105 podcast – Marie-Laurence Cattoire : Diriger une agence RP & être une référence dans la méditation

Marie-Laurence Cattoire

Quel plaisir aujourd’hui de partager avec vous les coulisses de la réussite d’une nouvelle femme exceptionnelle dans le podcast : Marie-Laure Cattoire.
Après avoir fait les beaux-arts, Marie-Laurence créé contre toute attente une agence de Relation Presse alors qu’elle n’a que 20 ans. 19 ans plus tard elle est maman de 3 enfants et vit une vraie crise de sens. Elle découvre alors la méditation. Marie-Laurence a aujourd’hui 60 ans, elle est toujours à la tête de son agence de RP et elle est devenue une pointure dans l’univers de la méditation. Je ne vous en dis pas plus, je vous souhaite la bienvenue dans l’univers de Marie-Laurence Cattoire.

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J’ai eu une enfance baignée dans la violence et c’était peut être ça le côté garçon manqué. C’était probablement une protection. Il y avait, probablement, une petite fille fragile et très sensible. Et puis voilà, j’ai grandi avec les deux cohabitants.

Je suis devenue une adulte raisonnable. Et ça c’est vraiment une erreur qu’on est très nombreuses à faire !

J’avais peur de ne pas trouver de clients, de ne pas y arriver, de ne pas être légitime, de ne pas être professionnelle, notamment à 20 ans !
Mais c’est des peurs qui sont chevillée au corps parfois longtemps. Mais là c’était vraiment démarrer sans être certaine de rien. J’avais eu la chance qu’un client me fasse confiance et que je découvre cette magie des relations médias et de leur impact possible. Mais je ne savais pas du tout si, d’autres clients allaient me suivre, si les journalistes allaient m’écouter, si mon agence allait juste pouvoir me rémunérer. Oui, il y avait beaucoup de peurs, bien sûr. Je m’en souviens très bien de la prospection commerciale, bien sûr. J’étais seule au départ et on s’était créé une entreprise et la faire vivre et la développer…

Je trouve que c’est très important qu’on ait des récits aussi qui nous expliquent qu’on peut autrement que les schémas imposés.

Grâce à l’arrivée des enfants, je me suis toujours interrogée sur comment je pouvais faire au mieux.

Les enfants nous apprennent à grandir

Même moi à l’époque, je ne trouvais pas normal d’être si fatiguée. Comme si avoir plusieurs enfants en bas âge, continuer à travailler, mener tout ça de front ne générait aucune fatigue. Qu’on était des machines infatigables, que ça n’avait pas d’incidence sur eux, sur notre santé, sur notre charge mentale, sur tout ça. Et mes amis comme moi, on s’inquiétait pour moi en me disant je dois avoir un problème, une maladie ou un problème de santé. Et en fait, j’ai fait des analyses sur les bons conseils de cette amie. Tout était absolument ok et j’étais juste fatiguée.

Plutôt que de le nier ou de croire qu’on est malade, ou de prendre des vitamines ou de boire de l’alcool pour oublier qu’on est fatigué, c’est peut être réaliser, rencontrer cette fatigue, la conscientiser comme tu dis, rencontrer cette fatigue et peut être prendre quelques mesures pour pouvoir se ressourcer et se reposer. Retrouver de la fierté de tout ce qu’on a accompli plutôt que de nier la fatigue et ne pas comprendre.

On peut commencer, nous les femmes, à être du côté de l’accomplissement et de la reconnaissance de notre accomplissement plutôt que de côté de la culpabilité.

Nous sommes toutes des êtres humains qui avons beaucoup à partager et qui avons toutes beaucoup d’expériences qui peuvent aider les autres.

Donc, tous ces droits chèrement acquis. Nous, c’est la génération X, les nés dans les années 60-70, on les a transformés en devoirs, c’était des droits et on s’est dit puisqu’on a le droit, on doit le faire. Si j’ai le droit de gagner de l’argent, je dois gagner de l’argent. Si j’ai le droit de travailler, il faut que je travaille beaucoup. Petit à petit, on s’est construit beaucoup de devoirs comme ça, qui nous ont placé dans des doubles contraintes parce que la société nous dit tout le temps là où tu es, tu dois être excellente.
Si tu bosses, tu dois être bonne. Si tu es une mère, tu dois être une mère parfaite. Si tu es une épouse, tu doit être une épouse hyper sexy, de bonne humeur.
Bref, on doit être bonnes, excellentes partout. Or, on fait de notre mieux, mais on n’est jamais parfaite, ça n’existe pas la perfection. Mais nous en fait, vivant dans ce mythe de la mère parfaite ou de l’employé parfaite ou de l’amie parfaite, on se fait, on se fait vraiment du mal, on se met beaucoup de contraintes et plutôt que de se féliciter de ce qu’on réussit, eh bien on passe notre temps à regarder tout ce qu’on croit rater. Parce qu’en réalité, voilà. Et ce que je montre dans le livre, en étant allée interroger beaucoup de femmes de différents horizons et qui font des métiers différents, qui ont des statuts sociaux différents… C’est qu’effectivement il y a toujours ceci, ce syndrome d’imposture qui naît, qui n’est pas justifié parce qu’elles accomplissent vraiment des choses, mais il est temps qu’elle le voit, il est temps qu’elle le regarde.

Redevenons actrice de nos vies, reprenons les rênes et voyons tout ce qu’on fait de bien et commençons à nous en enorgueillir. Vraiment, j’ose le terme, à en être fières. Parce qu’en réalité, on est des héroïnes du quotidien.

Quand on découvre qu’on a le droit d’être vulnérable, non seulement on a le droit, mais que c’est même un devoir. Oui, et c’est même une qualité en fait, si on a une qualité relationnelle en fait, de reconnaître sa vulnérabilité, c’est exactement ce que tu dis. J’ai le droit, j’ai le droit, je peux, ça fait de moi quelqu’un d’intéressant, ça fait de moi quelqu’un de fragile, d’intéressant, d’empathique, quelqu’un à l’écoute. Parce que comme je sais que j’ai mes problèmes, je peux entendre les problèmes des autres. Quand je sais que je suis limitée, je peux comprendre les limites des autres. Ça c’est c’est passionnant.

C’est toi qui emploie l’expression les KPI de de la.
Les indicateurs clés de la réussite. Exactement. Voilà. Alors merci pour cette explication Charlotte qui est tellement claire. Parce qu’en fait j’avais tous les indicateurs. Enfin tous mes indicateurs étaient très très bons. Il y avait un retour sur investissement par année, c’était nickel chrome : le gentil mari, les beaux enfants qui vont bien – en plus ça marche bien à l’école. Moi maintenant, ma petite entreprise florissante. Mais je me sentais vide, j’étais parfaitement intégrée socialement, mais je me sentais désintégrée intérieurement, c’est à dire que je ne savais même pas où j’étais. Alors je ne suis pas allée jusqu’au burn out, ça j’en suis certaine. C’était un gros vide existentiel.

Mais que fais je sur cette terre ? Et en plus avec cette incompréhension puisque les indicateurs sont au beau fixe et moi à l’intérieur, ça ne va pas donc vraiment quelque chose de là encore un gap entre l’extérieur et ce que je ressent à l’intérieur.

Je découvre qu’en fait je j’étais en mode survie et non pas en train de vivre, que je ne m’écoutais pas du tout, mais que du coup j’écoutais pas le monde, ni ni les gens non plus, que j’étais dans un système sacrificiel, alors que dans le sacrifice, tout le monde est sacrifié.

Il était temps que je bouge quoi ? Que je bouge, que je rafraîchisse mon regard, que j’enlève les œillères pour reprendre le goût, pour reprendre du goût à vivre et pour retrouver, comme tu le disais, du sens à l’existence.
Et c’est vraiment ce qui s’est passé. Et j’ai et je n’ai plus arrêté de méditer depuis parce que j’ai trouvé ça tellement transformateur et tellement tellement intéressant.

Plus je médite et plus j’ai l’impression d’avoir de la place, de l’espace pour m’épanouir, pour bouger, pour mettre en place ce que je dois mettre en place.

Ce qui est beau d’ailleurs, c’est que quand c’est essentiel pour nous, c’est souvent là que ça peut intéresser les autres.
La méditation nous aide vraiment à tourner notre esprit vers ce qui nous intéresse vraiment, ce qui nous concerne vraiment, ce qui nous passionne vraiment.
Et à partir de là, peut être qu’on trouve aussi plus de temps et plus d’énergie pour accomplir.

Dans la tradition bouddhiste, la joie, c’est un des quatre visages illimités de l’amour. Il y a la bienveillance, il y a la compassion, il y a la joie, il y a l’équanimité. Donc c’est très très important.

La réussite, c’est sentir que ce que je viens de faire me permet d’être un peu plus moi même encore et que ce soit professionnel, amoureux et humain maternel. Je me dit ça révèle quelque chose de moi qui est vraiment moi. Une petite chose en plus que je ne connaissais pas telle qualité relationnelle, telle capacité à aimer, telle capacité à créer. Donc voilà, la réussite ce serait vraiment de dire ah ça c’est une petite brique de plus qui révèle Marie-Laurence.

Je pense que je me suis dit pourquoi pas moi quand ? Quand on m’a proposé d’enseigner la méditation. Et c’était un pourquoi pas moi ? Absolument dingue. Puisque rien ne me préparait à ça, pensais je.

A l’époque, mon activité professionnelle n’avait évidemment aucun rapport avec ça, pensais je. Parce que depuis j’ai fait beaucoup de liens, mais je me suis dit pourquoi pas moi ? Pourtant, je suis une femme. Il n’y a pas beaucoup de femmes qui enseignent la méditation et il y a quelques années, il y en avait encore moins. Et il y a beaucoup, beaucoup d’hommes. Il y a très peu de femmes. Je suis une femme. Qui ne s’estime pas spécialement accomplie spirituellement, pas spécialement intelligente, etc. Mais pourquoi pas moi quand même ? Essayons. Et puis j’ai essayé et. Et j’ai vu que c’était possible.

La petite fille de 6 ans : Elle me dit N’aie pas peur, tu vas y arriver. Et pourtant elle est terrorisée. Mais elle, elle sait que je vais y arriver.

J’ai su aussi apprendre à m’apprécier moi-même et donc à me donner l’amour.

Tant qu’on pense qu’on n’est pas digne d’amour, donc tant qu’on ne s’aime pas soi même assez pour réaliser qu’on est digne d’amour, on a beau nous donner tout l’amour du monde, on ne sait pas quoi en faire. En fait, on ne le voit pas.

La grande découverte, c’est qu’on a beaucoup d’amour en nous et qu’on peut se l’offrir.

Franchement, je suis assez fière du titre du livre qui nous a amenés à discuter toutes les deux. Parce que. Pas très simplement parce que c’est un livre étape pour moi qui m’a permis, moi la première, de voir tout ce que j’avais fait et dans quel contexte j’avais grandi, et que tous les retours que j’ai de mes lectrices. Oh là là, ça me déculpabilise et ça m’aide et je me dis mais c’est incroyable comme on a besoin d’être déculpabilisé, d’être autorisé. Mais je suis fière de moi, je pourrais dire je suis fière d’être arrivée à 60 ans et d’être encore aussi dynamique, ambitieuse, pleine de projets. Ça, c’est quand même un grand étonnement pour moi et une fierté d’être aussi en forme, d’aimer mon corps, de m’aimer comme je suis. Ça, c’est vraiment une grande joie. Je suis fière de ça parce que ce n’était pas gagné. Quand je me revois à 20 ans ou à 30 ans et franchement, c’était pas gagné.

Quand on écrit on, on réalise la valeur de notre vie. Toute vie a beaucoup de valeur. Et l’écriture est vraiment une très belle manière d’entrer en relation avec cette valeur, d’intégrer la valeur de notre existence.

Le meilleur conseil qu’on m’ait donné, c’est mon professeur de méditation qui me l’a donné. C’est parle à partir de ta propre expérience.

Merci à Fabrice Midal qui m’a donc enseigné la méditation.
Merci Nadalette La Fonta

Livre : Gloria Steinem – une révolution intérieure

Pour en savoir plus sur Marie-Laurence Cattoire suite au podcast

On parle dans le podcast de :

Hélène Bonhomme

Charlotte Bouvard

Marion de Rouvray
Maud Ankaoua

Envie toi aussi de trouver le métier qui a du sens pour toi ? J’ai une invitation à te faire : le bilan de compétences nouvelle génération

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