106 podcast – La fille à l’envers : La maladie qui change sa vie, de juriste à professeur des écoles au site La Fille à l’envers

Amandine Le Roux

Je suis très heureuse de vous présenter aujourd’hui les coulisses de la fille à l’envers dans le podcast. Encore un magnifique exemple de résilience et un shoot d’inspiration qui nous rappelle que la vie est très courte.
Amandine a vu sa vie basculer quand elle avait 21 ans, après 3 ans de recherches on lui diagnostique une forme de myopathie. Elle enchaine les séjours à l’hôpital et mène en parallèle ses études.
Après un master en droit des affaires et en droit du sport, elle commence sa carrière en tant que juriste puis se reconvertit en professeur des écoles. Amandine écrit et partage ses découvertes depuis toujours, à force d’entendre qu’elle devrait en faire quelque chose elle se lance et devient créatrice de contenu digital.
Je vous souhaite la bienvenue dans l’univers d’Amandine, la fille à l’envers dans le podcast Pourquoi pas moi.

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Avec le recul, je te dirais que j’aurais aimé être médecin et que je pense qu’il faut arrêter de dire aux gens « Non, mais si tu n’as pas fait S, tu peux pas faire médecine. » Parce que je pense que si tu as une bonne mémoire et que tu as la volonté de bosser, tu peux faire S, même après avoir fait L ou autres. Donc voilà, peut être ne pas mettre tout ça comme ça toujours dans des cases, mais pas de regrets. Le droit m’a appris à structurer ma pensée, m’a amené une manière d’écrire qui aujourd’hui me permet de faire cette activité là aussi. Donc c’est chouette.

Ça a été compliqué. Ça a été surtout compliqué jusqu’à ce qu’ils posent le diagnostic. Parce que quand tu es dans une errance médicale, tu es pleine de doutes. J’ai fini en réa. Donc, il y a eu vraiment des moments difficiles où je me disais « Mais je vais crever. » J’emploie ce mot là parce que vraiment parfois mes parents partaient de l’hôpital et je disais à ma maman « Ne pars pas, je ne sais pas si je serai là demain. » C’est quand même quelque chose de très difficile. Et puis tu te dis, mais en fait, si on trouve pas ce que j’ai, je ne vais jamais guérir. Je ne vais jamais guérir, mais en tout cas, j’ai un traitement qui me permet d’avoir une vie top aujourd’hui. J’ai toujours des bas, mais j’ai quand même beaucoup plus de hauts et c’est top.

Mon cardiologue me dit qu’effectivement, si je n’avais pas eu ce mental, je serais peut être dans un fauteuil roulant avec des antidépresseurs

Je ne suis pas médecin, mais j’ai voulu m’aider. Il faut se documenter, il faut se renseigner, il faut essayer et il faut croire en soi. Et il y a des fois où je n’y ai pas cru. Tu vois, je suis bien aujourd’hui, donc je te dis ça va. Mais il y a encore pas plus tard que quelques semaines, quand je force trop et que ça ne va pas, il y a des moments qui sont très bas. Et là, je me dis c’est une piqûre de rappel.

Le corps est bien fait. Tu oublies rapidement tout ce qui est souffrance, douleur. Mais tu as quand même des petites piqûres de rappel de temps en temps où je me dis bon, voilà, il ne faut quand même pas que je déconne. C’est une chance, je m’en sors bien. Je refais du sport. Ça a été un processus très long.

C’est assez extraordinaire, ce pouvoir du mental d’arriver à faire tenir, même quand ça ne va pas.

Je suis certaine que l’on peut toujours être positif, même dans les galères

Aujourd’hui, je suis une personne meilleure et ça, j’en suis certaine. Je suis plus sensible, plus connectée à la vie. Et effectivement, cette vie que j’ai aujourd’hui là, sans doute je ne l’aurais pas eu sans ma maladie. Je serais sûrement restée dans une vie un peu plus traditionnelle. J’aime profondément la vie profondément et la vie que j’ai en ce moment me correspond. Je suis OK avec… Je me sens à ma place.

Je pense qu’il faut s’approprier sa vie, peu importe le domaine. Il ne faut pas la laisser passer parce que justement, elle file super vite. Parce que je mesure que tous les matins, se lever, c’est une chance, c’est une vraie chance et ce n’est pas donné à tout le monde. Je ne sais pas combien de temps ça durera, personne d’ailleurs, mais tous les jours que ça va durer, je veux en profiter au maximum. Donc, cette idée de retraite et de « on va profiter à plus de 60 ans », non, en fait, moi, je veux profiter aujourd’hui à 30 ans, maintenant bientôt 40. Je veux profiter maintenant parce que tu ne sais pas demain si tu seras là. Et du coup, finalement, pourquoi tu vas te mettre des contraintes sur quelque chose qui est éphémère et qui va passer à toute allure ?

Le fil conducteur, ça va être vraiment cette harmonie de vie. Je pense que tu ne peux pas bien manger et rester sur un canapé ou tu ne peux pas faire du sport et mal manger.

Si ça, ça ne se fait pas, moi, je pars du principe que maintenant, je ne vais plus forcer les choses. Si ça ne se fait pas, c’est que ça ne doit pas se faire et qu’il y a quelque chose derrière qui va arriver. Donc voilà, il faut laisser de la place à l’intuition, à la surprise.

Ne fais pas de plans, de toute façon, ça ne se passe jamais comme prévu les plans. Donc, vie, kiffe ce que tu fais à l’instant T, et puis le reste, tu verras.

OK, ça, ça arrive dans ma vie. Est ce que dans six mois, j’en aurai encore quelque chose à faire ? Sûrement que non. Bon, alors, ne te prends pas la tête aujourd’hui avec, tu vois, ça aide beaucoup ça, de se dire que dans quelques temps

Je pense qu’il n’y a pas de meilleur réussite que de se lever le matin en ayant le sourire et de se dire « Waouh, c’est chouette un matin de plus.

À quel moment dans ta vie tu t’es dit « Pourquoi pas moi ?
Toujours, je pense. Parce que je me suis toujours sentie un petit peu à l’envers des autres, à contre courant. Gamine, ça n’a pas été toujours facile. Et puis, en grandissant, tu te rends compte que c’est une chance. Et pourquoi pas moi ? Justement, moi. Embrasser, qui on est vraiment. C’est ça, je pense que ce que j’ai envie de partager aux autres, c’est vraiment ce côté là, on s’en fout, on est… Moi, j’aime les gens avec leurs fêlures, avec leurs cabosses. On a tous des traumas et c’est ça qui est cool, ces imperfections là. Donc, tout est possible, toujours. Et je pense qu’ on n’y croit pas assez.

Malheureusement et heureusement, tu peux tout vivre. Tout ce qui t’arrive, tu peux le dépasser

La réussite, c’est d’être heureux là où tu es.

Ecoute ce qui résonne en toi, écoute ce qui te fait vibrer et surtout, soit l’enfant que tu as été. Reste l’enfant que tu étais. Je pense que c’est ça, c’est ce conseil là, c’est soit vraiment toi, peu importe, les autres, on s’en fout. Parce que si c’est toi, tu attiras à toi les personnes qui sont dans la même situation.

Tu n’as pas le temps d’hésiter.
Je l’ai peut-être trop par rapport à mes problèmes de santé et à mon vécu. Mais je pense que c’est une vraie chance d’avoir cet état d’urgence, de se dire « arrêtons d’attendre. » L’attente de quoi ? D’être sûr. T’es jamais sûr dans la vie. Et c’est ça qui est beau aussi dans la vie, c’est que tu n’es sûr de rien. Il y a toujours des choix qui doivent se faire. Mais finalement, je pense que tout le monde est capable d’embrasser la vie qu’il veut vraiment. Et ça, peu importe du « J’ai des enfants, j’ai un boulot bien. » C’est prendre des risques de toute façon. Je pense que c’est la prise de risque. Mais alors, pour certains, ça sera des petites prises de risque, pour d’autres des risques beaucoup plus grands. Mais je pense qu’ il faut prendre des risques.

Et si tu vas à fond dans quelque chose, tu te rends compte que t’en es capable la plupart du temps. On a des ressources insoupçonnées.

Le livre recommandé par La fille à l’envers dans le podcast : Born to run – Mcdougall

Pour en savoir plus sur La fille à l’envers

Le blog de la fille à l’envers et tous les liens pour la suivre, pour en savoir plus suite au podcast.

On parle de :

Arnaud Le Roux

Caroline Le Flour
Philippe Croizon

Ara Khatchadourian

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