143 podcast – Carlo Trippi : De commercial dans une imprimerie à pionnier de la thérapie de couple IMAGO

Podcast Carlo Trippi

Quel plaisir d’accueillir un homme aussi inspirant que Carlo Trippi dans le podcast.
Carlo a beaucoup souffert durant son enfance, ce qui a provoqué chez lui un profond mal-être. Il décide donc de rejoindre l’imprimerie familiale où il s’épanouit jusqu’au jour où son rôle évolue et qu’il devient commercial.
Sa rencontre avec Carla, sa femme, est un déclic. Il décide alors de se former pour devenir thérapeute.
40 ans après, Carlo et sa femme Carla sont les pionners de la thérapie IMAGO en Europe francophone et ont accompagné plus de 15 000 couples à recréer un lien profond et durable. Carlo est également un grand sportif qui a été vice-champion Suisse de Golf et a gravi l’Everest a 70 ans, 1 an après un triple pontage.

Je ne vous en dis pas plus, je vous souhaite la bienvenue dans l’univers de Carlo Trippi.

Pour écouter l’épisode de podcast avec Carlo Trippi, spécialiste de la thérapie de couple IMAGO
sur SPOTIFY DEEZER APPLE PODCASTS YOUTUBE et ici ☟

Dans cet épisode :

Dans ce podcast, Carlo Trippi, spécialiste de la thérapie de couple IMAGO, nous partage :

  • Le sentiment de rejet qui a traversé toute son enfance et l’a profondément marqué
  • Le bouleversement intérieur provoqué par la rencontre de sa femme Carla, qui l’a amené à se former en thérapie
  • Sa découverte de la thérapie IMAGO, qu’il contribue à diffuser en Europe depuis plus de 30 ans

Nous avons également parlé de :

  • L’impact des blessures d’enfance dans les dynamiques amoureuses
  • La puissance du dialogue conscient pour se reconnecter dans le couple
  • Sa résilience impressionnante après une opération à cœur ouvert, jusqu’à gravir l’Himalaya à 70 ans

Voici quelques moments clés de ce podcast avec Carlo Trippi

La montagne m’a appris à me confronter à certaines de mes peurs. C’est là que j’ai appris aussi à dépasser certaines peurs qui n’étaient pas objectives, qui étaient quelque chose de beaucoup plus secret, profond. Mais la montagne m’a appris, en étant attentif, en étant dans l’instant présent, à vivre chaque pas l’un après l’autre, en assurant. À maîtriser, à contrôler cette peur et à la dépasser souvent.

Je n’arrivais pas à savoir qui j’étais, je n’avais aucune confiance en moi. Je pense que je me détestais quelque part. J’avais cette part de moi-même que je n’arrivais pas à connecter, finalement.

C’est seulement à partir de l’âge de 20 ans que j’ai pu tout à coup trouver une forme de résilience parce que je suis parti en Angleterre pour étudier dans une école d’imprimerie, d’art graphique. Je me suis retrouvé tout seul dans une petite chambre perdue à Londres et je me suis découvert. Et là, ça a été magnifique parce que les études se sont passées vraiment avec facilité.

Je me suis rendu compte que si je voulais rester dans cette relation, il fallait que je me remette en question sérieusement. Et c’est ce que j’ai commencé à faire très vite.

On peut dire que le principe fondamental d’un groupe, c’est que le couple, c’est le lieu de prédilection où les blessures du passé vont ressurgir. Dans les conflits, 90% des problèmes sont liés à l’enfance. Maximum 10% appartiennent vraiment à la relation au couple. C’est-à-dire qu’on a choisi un partenaire qui va systématiquement appuyer sur les boutons qui déclenchent les blessures d’enfance.

Le travail de l’IMAGO, c’est d’apprendre quand il y a des conflits, à dire: OK, il y a un problème, il y a une difficulté, il y a un manque de tendresse, il y a de la distance qui se prend, etc. C’est une invitation à faire un travail. Et donc, on a des outils appropriés qui sont des dialogues extrêmement spécifiques où on apprend à visiter le monde de l’autre sans intervenir, sans réagir. C’est la chose la plus difficile.

Quand on est dans un conflit, dans une souffrance, dans quoi que ce soit comme difficulté conjugale, on perd le sentiment du lien. Il ne s’agit pas de trouver des solutions pour retrouver le sentiment du lien.

Il s’agit de se reconnecter. Et ce travail permet la reconexion.

La relation, c’est une histoire à trois. C’est toi et moi. Le « et » qui crée la différence et qui crée aussi le lien est tout aussi important que nous.

On dit que dans les couples, quand il y a des conflits, des difficultés, c’est les chances de pouvoir retrouver les blessures, les réparer

D’une manière générale, les Les personnes qui ont fait un travail individuel ont eu tendance à renforcer leur moi, l’affirmation de qui ils sont. Et ça crée plutôt un tort parce qu’elles sont un peu dans un état de conscience de : Mais moi, j’ai fait le travail, je sais, je me connais.

Plus de citations issus de cet épisode de podcast avec Carlo Trippi

Elle était très abandonnée. Moi, j’étais un enfant qui se sentait rejetée. On s’est rencontrés, attirés par l’esthétique, la culture, tout ce qu’on veut, tout ce qui est conscient. Mais le choix de notre rencontre a été fait inconsciemment par le cerveau reptilien.

En fait, les deux, on n’a pas été accueillis de façon différente. Et en faisant ça, on est tellement dans une authenticité, dans une vérité, parce qu’on est lié à nos blessures. Automatiquement, le lien se recrée.

Si on ne fait pas le travail avec le partenaire avec lequel on était, on s’est choisi vraiment, on va retrouver forcément, si on reprend des relations, les mêmes problématiques.

On a des statistiques qui parlent de 50% de divorces, en gros, dans le premier mariage. On arrive à 70 dans le deuxième et 90 dans le troisième mariage. Ça explique qu’on retrouve les mêmes problématiques. On croit que choisir une personne complètement différente mais le problème de fond, on va le retrouver avec le partenaire, le conjoint. Et donc la deuxième fois, peut-être qu’on va pas rester aussi longtemps que la première. Et la troisième fois, c’est encore plus rapide.

Comment vous écoutez votre intuition ?

Je ne peux pas dire que je l’écoute. Je suis pris par mon intuition, parfois. Les grandes choses que j’ai faites dans ma vie il n’y en a pas des centaines, mais ça a été toujours par intuition.

Quand j’ai décidé de faire cette formation à Vienne, en Autriche, à la fin du stage, j’avais appris qu’il y avait cette formation. C’était le dernier jour du stage et je n’ai pas réfléchi. Je me couche et je dis à Carla : Écoute, je vais faire cette formation. Je n’ai même pas pensé à l’impact que ça pouvait avoir sur elle, je lui pose même pas la question si ça l’intéressait ou pas. C’était comme ça. Et ça m’est souvent arrivé de prendre des décisions. Voilà, c’est ça. Je ne peux pas faire autrement.

À quel moment, vous vous êtes dit: Pourquoi pas moi ?

Je pense que je me le suis dit quand j’ai dit : Je vais faire ce travail de thérapeute. Je pense que ça, c’est la fois la plus importante.

J’avais 70 ans. Je suis monté à plus de 6 000, 6 200 mètres. Vraiment, une année après une opération à cœur ouvert.

D’autres extraits issus du podcast

C’est quoi pour vous la réussite ?

C’est un terme que j’ai de la peine à utiliser. Je dirais toujours que réussir, c’est de pouvoir accompagner quelqu’un là où il me demande d’accompagner. Et si je peux le faire, je sens que là, il y a quelque chose qui est réussi, mais je ne la sens pas tellement pour moi, la réussite.

Et un échec ?

Je crois que les échecs principaux, c’est quand je ne m’écoute pas et quand je laisse parler ma volonté, mon vouloir. Et presque systématiquement, le résultat n’est pas mauvais mais je sens que je n’ai pas été juste avec moi.

On dit que dans la vie, quand on fait des choix, on a des renoncements. C’est quoi pour vous les renoncements ?

Je ne vois pas de renoncement. Quand il y a un choix, c’est un acquis, c’est quelque chose de plus. Il y a souvent des choses qui meurent : des amis, des amitiés, des opportunités. Mais pour moi, ce n’est pas des renoncements. Les renoncements, c’est des choses que je que j’avais prévu de faire ou de mettre en place. Il y a autre chose qui se met en place, ou autre chose qui est plus adéquat. Alors ça meurt naturellement.

Plus de citations

Ça veut dire quoi pour vous être aligné ?

Je pense c’est en même temps être dans la conscience de ce qui est du l’instant présent et en même temps d’être complètement à l’écoute de ce qui se passe en moi.

Si il y a des personnes qui nous écoutent et qui sont, à l’époque où vous étiez commercial imprimeur, pas heureux, pas à votre place, qu’est-ce que vous avez envie de leur dire ?

Que ce n’est pas un acquis, ce n’est pas définitif, que rien n’est acquis, que tout peut se réaliser. Il y a des possibilités infinies dans cette existence. C’est nos peurs du passé, c’est nos peurs d’enfance qui nous freinent et qui nous empêchent et qui nous enferment.

Quand je vois des gens qui viennent désespérés et qu’on commence à travailler un petit peu, que je les fais un peu parler, immédiatement, je vois tellement de potentiel, tellement de richesse, tellement qu’eux ont perdu de vue, ont perdu de contact.

Et que s’il y a des difficultés, s’il y a des souffrances, aujourd’hui, s’il y a des peurs, il y a dix fois plus de possibilités à réaliser que ça vaut la peine de faire un travail sur soi.

Est-ce qu’il y a un conseil que vous auriez aimé recevoir et du coup, que vous voudriez donner aujourd’hui ?

C’est un conseil que je n’ai pas reçu dans mon enfance, mais que j’aurais aimé recevoir. Ça rejoint un peu ce que je viens de dire tout à l’heure, c’est que « tu as tout le pouvoir en toi. Tout est chez toi, tu peux faire ce que tu veux. »

Est-ce que vous auriez un petit conseil pratique à donner aux personnes qui nous écoutent pour prendre soin en parallèle de leur couple ?

Réaliser que peut-être, ils ne connaissent pas encore vraiment leur partenaire et qu’il y a un trésor à découvrir s’ils veulent bien s’en donner la peine.

Pour en savoir plus sur Carlo Trippi

Suivre Carla et Carlo Trippi sur Instagram après l’écoute du podcast
Découvrir également le site de Carla et Carlo Trippi, L’art du couple

Les livres conseillés par Carlo Trippi dans cet épisode : Gagner sa vie sans la perdre
Grandir en conscience par la thérapie IMAGO : Vivre l’aventure du couple
Jung, un voyage vers soi

On parle dans le podcast

Envie toi aussi de trouver le métier qui a du sens pour toi ? J’ai une invitation à te faire : le bilan de compétences et de besoin

 

Laisser un commentaire

 

%d blogueurs aiment cette page :