133 podcast – Bérengère Philippon : Du marketing à experte en nutrition IG bas

Bérengère Philippon

J’ai le plaisir d’accueillir Bérengère Philippon sur le podcast Pourquoi pas moi.
Bérengère Philippon a une passion pour l’alimentation depuis qu’elle est enfant, mais quand elle fait part de son souhait de devenir diététicienne on l’en dissuade, faute de débouché.
Elle fait donc un bac + 4 en chimie alimentaire, mais n’arrive pas à trouver de travail, elle décide alors de reprendre ses études en marketing où exercera pendant 20 ans.

Alors qu’elle a 37 ans, elle commence à se poser à la fois des questions sur le sens de son travail et naît une envie de se sentir mieux dans son corps. Elle se plonge dans ses livres de cuisine et sur la santé, deux sujets qui la passionnent depuis toujours.
Aujourd’hui, Bérengère Philippon est experte en nutrition IG bas, écrivaine de plusieurs best sellers, instagrameuse à la tête d’une communauté de près de 300k followers, coach et conférencière. Je vous souhaite la bienvenue dans l’univers de Bérengère Philippon.

Pour écouter l’épisode de podcast avec Bérengère Philippon
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Dans cet épisode de podcast avec Bérengère Philippon, découvrez :

Bérengère Philippon nous partage :
– Son harcèlement moral dans une entreprise
– Sa reconversion en tant qu’experte de la nutrition
– Sa crise de sens

Nous avons également parlé avec Bérengère Philippon :
– Affronter ses peurs et son insécurité financière
– Le manque de confiance en soi

Au collège, j’étais une enfant qui était plutôt très calme, mais très tête en l’air. Et c’est vrai qu’avec le temps, je me demande si je n’avais pas des troubles de l’attention.

Je me suis orientée d’ailleurs après le bac sur de la biologie et de la chimie parce que c’était comprendre aussi la vie, la santé, un peu de tout. Et j’avoue que ça, j’aimais beaucoup. Et c’est vrai qu’au tout début, après le bac, j’avais pensé à être diététicienne. Sauf qu’on m’a dit: Ouh là là, il y a très peu de débouchés, tu gagnes très peu, c’est galère, fais surtout pas ça. Parce qu’à l’époque, il n’y avait pas les réseaux sociaux, évidemment. Donc, il n’y avait pas plein de choses. Donc c’était très difficile de pouvoir vraiment avoir… Enfin, gagner en tout cas suffisamment sa vie. Et donc c’est c’est pour ça que je me suis dit: J’aime bien la biologie et la chimie, je vais aller là-dedans. Et donc je suis partie à la fac faire de la biologie de la chimie, tout simplement.

J’ai été jusqu’en maîtrise de biologie et de chimie. Après les deux premières années, je me suis spécialisée dans la chimie alimentaire, parce qu’évidemment, j’avais toujours ce côté alimentation qui me plaisait.

J’ai vécu un peu du harcèlement au travail. Donc ça, ça a un peu entamé ma confiance en moi. Et c’est vrai qu’après, j’ai voulu changer d’entreprise parce que j’étais dans cette position qui n’était pas agréable, qui me faisait du mal.

C’était du harcèlement moral. Du jour au lendemain. Ça faisait trois ans que je travaillais chez eux, tout allait bien et d’un coup, c’est une personne qui a vécu quelque chose de difficile dans sa vie et qui, du coup, s’est mis à s’acharner sur moi en me disant que je n’étais plus capable de faire certaines choses. D’entacher vraiment ta confiance en toi. Quand tu es fragile, à ce âge-là, j’avais, on va dire, 27, 28 ans, donc j’étais encore un peu fragile. Ce n’est pas comme si tu as un peu de bouteille et que tu peux quand même réagir assez facilement. Ça a été une phase un peu difficile.

On te demande du jour au lendemain: Tu m’envoies tous les mails que tu veux envoyer à des clients, tu me les envoie avant pour que je les relise. Alors qu’avant, ce n’était jamais le cas. Tu vois, des trucs comme ça, tu ne comprends plus. Elle voulait même écouter mes conversations téléphoniques avec les clients pour voir comment ça se passait, alors que ça faisait trois ans que je faisais ça et qu’il n’y a jamais personne qui se fait plaindre en tant que client.

Et puis à un moment, est arrivé cette fameuse question de ce que je fais Ce n’est pas tout à fait en accord par rapport à ce que j’avais imaginé au début. Et ça, je trouve que ça a commencé à me titiller vers l’âge de 37 ans. C’est vraiment le moment où tu arrives dans la quarantaine, bientôt. C’est là où je me suis dit: Non, ce travail n’a pas de vrai sens pour moi. Je me suis dit: J’aimerais bien changer. Ça a été d’abord une prise de conscience. Et là, je me suis dit: vers quoi exactement aller. C’est là où j’ai repensé à tout ce que j’avais voulu faire quand j’étais plus jeune. J’ai même regardé ma bibliothèque et je me suis dit: Ma bibliothèque, c’est le reflet un peu de ma personnalité aussi.

J’avais plein de livres de cuisine. J’avais plein de livres sur la santé parce que j’ai toujours adoré ce qui concerne la santé, donc j’ai eu un kilomètre de livres là-dessus. Et c’est là où je me suis dit Oui, quand même. Peut-être qu’il faudrait que j’aille là-dedans.

Au départ, au tout La première idée qui m’est arrivée comme ça, je me suis dit: Et si je devenais infirmière ? J’ai pensé à ça parce que comme je n’aime bien le domaine de la santé, j’ai commencé à me dire: Il y a une reprise d’études à faire, ça, c’est sûr, mais pourquoi pas ? Je m’étais Maintenant, les enfants commencent à être plus grands, ça pourrait être possible. J’ai même acheté le bouquin pour passer le concours, pour le regarder un peu. Je me suis dit: Ça a l’air d’être faisable. Et puis là, un jour, j’ai revu une amie que je n’ai pas vue depuis longtemps, qui était infirmière et qui m’a tout de suite… Ça a été un peu la douche froide. Elle me dit: Si tu veux faire ça pour le côté humain, oublie. Parce qu’elle me dit: Tu n’as plus le temps. En plus, tu dois travailler soir et week-end. Et puis derrière, le côté humain, non. Elle me dit: Ce n’est plus comme avant. Tu dois passer enchaîner les clients. L’ambiance n’est pas toujours super à l’hôpital, c’était avant le COVID.

Du coup, ça m’a un peu refroidie et je me suis dit: C’est peut-être pas la meilleure des idées. Parce que moi, j’avais aussi envie de ce côté humain, de pouvoir aider les autres, de pouvoir prendre le temps de discuter avec des personnes pour les aider. Et elle m’a dit: Si c’est ça, ne fais pas ça.

Donc, c’est pour ça que je me suis dit: Non, pas ça. Alors, j’ai repensé là aussi, pourquoi pas, à me mettre dans la cuisine. Et puis, en fait, je me suis rendu compte que moi, la cuisine, ce que j’aimais, c’est surtout créer des choses parce que j’aime bien créer. Je ne suis jamais une recette, c’est toujours différent. J’aime bien mettre ma petite touche, j’aime bien goûter et en goûtant, je me dis: Tiens, je vais rajouter ça. Et par contre, je suis très mauvaise, je pense, pour tout ce qui est vraiment décoration de cuisine, c’est-à-dire faire des magnifiques gâteaux avec la petite feuille dorée, le petit machin. Le truc très en détail, ce n’est pas du tout moi parce que moi, j’aime bien la cuisine rapide qui est savoureuse quand même, mais qui ne va pas être prise de tête. Évidemment, un minimum de présentation, mais je n’ai pas envie de me prendre la tête. Donc, je me suis dit: Ouais, travailler dans un restaurant ou…

Je ne sais pas. Ou même faire de la pâtisserie Je dis: Non, ça ne va pas. Il faut vraiment ce côté un petit peu perfectionniste que je n’ai pas. Donc je me suis dit: Non, ça ne va pas non plus. Tu vois, tout a été un petit peu comme ça dans les questions. Jusqu’à ce que… Je me suis retrouvée à un moment aussi, quand tu arrives à la quarantaine, à avoir pas des soucis de santé, mais à me mettre… Tu sais, avoir beaucoup de monde autour de moi qui a eu des problèmes de santé, à voir que je commençais un petit peu à grossir, même si Je n’ai jamais eu beaucoup de poids en trop, mais ça commençait à dire: Tiens, avant, je m’étais pris en un an, je me suis pris quatre, cinq kilos d’un coup. Je dis: Mince, qu’est-ce qui se passe là ? C’est là où je me dis: Il faut que Il faut que je fasse attention à ma santé parce que si ça commence comme ça, au bout d’un moment, ça ne va plus aller. C’est là où j’ai repris mes bouquins un peu de santé, j’ai refoncé un petit peu dans ce domaine-là et en fait, j’ai adoré me replonger vraiment là-dedans et découvrir plein de choses, notamment sur le sucre, parce que je savais que dans la famille…

En fait, j’ai du diabète, moi, dans ma famille, donc j’ai aussi fait du diabète gestationnel, donc je savais que c’était quelque chose qui était pour moi on va dire sensible. Donc, je me suis plus axée là-dessus. C’est là où j’ai découvert qu’au final, le sucre, ce n’est pas que dans ce qui est sucré, c’est aussi dans plein de choses. Et petit à petit, au fur et à mesure, j’ai fait plein de transformations sur moi au niveau de mon alimentation. Mais vraiment, quand je te dis ça, c’est plus qu’une perte de poids que j’ai eu. J’ai eu ma petite perte de poids, ce que j’avais pris en trop. Très bien, mais ce n’est pas ça le plus important. C’est Le changement au niveau de l’énergie, au niveau du bien-être. J’ai l’impression de me sentir mieux dans ma peau. Comme si je comme une fleur qui s’ouvre et qui se sent mieux. Je me suis dit: C’est impressionnant. Du coup, je me suis dit: Il faut absolument que j’en parle autour de moi, que j’ai commencé à en parler un peu à mes amis, mais pas trop dans le truc aussi. Je me suis dit : « Je vais essayer d’écrire des choses, parce qu’il y avait beaucoup de choses à retenir ».

Je me suis dit : « Je vais écrire. » « Je vais me faire un petit truc un peu synthétique comme j’aime bien faire. » C’est là où, petit à petit, j’ai commencé à écrire plein de choses et puis c’est là où je me suis dit: Et si j’écrivais un livre ? Parce que travaillant dans le monde du livre… Moi, j’étais dans l’édition scolaire à l’époque, mais c’est vrai que travaillant dans l’édition, je me suis dit: Tiens, pourquoi pas ? J’écrirai un livre. Je n’imaginais pas du tout l’éditer chez un éditeur parce que je me suis dit: Je ne suis pas connu, je ne suis pas médecin.

On m’a fait comprendre que gentiment, sans que ça soit dit comme ça, mais que j’étais un peu trop vieille pour faire de la communication et des réseaux sociaux à mon âge. J’avais la quarantaine.

ans tous les livres que j’avais lus, j’étais déçue de ne pas avoir trouvé quelque chose de synthétique et de visuel. Parce que moi, n’étant pas littéraire, ça ne me dérange pas de lire ça parce que j’aime bien, mais je me Je me suis dit: Les gens qui n’ont pas le temps, qui veulent un truc un peu rapide, visuel, je n’avais pas trouvé de support comme ça. Et c’est pour ça que je me suis dit: Si je le fais… En plus, j’ai toujours aimé pour mon fils, quand je travaille avec lui, je lui fais toujours des cartes mentales, j’ai toujours travaillé comme ça. Même moi, dans mes petites fiches, quand j’étais plus jeune, je me faisais des petites cartes, des petits schémas parce que c’était plus clair pour moi. Je me suis dit: En plus, quand tu travailles dans le monde de l’édition scolaire, de plus en plus, maintenant, on fait ça. D’ailleurs, moi, j’aurais rêvé d’avoir des livres scolaires comme il y a maintenant par rapport à ce qu’on avait, nous, à l’autre époque. Je me suis dit: Tiens, je vais vraiment apporter ça, ma petite pâte, là-dessus.

C’est vraiment un exercice que j’aime de synthétiser les choses sous forme visuelle.

Quand j’étais dans l’édition scolaire, des fois, je ressentais l’impression d’être le vilain petit canard ou pas à ma place. Parce que quand tu travailles dans l’édition, surtout scolaire, les gens sont très, très littéraires. D’ailleurs, la plupart des gens dans le marketing, ils venaient tous d’études littéraires. Du coup, je ne me sentais pas toujours à ma place parce que moi, j’avais ce côté où je ne voulais pas trop écrire, je voulais des trucs synthétiques. À chaque fois, eux, ils voulaient me rajouter des kilos de phrases et je dis: Oh là là, non, c’est trop. En plus, dans la communication, il ne faut pas en mettre trop. Ils Je n’étais pas en phase et des fois, je me sentais pas bien aussi à cause de ça. Parce que ça te fait perdre un peu confiance en toi. Les gens te disent… Ils n’ont pas le même point de vue. Ça m’avait un petit peu déroutée aussi. C’est pour ça que le fait d’avoir trouvé, de mettre en avant les forces que j’avais, ça m’a vraiment aidé aussi à prendre plus confiance. Parce qu’avec tout ce que tu vis, personne n’a jamais tu as parfaitement confiance en soi.

Oui, mais c’est vrai que tu as raison, c’est ça. En fait, on ne se connaît pas soi-même et des fois, il faut aller chercher quelles sont nos forces. Parce qu’on connaît souvent nos faiblesses. On les connaît.

On nous aide beaucoup à les connaître, mais pas nos forces.

j’avais l’impression de revivre, de refaire des trucs qui me plaisent. Je continue à faire mon travail parce que là-dessus, je suis assez sérieuse. J’aime bien que ça soit des choses bien faites et tout. Mais par contre, effectivement, le seul truc, c’est que dans mon travail, j’étais moins dans la recherche de trouver des nouvelles idées. Je faisais juste ce qu’il fallait. J’étais moins dans vraiment… Parce que souvent, j’aimais bien chercher des petites idées, des petits trucs en plus, parce que j’aime bien ce côté un peu créatif. J’étais moins là-dedans parce que ce côté-là, je l’avais dans mes choses personnelles. Je me sentais tellement mieux qu’au final, mon travail à côté me permettait de pouvoir payer mon loyer, etc. J’avais trouvé un équilibre qui me plaisait et de retrouver cette motivation de faire des choses qui plaisaient. Ça, c’était vraiment essentiel, j’en avais besoin. Du coup, j’ai continué là-dedans. C’est vrai que forcément, quand tu as écrit un deuxième livre, il a marché un peu moins bien parce que les gens sont moins sûrs que je le crée aussi, mais il marchait quand même.

Mon mari, il n’y avait pas non plus un travail qui me permettait de ne pas travailler à côté. Et j’ai toujours eu cette peur parce que mes parents ont eu pas mal de soucis financiers et donc j’avais très, très peur de ça. Ça m’a empêché. Je pense qu’il y a des gens qui auraient déjà lâché leur travail très vite et qui auraient été vraiment en disant: C’est bon, j’arrête, j’y vais. Mais moi, il m’a encore fallu un petit peu de temps parce que j’avais cette peur qui était ancrée au fond de moi.

J’avais des fois des souvenirs de… Ça m’est déjà arrivé chez mes parents quand j’étais plus jeune, il y a des huissiers un jour qui sont venus pour récupérer des meubles parce qu’on n’avait pas payé des factures. C’est des choses qui me faisaient vraiment peur au fond de moi. Je n’ai pas pu faire la démarche tout de suite, que j’avais encore trop de peur. Mais au fur et à mesure du temps… Tu as dû aussi vivre ça, sûrement, ou d’autres personnes, mais il y a des périodes où tu dis: Allez, j’y vais. C’est bon, je suis sûr de moi, machin. Et puis le lendemain, tu es en phase totalement inverse. Non, mais c’est fou, je ne pourrais pas, c’est trop risqué. On passe par des phases tout le temps comme ça. Chaque jour, ça change. Et en fait, plus tu avances et plus après tu… Évidemment, je recherchais des idées, comment je pourrais faire pour gagner un petit peu d’argent quand même. J’avais quand même les livres qui apportaient un peu de sous, mais pas suffisamment parce que mes droits d’auteur, je n’avais peut-être pas assez bien négocié, surtout pour le premier au début. Et puis tu dis: Oui, mais peut-être que si ça marche là, mais attends, peut-être que dans trois, quatre ans, ça ne va pas marcher.

J’étais aussi au 9/10ème. C’est-à-dire que j’avais un mercredi sur deux. Et là aussi, ça m’a un petit peu aidé pour justement avoir un petit peu de temps de temps en temps pour avancer sur mes projets. J’ai vraiment apprécié le coaching. Je me suis dit: C’est vrai que c’est quelque chose qui me plaît. Après, je ne voulais pas faire que ça non plus, j’aime bien varier. Je me suis dit: Allez. Je faisais un petit peu mes calculs. Il y a les livres, il y a le coaching. Après, je me suis mis à faire des cours de cuisine sur Paris. Je n’en faisais pas beaucoup, mais un petit peu. Ça, ça a été plus après quand j’ai quitté mon entreprise, mais j’avais déjà trouvé des contacts pour faire ça. Donc le samedi, de temps en temps, j’allais faire un cours de cuisine. Et puis, j’ai fait quelques petits partenariats sur Instagram parce que j’avais mon compte qui commençait à grossir, donc j’ai intéressé des marques, mais le but n’était pas de devenir une vitrine commerciale et de faire que ça parce que moi, je n’avais pas envie de ça. J’avais juste envie d’en avoir un petit peu pour pouvoir me rémunérer quand même.

Avant, je ne faisais rien. Et puis je me suis dit: Non. Quand on réussit quelque chose, il faut se faire un petit truc pour booster. Donc ça peut être quelque chose tout simple. Des fois, c’est juste un restaurant un peu sympa.

C’est vraiment le moment de la quarantaine où tu te retrouves à être plus sûr de toi parce que tu as quand même, malgré tout, de l’expérience. Peut-être qu’il y a aussi une question d’hormones, je ne sais pas, ou l’impression de te dire que tu as pas mal de choses futiles qui sont parties de toi parce que tu dis… Parce que tu cette expérience de vie où tu es moins sur le matériel et tu es plus à te recentrer sur toi. Je pense que c’est vraiment ce moment charnière où je me suis dit pourquoi pas moi.

Je n’ai pas l’impression d’avoir renoncé à beaucoup de choses. Par contre oui, j’ai renoncé quand même à avoir une activité pépère où je n’ai pas à me prendre la tête. Il faut quand même être constamment dans le: Qu’est-ce que je vais faire demain ? Parce que forcément, il faut un peu se challenger soi-même pour avancer. Je sais que c’est des périodes de risque parce qu’on ne sait pas de quoi ça va faire demain. Alors qu’avant, tu as vraiment la stabilité de l’emploi, tu n’as pas à te poser de questions. Mais en même temps, je crois que c’était quelque chose qui était au fond de moi. Je ne sais pas si tu as déjà eu ça, mais moi, très souvent, tu sais, des fois, tu as des émissions de télé du style Capital, des choses comme ça, où tu vois des gens qui ont tout lâché leur boulot pour faire quelque chose de nouveau. En fait, quand je regardais ça, j’avais ce sentiment vraiment d’envie et j’idolârais ces personnes qui avaient osé franchir le pas. Et je me suis dit: Un jour, je le ferai. Mais jusqu’à ce moment où je me suis sentie prête, tu vois, vers la quarantaine.

Mais ça me faisait rêver, vraiment, ça me faisait rêver. Donc, au bout d’un moment, je me suis dit: Ça va finir par arriver, parce que c’est trop ancré en moi.

C’est ça qu’on a tendance à avoir une montagne devant nous et en se disant: On n’y arrivera jamais. Et il faut vraiment y aller à petits pas. Moi, je sais que tout ce que j’ai fait, toutes les petites idées que j’avais, si je suis allé à petits pas, je n’ai pas fait du jour au lendemain tout ce que je t’ai dit.

Non. Après, le coaching, je me suis dit: Et si j’osais faire un truc, des conférences ? Parce qu’un jour, c’est quelqu’un qui m’a proposé de faire une conférence, je me dis: Je n’y arriverai jamais. Parce que en plus, devant tout le monde, j’ai toujours ce côté un peu timide. Alors je me suis dit: Ouh là là ! Et je me suis dit: Non, il faut que je le fasse. Je l’ai fait et après, j’étais tellement contente de moi. Je me suis dit: En fait, je suis capable.

Et donc là, je me suis dit: Et si je proposais d’en faire ? Et mis bout à bout, tu as des petites choses, des briques comme ça qui y avancent.

Et jusqu’à un moment où tu dis: Là, je peux y aller.

Et ce n’est plus la grosse montagne qu’il y a devant toi, c’est juste des petites marches à monter qui te restent.

Pour moi, la réussite, c’est vraiment de se sentir bien dans ce qu’on fait, d’aimer ce qu’on fait et de se lever tous les jours en se disant: J’ai hâte que la journée commence. Avant, des fois, j’y allais à reculons et maintenant plus jamais. J’ai ce moment-là et c’est vrai que c’est un sentiment qui, pour moi, est le plus important.

Un échec, c’est effectivement quelque chose… Quand on se met des objectifs et qu’on n’a pas réussi à les atteindre, on peut voir ça comme un échec, mais après… C’est vrai que dans toute chose qu’on fait, c’est normal d’en avoir. Donc après, le but, c’est dire: OK, non, ça n’a pas marché, mais pourquoi ? Moi, j’aime bien savoir pourquoi. C’est pour ça que souvent, quand je fais quelque chose, j’aime bien que les gens soient honnêtes et me disent: Là, ça ne va pas du tout ce que tu as fait parce qu’il y a eu ça, ça, ça. Oui, sur le coup, tu es un peu dégoûtée. Tu dis mince, en même temps, je trouve que c’est important de le savoir pour pouvoir après justement t’améliorer. Dans mon entreprise, même, j’ai toujours été comme ça, c’est-à-dire que quand on me disait: Là, tu as moins bien réussi ça, il faudrait faire ça, ça, ça pour améliorer, du coup, j’acceptais vraiment la critique parce que je voulais que ce soit constructif et derrière, que je puisse justement faire avancer les choses différemment pour ne plus être dans cette situation d’échec.

A cette petite Bérangère de six ans : Que dans la vie, il faut croire en ses rêves et que tout est possible.

Parce que même si… Quand j’avais six ans, comme je te dis, j’étais très timide, je n’aurais jamais imaginé pouvoir réussir à parler facilement en public. Et que maintenant, si, c’est possible. C’est d’ailleurs quelque chose que je dis aussi à ma fille parce qu’elle me dit souvent: Oui, mais toi, c’est facile, tu arrives facilement à parler aux gens, tu es hyper sociable. Je dis: Non, ne crois pas que j’étais comme ça avant. Sauf que elle ne me croit pas. Je lui ai dit: Mais je t’assure, j’étais ultra timide avant. Et même s’il y a encore un petit peu de timidité au fond de moi, je ne suis plus du tout la même. Mais après, c’est avec l’expérience aussi.

C’est quoi la plus grande difficulté que tu aies eue à traverser dans ta vie ?

Avoir justement confiance en moi. Se dire que… Parce que forcément, tu traverses des moments Je sais que ma mère n’a pas toujours eu confiance en moi dans le sens où au collège, je te disais que je n’avais pas toujours de super notes. Elle me dit: Toi, ça va être plus dur. D’ailleurs, quand j’ai commencé à avoir de meilleures notes au niveau de mes études, parce que je m’étais mis un peu plus à travailler, elle avait encore du mal à y croire et donc forcément, moi aussi. Et puis pareil, quand j’ai vécu ce harcèlement moral au travail, là aussi, tu perds confiance en toi. Je crois que c’est quelque chose qui ne sera jamais totalement… Je ne pourrais jamais dire que j’ai totalement confiance en moi, jamais. Mais je vois bien que ça va un peu mieux. Et comme tu dis, quand on se connaît mieux, on connaît ses forces, mais on connaît ses faiblesses Il faut l’accepter, on a toutes des faiblesses et ce n’est pas grave.

Être alignée, c’est vraiment faire quelque chose qui a du sens pour nous.

Ce que j’aimerais vraiment dire, c’est qu’il ne faut pas avoir peur d’oser, tout en prenant quand même certaines précautions, ne pas se lancer comme ça, parce que sinon, après, on ne vit pas sa vie. J’ai eu plein d’amis qui sont dans le cas où je me suis retrouvée, moi, c’est-à-dire être dans une période où on n’est pas bien. Elles ont fait des petits changements, elles ont essayé de refaire des choses, mais elles n’ont pas encore osé passer le cap. Je trouve ça dommage qu’elles n’y aillent pas parce que si les personnes, je suis sûre qu’elles y arriveraient.

Je leur dirais d’essayer de sortir un petit peu de cette zone en ressens automatiquement faire des trucs énormes, mais même des fois dans la sphère privée, d’oser faire un truc parce que dès qu’on sort un petit peu de sa zone de confort, OK, c’est dur, mais après, quand on a réussi, qu’est-ce que ça fait du bien ?

On a un boost de confiance en soi quand tu réussis à faire quelque chose qui te faisait peur. Non, il ne faut pas aller vers des choses qu’on n’a pas envie de faire. Mais ça peut être tout bête, ce n’est pas automatiquement des gros challenges. Mais plus on sort de sa zone de confort, plus après on ose le faire. Et donc si on n’y arrive pas, en termes professionnels, on peut très bien se dire: Je vais aller sur des petites choses personnelles. Et en fait, ça va faire qu’on va gagner en confiance. Et après, peut-être qu’au niveau professionnel, on pourra en plus oser après.

Pour en savoir plus sur Bérengère Philippon après le podcast

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