dire pourquoi pas moi ? Et c’est vrai que quand tu m’as dit ça, j’ai réfléchi et c’est souvent, souvent, souvent je me disais pourquoi pas moi ? Quand j’étais scout, je voulais devenir chef. Et pourquoi pas moi ? Quand j’ai commencé à travailler, à apprendre le métier. J’ai vu mon patron travailler et je disais pourquoi pas moi quand j’ai commencé la course à pied ? Et pourquoi pas moi ? Quand j’ai commencé à gravir ? Et pourquoi pas moi ? Et c’est vrai, C’est vrai que je veux leur dire aux élèves maintenant pourquoi pas vous ?
La chance et en permanence présent pour le saisir, il faut être prêt et pour être prêt, il faut se préparer.
Peur de ne pas y arriver, peur de décevoir.
Pour en savoir plus sur Ara Khatchadourian suite au podcast
Le site d’Ara Katchadourian suite à l’écoute du podcast.
Dans le podcast, nous parlons de :
Nous avons parlé avec Ara Katchadourian du podcast avec Thomas Sammut
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