Podcast 59 Gaëlle Baldassari : de la banque à Kiffe ton Cycle

Gaelle Baldassari podcast

J’ai découvert il y a maintenant un an le travail de Gaëlle suite à son Tedx sur le cycle menstruel. Une mine d’or pour mieux comprendre les femmes.
J’étais impatiente à l’idée de l’interviewer car c’est une femme hors du commun et son parcours est d’une extrême richesse. Que ça soit d’un point professionnel car elle a arrêté ses études après 3 mois de fac pour faire de l’événementiel et a repris ses études 3 ans plus tard pour travailler dans la banque. Suite à son congé maternité Gaëlle décide d’entreprendre et créer Kiffe ton cycle. Gaëlle nous raconte aussi la PMA pour avoir sa fille et son burn-out. C’est la 1ère personne que je rencontre qui a fait un burn-out et retourne dans la même entreprise ensuite. C’est riche en apprentissage. Aujourd’hui Gaëlle est entrepreneuse, coach, conférencière et auteure. Je ne vous en dis pas plus, je vous souhaite la bienvenue dans l’univers de Gaëlle Baldassari.

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J’ai fait mes études au lycée de Sarcelles, et j’en suis aujourd’hui très fière. Et quand je retourne les voir, je leur dis : oui il est possible d’avoir fait ses études ici et de s’éclater, de faire des supers carrières.

Je travaillais dans l’événementiel, où j’ai postulé pour un poste de chargé de projet événementiel. Et j’avais déjà fait ce poste plusieurs fois en intérim dans cette agence, et ça s’était super bien passé. Les équipes étaient hyper enthousiastes de bosser avec moi et la personne qui s’occupait des RH, qui était directeur ou directrice des ressources humaines m’a dit : ta candidature colle en tout point, mais je ne peux pas me permettre de prendre quelqu’un qui n’a pas de diplôme supérieur.
Et ce jour là, dans ma tête, je me suis dit que j’aurais un bac +5.

L’autre signe que j’aurais pu voir – je n’ai rien compris – c’était la procrastination. Alors que j’avais énormément de boulot. J’en faisais de moins en moins dans mes journées.
Alors, que j’en avais de plus en plus.

Il y a une partie de moi qui ne m’a pas quitté pendant tout le burn out, qui me disait  » Mais tu te laisses aller, un coup de pied au cul, c’est bon, on y retourne. C’est bon, tu n’as pas fait un infarctus, tu n’as pas un cancer, c’est n’importe quoi.

Mes équipes, mes clients, c’est vraiment dur. J’ai vraiment l’impression de les abandonner en cours de route. Et en même temps je ne peux pas.

J’ai eu des flashs de moi en train de me suicider.

Vous changez et le monde va changer autour de vous. Vous saurez que tout dépend de vous et que vous êtes capable de faire changer le monde autour de vous.

Je pense que c’est important de le savoir. J’ai été promue après un burn out. C’est possible.

Ce jour là, je me dis que j’ai 18 ans pour changer le monde.

Je n’assumais pas. Parce que je me disais que personne ne viendrait voir une conférence sur le cycle menstruel, que ça n’intéresse personne.

J’étais, j’étais phobique des vidéos.

On culpabilise dans certaines périodes de notre cycle alors que si on s’appuyait dessus, on pourrait réaliser de très grandes choses.

J’ai l’impression d’avoir construit ma vie brique à brique et que toutes les briques d’avant, elles servent à ce que je suis aujourd’hui tous les jours.

Je célèbre mes réussites en dansant.

La réussite c’est à un moment quand ça pétille à l’intérieur de moi.

J’ai le même train de vie, mais avec plus d’inquiétude.

Ma plus grande difficulté : me gérer moi-même ou gérer l’humain dans l’entreprise.

La peur de ne pas gagner de l’argent. La peur qu’il y ai trop peu de monde qui soient intéressés par le sujet. La peur d’être exposé et du coup, d’être montrés du doigt par la vindicte sociale. La peur que ma famille me regarde comme une extraterrestre en passant de la banque à Kiffe ton cycle.

Mon père me l’a dit il n’y a pas très longtemps, mais c’est tellement touchant. Il m’a dit je n’y croyais.

Je pense que ce dont je suis la plus fière aujourd’hui, c’est d’avoir réussi à faire tomber les masques, de ne plus jamais mentir, de dire les choses comme elles sont, d’être capables en réunion, de dire j’ai rien compris à ce que vous venez de dire sans avoir aucune peur qu’on me dise quoi que ce soit.

Je pense que mon burn out, il vient aussi de ce masque que je portais en permanence, il me prenait beaucoup d’énergie et aujourd’hui, je suis complètement capable d’envoyer un message à mes équipes, en leur disant j’ai le dos bloqué, j’ai une matinée de merde, vous vous débrouillez comme vous voulez, mais ce n’est pas moi qui ferait l’email aujourd’hui et je suis capable de le faire aujourd’hui.

Ceux qui s’imposent encore de mettre le masque ne supportent pas, ou difficilement que moi, je l’ai laissé tomber.

La grande force est de pouvoir dire, je suis juste un être humain et j’ai mes émotions.
Ça ne justifie en rien le fait que l’autre s’en prenne plein la figure. Mais à certains moments, il peut arriver quelque chose. Donc, je suis aussi en capacité de m’excuser.

J’ai bossé comme une tarée. Pas à pas. En montant les marches les unes après les autres, en me cassant la figure, parfois violemment, en ayant des loupés, des emails. Ça, ça va cartonner. Je vais réussir à vendre et tout. Et puis, je reviens deux heures après, deux jours après quatre jours après, absolument rien ne s’est passé et je suis terrifiée. Je me dis que jamais je vais réussir à me payer, mes équipes.

Oui, la chance, bien sûr. À certains moments, il y a des alignements de planètes, moi même je me dis wow truc de fou. C’est vrai, je ne peux pas dire le contraire, mais la chance, je l’ai bien soutenue et je l’ai bien aidé.

Oui, il y a des portes qui se sont ouvertes. J’ai su rentrer dedans, j’ai su prendre les risques, j’ai su trembler, mais foncer. J’ai su aussi investir beaucoup d’argent à certains moments, dans des moments où je n’étais pas sûr que ça soit rentable.

Mes 2 mantras : amuse-toi sérieusement de la vie. L’autre je l’ai emprunté à Gandhi : soit le changement que tu veux voir dans le monde.

Tout ce qui vient me toucher, c’est ce que je n’ai pas encore changé à l’intérieur de moi.

En te rendant responsable, je te redonne le pouvoir de changer la chose.

Si on se résigne à considérer qu’il y a quelque chose sur lequel on peut pas agir. Pour moi, c’est la mort ! On peut agir sur tout.
Et tout ce à quoi je décide de ne pas agir, c’est parce que finalement, je suis plus confortable à décider de ne pas agir qu’à agir, même si c’est inconfortable.

Le meilleur conseil qu’on m’ait donné c’est d’écouter la petite voix qui était à l’intérieur de ma tête, parce qu’elle me disait toujours des trucs intelligents. Et comme je ne voulais pas y croire, je la balayais toujours du revers de la main et un jour, il y a une femme extraordinaire – qui est médium – qui m’a dit Gaëlle, cette petite voix quelle qu’elle soit… Si tu l’écoutes, tu vas gagner en énergie.

C’est particulier un TedX, c’est tellement compliqué. Pourtant j’avais l’habitude de monter sur scène.

On nous dit les douleurs sont normales alors qu’en fait non. Il n’est jamais normal de souffrir.

Dans tout cycle, la phase d’inconfort est nécessaire.

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Maud Ankaoua
Bernadette de Gasquet

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