Il y a 17 ans, j’ai assisté au spectacle de Paul « les hommes viennent de Mars et les femmes de Vénus ». Je ne me souviens pas de tous les spectacles que j’ai vu, mais celui-ci je peux vous dire qu’il m’a clairement marqué.
J’avais évidemment hâte de l’interviewer, mais j’étais loin d’imaginer à quel point cette interview avec Paul allait me toucher. Nous nous sommes livrés mutuellement sur des choses que nous n’avions pas prévu de raconter en amont du rendez-vous. C’est ça aussi la magie du podcast.
Après une école de commerce, Paul se retrouve à diriger une compagnie aérienne. Il se retrouve au chômage et décide de se lancer dans la vente directe. De fil en aiguille il va écrire un livre qui va cartonner puis faire des conférences sur tout ce qu’il a compris. Jusqu’à ce qu’il rencontre John Gray et qu’il décide d’accompagner les couples pour les aider dans leurs difficultés. Il adapte alors le best seller « les hommes viennent de mars et les femmes de venus » en un one man show qui a et continue à être un succès phénoménal. Paul est aujourd’hui auteur et comédien.
Je ne vous en dis pas plus, je vous souhaite la bienvenue dans l’univers de Paul Dewandre.
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Je me sentais assez fort et puissant, mais je ne me sentais pas heureux et c’est quelque chose qui m’interpellait. Parce que ce sont les standards avec lesquels j’avais grandi… En fait, j’aurais dû être heureux puisque j’avais un truc que plein de gens rêvaient d’avoir.
Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise nouvelle. En fait, c’est juste une nouvelle avec des avantages et des inconvénients qui, pour une mauvaise nouvelle, peut amener une bonne ou une bonne pour une mauvaise.
Et si on parvient justement à prendre un peu de distance par rapport à ça, de savoir si c’est bon ou pas, mais c’est juste le chemin de la vie.
On est parti du besoin de sécurité qui est essentiel… de pouvoir avoir un toit et pouvoir manger, d’être sûr d’être encore vivant demain.
Ce bonheur là s’est transformé petit à petit en une idée d’un bonheur par la consommation.
J’ai grandi dans l’idée qu’il fallait que j’ai un beau diplôme pour obtenir un emploi, qui me permettrait de gagner l’argent dont j’aurais besoin pour être heureux.
Et puis, lors de la faillite de Air Excel je me suis rendu compte que il y avait peut être une valeur plus importante que la réussite et que quand même, la relation avec les autres pour être heureux, c’est la relation qu’on entretient avec soi et donc en fait la pyramide de Maslow. C’est un triangle inversé. Le troisième étage est encore plus important que les deux premiers étages. Et donc en fait, la construction de la pyramide de Maslow pendant les 30 Glorieuses a tenu pour tout le monde, parce qu’on était dans tout dans cette idée là, parce que la sécurité matérielle était garantie. Le problème, c’est quand j’ai perdu mon emploi quand la boîte est tombée en faillite…
En fait, mon socle s’est écroulé et c’est toute ma pyramide qui s’est écroulée et j’ai perdu bien plus qu’un emploi. C’est toute ma vie qui s’écroulait parce que, comme la moitié de mes relations provenaient de mon environnement professionnel, je pouvais rayer d’un seul coup la moitié de mon carnet d’adresses.
Je m’étais tellement identifié à mon poste de PDG que j’en étais venu à évaluer ma valeur personnelle proportionnelle à mon salaire. Et là, tout d’un coup, comme je ne gagnais plus rien… dans mes yeux, je ne valait plus rien. Et même pire. En fait, je n’étais plus rien. Et c’est là où le changement que j’ai eu à ce moment là. Quand j’ai commencé au début, j’ai essayé de retrouver un emploi pour retrouver une parcelle et reconstruire ma pyramide, comme je l’avais toujours appris. Avec la sécurité d’abord. Et puis je construis une famille après.
Pour moi, tout l’enjeu sociétal dans lequel on est aujourd’hui, en fait, c’est d’inverser cette pyramide de Maslow et de prendre le risque de repartir de soi. Qu’est ce qui est ? Qu’est ce qu’on fait ? Pourquoi ? Pourquoi on le fait ?
Un peu de repli sur soi, en fait, non. S’aimer soi, si justement, c’est d’être être bien avec soi pour être bien avec les autres. C’est une démarche d’ouverture totale vers les autres.
Quand on a ce socle de la relation à soi qui est suffisamment solide, on est capable de traverser les coups durs, les coups du sort, du destin, de la vie, etc… et ça nous amène à faire des rencontres qu’on n’imaginait pas pouvoir faire.
Dans cette comparaison qu’on veut toujours plus, on finit par passer sa vie à ne jamais avoir assez en fait, à force d’en vouloir toujours plus.
On peut faire un petit test très simple qui est de se mettre devant son miroir le matin, ou l’après-midi (quand on veut). On se regarde vraiment, on prononce son prénom et on dit je t’aime. Immédiatement, on voit les réactions qu’on va avoir.
Quand on se donne à soi cet amour là, on n’a plus besoin d’aller la chercher chez les autres. Et c’est là où ça change complètement. Le rapport aux autres, justement, c’est qu’on n’est plus là en train d’essayer d’être, d’avoir l’admiration.
Quelqu’un qui a trop d’ego, c’est quelqu’un qui ne s’aime pas assez et qui a besoin de remplir son réservoir de l’extérieur par l’approbation des autres et qui va la chercher par tous les moyens possibles.
Ton métier, par ton activité, il faut que ça ait du sens. Il faut que ça parte de ce que tu as envie de faire. Et donc on parle de la question du sens dans les métiers. Tout ça, ça devient essentiel aujourd’hui parce que justement on est dans le cadre de cette pyramide à l’endroit. Mais ça, la base, c’est notre socle. Et de nouveau, c’est pas pour ça que l’argent n’est pas important, mais c’est comme ça.
La réussite que j’ai pu avoir par rapport à Mars et Vénus, c’est aussi parce qu’il y avait cette démarche sincère et qui venait de donner une véritable raison. Si je m’étais dit rien à foutre, ça n’aurait jamais marché et je n’aurais pas eu les rencontres que j’aurais pu avoir, et cetera. Ça n’aurait pas duré ! Et puis ce n’était pas ce que je voulais faire. C’est pour aider les gens à prendre conscience que parfois ça vaut le coup de prendre le risque d’aller vers ce qui nous appelle, sans tenir compte, sans avoir toutes les réponses, sans savoir exactement où on va. C’est simplement, c’est ça maintenant, je pense que c’est là que j’ai envie d’aller. Je ne sais pas pourquoi, je ne sais pas comment et tout, mais j’y vais. Et puis et puis on voit.
Le plus difficile pour moi a été en fait de faire le deuil d’un futur que j’imaginais.
Sans même savoir si ce futur là aurait existé ou non.
Je m’étais toujours dit… En fait, moi, j’ai cette confiance là que quand il y a un obstacle, je vais le franchir d’une manière ou d’une autre. Quand il y a un mur devant moi, je vais trouver le petit trou de souris où je vais trouver les petits trucs qui me permettent de passer au dessus ou bien j’en sais rien.
Je ne sais pas comment, pourquoi, mais la vie m’a donné des preuves que j’étais capable de traverser ces trucs là. Et donc j’avais cette image assez positive que j’étais capable de traverser les murs. Et je me suis rendu compte maintenant avec elle, avec même le dernier mur que je me suis pris dans la tête, dans la gueule avec la séparation, qu’en fait je n’avais peut être pas besoin d’avoir des murs. Et donc je me construisais aussi mes propres murs pour pouvoir les dépasser. La vie peut très bien, sans que j’ai à construire un mur pour me dire que je suis capable de le traverser, donc la vie peut aussi être simplement un très, très beau paysage derrière le mur, sans son mur. C’est juste un beau paysage, avec des arbres, avec des fleurs, avec une magnifique nature, avec un ruisseau qui coule, avec une rivière qui coule gentiment et qui va vers l’océan, mais sans son côté abrupt.
La plus belle réussite c’est parvenir à être bienveillant envers soi.
Je serai toujours triste de ne pas voir continuer ma vie de couple. Et ce n’est pas pour ça que ça m’empêche non plus de vivre totalement, joyeusement la vie future. Ce n’est pas l’un ou l’autre, c’est accepter les deux. C’est accepter de que la vie n’est pas exactement comme on l’avait imaginé et en même temps de pouvoir la vivre le plus pleinement possible.
J’aime bien l’idée du pardon. C’est comme si on tenait du charbon dans la main en disant je suis en colère et en disant je ne veux pas lâcher. Et en fait, on ne se rend pas compte qu’on continue à se brûler. Parce qu’on ne lâche pas le charbon… Le pardon, c’était en fait de lâcher le charbon pour cicatriser. Donc c’est d’abord un cadeau qu’on se fait à soi. Ce n’est pas un cadeau qu’on fait à l’autre.
Conseil de lecture :
Transformez votre vie de Louise Hay
Livres d’Alice Miller
Pour en savoir plus sur Paul Dewandre suite au podcast
Le site de Paul Dewandre
Le compte instagram de Paul Dewandre
Les épisodes dont on parle dans le podcast
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