Aujourd’hui, j’ai le plaisir de vous présenter dans le podcast, Margaux Hammer, une nouvelle femme de caractère à la tête du Curiosity Club.
Depuis enfant, Margaux sait qu’elle sera avocate. Elle passe donc le barreau. On pourrait croire que son chemin allait être tout tracé. Mais non, alors qu’elle n’était pas encore diplômée, Margaux lance pour ses amis un club le Curiosity Club. L’idée est simple, éveiller leur curiosité. Le club prend de plus en plus d’ampleur et Margaux ne se reconnaissant de moins en moins dans son métier, elle décide en 2008 de se lancer sans filet.
Bienvenue dans l’univers de Margaux Hammer.
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Quand je serais grande, je serais Avocate. J’ai toujours voulu faire ça, donc je ne me suis jamais posée de question au moment, où on doit faire des choix. J’ai toujours su que je voulais faire ça, donc c’est finalement un certain confort.
Il y avait la Chicago Ideas Week, j’adorai y aller, et de manière générale je trouvai qu’il y avait un état d’esprit.
Je retrouvais la façon dont j’aime me sentir, c’est-à-dire, enjouée pour n’importe quoi, avoir l’impression que tout est possible. Que la vie est géniale ! C’est surtout le fait de toutes ces rencontres, que j’ai fait faites ici (Chicago). Les américains sont tout de même super forts pour le storytelling et faire un peu rêver. Et moi, ça j’adore. Je me suis dit, bientôt je vais rentrer en France, et je me suis dit, je n’ai pas envie que ça s’arrête.
Ce soir là, de la Chicago Ideas Week, quand je suis sortie et que je rentrais chez moi, dans la rue, je me suis dit je vais faire ça, je vais monter ce projet et je l’appellerai le French Curiosity Club. Je ne sais pas pourquoi. Je crois que c’est parce que le slogan de la Chicago Ideas Week c’était A world of curiosity. J’aime bien ce mot : La curiosité, c’est ce que j’aime ici. C’est là, où c’est né.
Je n’étais pas encore avocate, c’était vraiment un side project. L’idée c’était vraiment d’inviter mes amies. Je voulais inviter mes amies à venir raconter leur parcours.
Je me suis dit, tout le monde a quelque chose à raconter.
On a qu’une vie, donc il faut vraiment faire quelque chose qui nous plaît.
C’était vraiment pour me faire kiffer à côté de mon boulot.
Il faut y aller et tu te dis, pourquoi ? Je n’ai aucune envie d’y aller finalement. Le 1er jour, je me souviens, il y a ma soeur qui est venue, je lui ai dit : einh, je pourrai être en train de boire un petit verre avec des amis, dans quoi je me suis foutue.
Quand tu es dans l’organisation au début, c’est rigolo, c’est vraiment le moment où tu stresses. C’est comme quand tu prends des risques, tu te dis, j’aurai bien mieux été dans mon lit à regarder ma série. J’ai le même sentiment à chaque fois, moins de stress parce que tu sais quand même un peu plus comment roder, mais c’est toujours le même truc de “ah lala, dans quoi je me suis foutue, si ça se trouve ça va être nul, personne ne va venir, ou j’en sais rien ». Et à chaque fois tu repars avec un, c’est systématique, tu repars toujours mais tellement boostée. A chaque fois qu’on fait un projet qui nous tient à coeur dans le Curiosity Club, je ne dors pas la nuit, je me remémore tous les moments.
C’est toujours ce qu’on porte aujourd’hui : La curiosité ! Il n’y a pas de débat, être curieuse ou être curieux, c’est primordial ça permet d’ouvrir des portes, ça permet de rencontrer des gens, de te faire rêver, parce que tu vas arriver dans des univers que tu ne connaissais pas, qui vont t’emporter, ça te permet d’être innovant et de rendre ta vie meilleure.
Par rapport à mon rêve petite, moi ce que j’imaginais c’était défendre des gens. Moi, je ne faisais pas du tout ça, je travaillais sur des contrats, de la négo… C’était super intéressant, j’aimais ce que je faisais, mais ce n’était pas l’image de l’avocate que j’avais. Je me suis rendue compte de la difficulté de ce métier, de l’emprise émotionnelle que ça a sur ta vie. J’étais trop sensible, pour pouvoir faire ça.
Le déclic, c’était à la fois que le Curiosity Club grandissait, ça me prenait de plus en plus de temps. A la fin, j’étais sur les rotules. On a pas mal de marques, des entreprises qui sont venues nous voir. Il y a pas mal de gens qui nous ont dit, il faut en faire quelque chose, ça a du succès, ça marche bien.
Je me suis toujours dit, il faut faire payer si non les gens ne viennent pas.
Il y avait ce mélange de : j’en ai envie, je me sentais plus forcément bien là où j’étais à ce moment là, mais j’avais plein de petits blocages, de trucs où ça prend un peu de temps. Je me disais, déjà le salaire, je n’avais pas le droit au chômage, je n’avais pas spécialement d’économies parce que je ne suis pas spécialement économe. Et puis, en cabinet d’avocat, ce sont plutôt des salaires qui sont cool, donc il faut accepter. Il fallait donc un peu détricoter tout ça, et je me suis rendue compte en faisant mes comptes et mes calculs, en fait, c’est jouable. Il y avait aussi un peu un côté statut. En soit, c’est complètement con, mais j’en ai parlé avec des amis “voilà, ça bloque un peu”, et ils m’ont dit, on s’en fou complètement. Ce n’est pas comme ça qu’on te voit et ça n’impressionne personne. C’était ces 2 trucs à tricoter.
Quand tu veux faire un move, dans quelque chose, il faut essayer de voir quels sont les points qui te bloquent et les analyser et voir si c’est vraiment bloquant ou pas. Moi, je me suis rendue compte que ni l’un, ni l’autre n’était bloquant.
Je suis partie à Chicago, en Octobre 2018, là-bas j’ai vécu une semaine incroyable. J’ai retrouvé tout ce qui m’avait donné envie de créer le Curiosity Club, toute cette énergie, cette joie de vivre, cet optimisme. Des choses, où quand ça se passe, tu te sens bien, c’est des bons moods. J’ai vraiment retrouvé ça, je me suis dit, wahoo je me retrouve, je me sens vraiment heureuse, ah je ne veux plus que ça change et du coup j’ai démissionnée le lundi. J’ai quand même appelé mes parents, parce qu’il faudra peut être que je vive chez eux.
Je me souviens d’un texto de mon papa, quand j’ai démissionné, en disant : le plus important dans la vie c’est de suivre ses envies, ses projets, je suis tellement fier de toi.
En 2018, je démissionne, j’ai donc ce projet qui me prend tout mon coeur et mon esprit, mais je n’ai pas démissionné en me disant que j’allais en faire mon métier.
Je me suis dit, fait le et si jamais ça ne marche pas, tu reprendras un autre job plus tard. Il faut se donner les moyens.
Je suis fière de vivre la vie dont j’ai envie, et de me sentir contrainte de rien.
C’est tout sauf de la chance, c’est de la chance provoquée. Aucune chance, ce n’est que des histoires qu’on a provoqué. Parfois, c’est peut être plus facile de se lancer quand tu ne sais pas ce que tu veux en faire.
Découvrez l’objet choisi par Margaux Hammer, dans le podcast, pour se présenter
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Sophie Astrabie, que j’ai eu la chance d’interviewer est également la plume du Curiosity Club 🙂