58 Podcast : Arnaud Giraudon : Créer Fortuneo en étant averse aux risques et en ayant peu confiance en soi

Arnaud Giraudon podcast

Aujourd’hui je vais vous présenter un homme exceptionnel. Nous sommes rentrés en contact lorsqu’il s’est investi dans la campagne électorale, auprès de Claire Desmares-Poirrier que j’ai interviewé au début de l’année. Toutes mes excuses pour la qualité du son qui n’est pas exceptionnelle, mais ça vaut vraiment le coup d’écouter cet épisode d’une extrême richesse. Avant de vous en dire plus sur Arnaud, j’ouvre une petite parenthèse. Si vous avez besoin d’accompagnement, vous ne le saviez peut être pas mais j’ai créé un bilan de compétences nouvelles génération pour vous permettre d’écouter votre petite voix. Ce programme est finançable à 100% avec votre CPF. Je vous mets le lien dans les notes de l’épisode.
Revenons-en à Arnaud. En tant que fils de buraliste, il a l’entrepreneuriat dans le sang. Il a fait centrale Paris et une spécialisation à HEC en dernière année. Arnaud voulait entreprendre mais n’ayant pas une grande confiance en lui, il a eu une approche très méthodique de la chose. Il a donc commencé sa carrrière chez Accenture et a ensuite choisi son entreprise en fonction de sa géographie car il voulait revenir en Bretagne. C’est donc lorsqu’il était au Crédit Mutuel de Bretagne qu’il a eu l’idée de créer Symphonis, aujourd’hui connu sous le nom de Fortuneo. Suite à cela il sera chef de plusieurs entreprises sans en être jamais actionnaire. Depuis 2 ans, il a changé de vie en quittant ce statut si prisé. Je ne vous en dis pas plus. Je vous souhaite la bienvenue dans l’univers d’Arnaud Giraudon.

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Ce n’était pas : j’ai une idée et je vais la mettre en oeuvre, c’est je vais acquérir toutes les compétences et je vais pouvoir tout déployer. Je serai un bon manager, un bon patron.

Je n’avais pas confiance en moi, je n’ai toujours pour particulièrement confiance en moi, du coup c’est une façon pour moi en accumulant des compétences de me sentir solide.

Je pars du principe que l’expérience c’est la somme des erreurs qu’on commet, dont on tire des leçons et comme j’ai commis beaucoup d’erreurs et que je n’aime pas recommencer deux fois, j’ai accumulé beaucoup d’expérience. Pas besoin d’être doué.

J’avais peur d’entreprendre, je commençais à constituer une famille, je n’avais pas d’argent.

C’est gratifiant de voir qu’on peut aider les gens dans leur vie du quotidien quand bien même il s’agit de bourse.

J’avais 32 ans et on a fait un chèque de 15 millions d’euros sur ma bonne tête.

L’adage de ton père a très bien marché : j’ai pu faire des bêtises avec l’argent des autres.

Quand on est seul il faut évangéliser le marché et ça coûte cher.

J’ai des copains de promo qui ne comprenaient pas ce que je faisais. Symphony (Fortuneo) était le seul courtier en ligne qui n’était pas parisien.

Ça a toujours été une grande motivation pour moi de créer des emplois en Bretagne.

Je revendique le fait qu’on puisse vivre et travailler au pays. (la Bretagne)

C’est à nous entrepreneurs de nos régions de nous bouger et de prendre des initiatives. Et parfois on se met des barrières dans nos têtes. Si on se débrouille, c’est très simple. J’ai souvent entrepris et créé beaucoup d’emplois en Bretagne et ça s’est fait. C’est moins facile peut-être mais à l’inverse on trouve aussi des talents avec moins de turn-over.

(En créant Fortuneo) J’avais un salaire confortable, mais je n’étais pas actionnaire.
J’ai choisi, plus que d’être riche, d’entreprendre c’était ma 1ère volonté. Et je suis plutôt averse aux risques donc ce n’était pas priorité. J’avais 32 ans.

Chez Accenture il y a eu pas mal de formatage, qui m’ont donné des atouts professionnels indéniables mais qui m’ont éloigné de tout ce champ artistique, de sensibilité. Ma créativité s’exprimait dans la création d’entreprise.

Dès lors qu’on rentre dans un champ du contrôle, il y a moins de place à la sensibilité. Parfois ça a pu nuire à la relation humaine dans mon univers professionnel. J’étais tellement guidé par l’envie de performance de rester fidèle aux engagements que j’avais pris, que cette sensibilité là, elle était moins présente.

J’essaie de développer de la conscience dans mon quotidien, parce que quand on est entrepreneur et quand on est dans la performance et quand on est dans les objectifs à atteindre etc… on peut fermer pas mal les écoutilles de la conscience pour entrer en mode efficacité. Je m’appelle robocop dans ces cas là.

Après cette année très intense chez Nickel, j’ai commencé à avoir un ulcère à l’estomac. Mon corps avait toujours été un fidèle compagnon, je ne lui rendais pas car je le voyais plus comme une commodité.

J’ai toujours été assez anxieux stressés, préoccupé de bien faire et donc en me mettant la pression. Et il commençait à fatiguer et ce signale m’a invité à lever le pied et prendre un peu de distance et c’est ce que j’ai fait.

Je mesure à quel point exprimer ma vulnérabilité a renforcé mon leadership paradoxalement.

Chacun réagit à partir de là où il en est. Partager tes émotions… elles sont là. On ne va pas les nier. Et tes besoins ils sont là. Donc après comment l’autre il interagit par rapport à ça, c’est aussi sa part de responsabilité dans la relation. Mais partir du principe qu’on ne t’enlèvera jamais ce que tu ressens et ce dont tu as besoin. De le cacher ça ne sert à rien car ça finit toujours par ressortir, et pas toujours de façon maîtrisée.

Prendre conscience de ses propres limites, le regard des autres sur soi. Le statut de patron c’est un statut très sexy socialement. Moi qui ne suis plus patron depuis 2 ans, j’ai le statut d’ex-patron.

Il ne faut pas chercher sa sécurité intérieure dans le regard des autres.

Je suis aussi membre du conseil de la fondation ADIE, qui aide les entrepreneurs qui sont rejetés par le système bancaire traditionnel, pour créer leur propre job.

Je veux être moins dans un objectif et plus dans un flux, dans un état indépendant du bonheur, ressentir de l’amour, de la joie sur le chemin.
La réussite est liée à cet état de bonheur, et il n’y a de vrai bonheur que si il est partagé.

Dès lors que j’ai quitté ces rails de la direction d’entreprise, je suis plus en doute nourrissant & stimulant et en humilité.

C’est Gandhi qui dit, soyons le changement que nous voulons voir dans le monde. On n’est pas des victimes, on a la faculté d’agir. En cela on est responsable.

J’ai choisi de ne plus être patron, donc je renonce au statut social et aussi à une forme d’excitation qui va avec. C’est renoncer à tout ce qui peut y avoir de nourrissant, de bouillonnement, de vie et de reconnaissance. Pour autant je trouve de la vie, de la reconnaissance et de la relation ailleurs. Et la reconnaissance, j’essaie juste de me la donner de moi à moi, indépendamment de ce que je peux faire.

La plus grande difficulté c’est d’accepter le vide. Savoir dire non. Créer des espaces de vide. Ne rien faire.

On se muscle toujours plus en ramant à contre courant.

Je préfère une erreur dont on sait tirer des leçons, qu’un succès dont on ignore la cause.

J’ai un côté paysan, je considère que l’entreprise à vocation de gagner de l’argent, car c’est la seule façon de pérenniser son modèle.

Ma plus grande peur : décevoir les gens qui ont placé leur confiance en moi.

Je suis fière de mes enfants et d’avoir créé des emplois en Bretagne.

Paradoxalement c’est aussi écouter ses propres besoins. En tant que manager on est tellement tourné vers les autres ; les actionnaires qu’il faut satisfaire, les salariés qu’il faut satisfaire, les clients qu’il faut satisfaire. Ne pas s’oublier soi. On a le droit d’avoir des besoins, même si on est patron. Il ne faut pas les oublier, parce que quand les oublie ils nous rattrapent toujours d’une façon ou d’une autre. Donc assumer d’avoir des besoins de sommeil, de disponibilité, de considération aussi et en prendre conscience et de les assumer. Les connaître, les assumer et les respecter.

Je me mettais beaucoup de pression sur l’exemplarité, du présentéisme que je m’infligeais moi-même.

Le meilleur conseil qu’on m’ait donné : fais-toi confiance.

Les phrases qui commencent par le jour où, ce ne sont pas les bonnes.

Conseil lecture : Le pouvoir du moment présent Eckhart Tolle

Arnaud nous parle de :

Danse des 5 rythmes

– Quitter Paris pour la Bretagne
– Créer Fortuneo sans en être actionnaire
– Partage de la vulnérabilité

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Les épisodes de podcast dont on parle

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Claire Desmares Poirrier

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