Pour cet épisode de rentrée, j’ai l’immense plaisir de partager cet épisode avec un homme incroyable. Pour être honnête vous le décrire en quelques phrases est un réel challenge.
Fils de diplomate il grandit au moyen-orient, il arrive en France à 14 ans où il est harcelé.
Les professeurs ne croient pas en lui, mais c’était sans compter sur la détermination de David Gurlé.
Quand décide de se donner les moyens d’y arriver, vous pouvez compter sur lui.
En parallèle de ses études, il devient vice champion de France de BMX, se lance ensuite dans le championnat de ski puis de VTT.
Par la suite, David Gurlé deviendra l’un des plus proches collaborateurs de Bill Gates chez Microsoft. David Gurlé est l’homme grâce à qui nous pouvons discuter de façon sécurisée via les messageries et la vidéo sur internet. Oui rien que ça.
Mais ce n’est pas tout, après Microsoft, Thomson Reuters et Skype, David Gurlé décide d’écouter sa petite voix et devenir de tout investir et devenir entrepreneur Après 11 mois de travail, et au bout d’1 semaine de lancement, il revend son entreprise 30 millions de dollar. Il ne s’est évidemment pas arrêté là et créé directement Symphony. La 1ère licorne au monde créée par un français. David Gurlé sort en 2021 et lance Hivenet qui révolutionne l’hébergement mondial. Vous penserez peut-être que je vous ai tout dit dans ce résumé, et bien non, il vous reste encore plein d’anecdotes et d’épisodes de sa vie à découvrir.
Pourquoi écouter cette épisode, car David Gurlé est un exemple d’humilité, de sagesse et d’enseignement que vous soyez entrepreneurs ou non.
Je vous souhaite la bienvenue dans l’univers de David Gurlé.
Pour écouter l’épisode de podcast avec David Gurlé
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Dans cet épisode de podcast avec David Gurlé, découvrez :
David Gurlé nous partage :
– Son enfance hors norme en tant que fils de diplomate et la difficulté du retour en France
– Comment il a fini par intégrer la plus grande école de télécom en France alors qu’il était prédestiné à ne pas faire d’études.
– Comment il est devenu champion de BMX, ski et VTT
– Comment il s’est donné les moyens d’inventer des choses qui ont changé le quotidien du monde entier
– Son expérience chez Microsoft en tant que proche conseiller de Bill Gates
– La création de la 1ère licorne au monde créée par un français
Nous avons également parlé avec David Gurlé :
– Affronter ses peurs
– Comment lancer des projets
– De conseils pour les entrepreneurs
J’ai toujours délégué un petit peu à quelqu’un d’autre. Et donc, j’ai adoré. J’ai eu des moments très difficiles dans la rue. Il y avait des gangs, etc. Même quand on est très, très jeune, on s’imagine que c’est des gangs qui ont des gens qui ont des jeunes ans de 25 ans. Non, en fait, ça commence très tôt. Ça m’a permis de grandir très différemment de quelqu’un qui aura fait des études scolaires normales. Et j’ai survécu à ça. Je suis devenu bon au foot et à plein de jeux qu’on fait dans la rue, mais je me suis jamais plaint. Je me suis jamais plein. La seule chose que j’aimais, c’était quand on revenait en France ou on allait en Europe, il y avait des trucs qui marchaient. Ça, c’était l’eau qui marchait, il y avait de l’eau chaude. Moi, j’étais obligé de prendre un bain une fois par semaine avec de l’eau qu’on faisait bouillir parce qu’il n’y avait pas d’eau courante. L’électricité était souvent coupé. Je travaillais à la bougie. Donc, des choses qu’on s’imagine, on prend pour, comme on dit en anglais, « for garanted », ça, je ny’avais pas accès. Alors, j’étais là, je me disais : Les transports, ça marche.
En fait, j’ai commencé à bosser. On découvrira un petit peu ma personnalité, mais je suis, on va dire, un obsessif compulsif. Donc dans ce que je commence, je le fais à fond et j’ai décidé de faire l’école à fond. Et donc là, j’ai bossé, bossé, bossé. J’ai remonté la pente et j’ai rattrapé tout le monde. Et ça m’a permis d’entrer, malgré tout ce que les gens disaient. Alors, je crois que ça, en troisième, on fait une orientation scolaire. On m’avait dit: Il faut qu’il fasse un CAP, quelque chose qui sorte du circuit, parce que ce n’était pas possible. Mais pourtant, je suis entré en seconde scientifique, première S, etc. Et j’en suis ravi parce que ça m’a permis de réaliser des rêves que déjà, j’avais lorsque je jouais dans la rue.
Je suis rentré dans le lycée Carnot à Cannes. Vraiment là, le circuit classique, malgré tous les professeurs qui pensaient que je n’y arriverais absolument pas. J’étais tellement content de leur montrer que j’y arrivai. Tu n’as aucune idée !
J’ai passé mon bac que j’ai eu, mais sans mention. Sur ce, contre toute attente, j’ai redoublé ma terminal. Je me suis dit: Non, je peux faire mieux !
Justement, on n’en a Quand tu me parlais, c’était quoi tes rêves de petit garçon ?
C’était toujours de voler. J’ai toujours aimé d’être indépendant. Donc, je pense que le vol représente cette indépendance vis-à-vis des autres.
J’avais cet esprit compétitif et toujours d’aller avant. Du coup, je me suis mis à BMX. Ça, c’était mon premier amour de sport.
Je suis allé très loin et ça m’a permis d’être deuxième en France à 16 ans.
Ensuite, je me suis mis au ski. Là, vraiment, je suis devenu aussi bon en ski. Je fais beaucoup de compétition et même à un moment donné, je suis devenu moniteur de ski. J’avais 18 ans. Mon père me disait, il était très content, il me disait: Au moins, tu as un métier l’été, tu as un métier l’hiver. C’est bon, tu as réussi mon fils, tu es sauvé.
Ensuite, je suis passé au VTT, mais on en parlera un peu plus tard. Il y avait un moment très important. C’était le moment de décider si c’était le moment pour de faire un sport études ou pas. Mon père était 100% contre, ma mère était 100% pour. Mon père a gagné la bataille. Et ça, ça reste un de mes grands regrets. Parce que je pense que je n’étais pas quelqu’un de doué, parce que j’ai vu des gens doués en sport. Mais là où j’étais doué, c’était mon obsession et donc mon dévouement à quelque chose. Donc, j’arrivais à le rattraper.
Si je suis un moteur thermique, je serais un diesel et pas un moteur à essence.
En prépa, ça a été le gros choc. Encore travailler, encore plus. Encore plus. On ne comprend pas entre bac et prépa, ce que c’est la différence. Et surtout de voir des gens brillants. Je voyais des équations, je voyais des trucs, je ne comprenais rien. Il y a des gens qui comprenaient. Alors, je me suis dit: Mais je suis vraiment un idiot. Mais je sais très bien, je suis content d’être le dernier du village. Du coup, ça m’a permis de voir qu’est-ce que c’étaient des gens académiquement bien, bien supérieurs à moi. Il n’y a rien de plus qu’il me faut pour me motiver davantage. Donc, ça m’a servi d’outil de motivation même si je restais nul. Ça m’a permis de passer de maths sup à maths spé et finalement, décrocher une école d’ingénieurs. Là, il il fallait que je choisisse. Et finalement, je n’ai pas pu entrer à Supaéro, qui était la première école qu’il fallait pour rentrer dans le métier de l’ingénieur aéronautique, mais j’ai eu une école de télécommunication. Je me suis dit: J’aime bien aussi la télécommunication.
Le manager disait: Mais c’est incroyable ce que tu as fait, etc. Au lieu de me la fermer et d’être humble, je ne l’ai pas été. Donc, ça a créé des jalousies et des ennemis.
Lorsque je suis allé voir le manager, j’ai dit: Alors, est-ce que vous allez me donner un boulot ?
Il m’a répondu : J’aimerais vraiment te donner un boulot. Tu es quelqu’un de vraiment, vraiment bon, mais je ne peux pas. Le choc ! J’ai compris beaucoup de choses, donc je n’ai pas pu rentrer chez Digital.
C’était une belle leçon de vie, très tôt, mais une belle leçon de vie.
Il y a un gars qui me dit: Tiens, il y a un poste à l’ETSI que tu peux te présenter. Mais le poste était à un niveau beaucoup plus élevé. Je me rappelle, j’étais 4’1 ou 4’2, le poste était 4’4. Donc, je me suis dit: Je ne peux jamais me présenter, ce n’est pas du tout mon niveau !
Je me suis dit: Qu’est-ce que j’ai à perdre ? J’ai écrit mon CV, j’ai écrit une lettre de motivation, je traverse littéralement le parking. Je donne ça à la personne à la réception, puis j’ai oublié.
Trois semaines après, je reçois un coup de téléphone pour une interview.
Une semaine après, je reçois un coup de téléphone pour une offre.
Il ne faut pas se juger. Je pense que je me jugeais par rapport à ce que les gens me jugeaient. Le mieux, c’est d’aller s’exposer et de voir qu’est-ce que le marché dit. Contre toute attente, j’ai été accepté. J’ai eu une offre avec un salaire qui était formidable. J’ai travaillé tout de suite sur des sujets beaucoup plus vastes que ce que j’avais comme mandat de travailler chez France Télécom. Donc, ça m’a permis d’apprendre des choses beaucoup plus tôt et beaucoup plus vite que mes collègues. Et j’ai découvert qu’on peut faire de la voix sur Internet. Et je me suis dit: Ça, c’est le futur de télécommunication. Et j’ai commencé vraiment à étudier ça. Donc, j’ai décidé de créer des initiatives européennes de normalisation de ces technologies-là et j’ai invité toutes ces boites qui sont venues à Sofia Antipolis. On a fait des réunions. Au fur et à mesure de ces réunions, je me suis dit: Ça, c’est le futur. Je ne veux pas rester dans un contexte, on va dire, européen alors que je peux faire un contexte international.
L’entrée chez Microsoft, pour moi, ça a été, on va dire, le deuxième élément transformateur de ma carrière. Parce qu’il y a eu vraiment deux aspects. Un premier aspect, c’est que j’en avais marre de faire la techno. Et donc je me suis dit: Je vais rentrer dans le monde du business, dans le monde des affaires. Mais avant de faire ça, il faut absolument que je marque ma fin de carrière techno. Et je me suis mis à écrire mon premier livre avec deux co-auteurs de France Télécom. On en a fait cinq à la fin, mais c’est devenu la référence de la voix sur Internet. On le fait en anglais, en français. Du coup, j’ai donné des cours, etc. Donc, je me suis dit: Ça, c’est l’apogée : Ça légitimise ce que j’ai appris. Parce que je me suis dit : Si je ne laisse pas de traces, je suis juste un ingénieur qui a fait du code. J’ai envie de laisser quelque chose derrière. J’ai aussi beaucoup travaillé sur le nombre de télécommunications J’ai écrit des normes de téléconnexion, etc. Je me suis dit: OK, c’est bon, check.
Lorsque j’ai vu Bill Gates ou Steve Ballmer, ils m’ont dit: Fais ce que tu veux faire.
À France Télécom, tu veux faire ce que tu veux faire, tu vas dans un placard.
Et j’ai fait ce que je voulais faire. Ça m’a permis d’avoir des crédits de succès très tôt, très, très tôt. Et pour devenir très proche du pouvoir chez Microsoft. Donc, j’ai été dans la table de pouvoir de Microsoft, jusqu’au conseil d’administration de Microsoft, comme conseiller de Bill Gates.
Et du coup, qu’est-ce que tu as appris de travailler avec Bill Gates ?
Je pense que d’abord… Tu sais, je t’avais dit que je travaillais beaucoup. Je me suis dit: Je ne travaille pas beaucoup. Ça, c’est la première chose que je me suis dit: Oh là là ! C’était dingue l’intensité chez Microsoft. Je pense que c’était inhumain.
Deuxième chose que j’ai apprise, c’est l’attention aux détails. On est en train de parler des CEO existant ensuite futur sur tous les sujets qui puissent être possibles avec des revues qui sont très, très détaillées, très, très détaillées, très suivies. On ne fait pas une revue, ensuite on s’arrête, on en fait plusieurs jusqu’à ce qu’on arrive à une décision, puis la solution qui continue derrière.
Chez France Télécom ou ailleurs, tu ne vas jamais faire face à ce genre de détails vis-à-vis de la hiérarchie. Les gens vont dire: Non, mais attends, je suis trop haut par rapport à ces balivernes.
Prends de la hauteur… Alors que là, si tu n’étais pas dans l’opérationnel, quel que soit ton niveau, tu étais éjecté de Microsoft. C’était comme ça. Donc, je me suis dit: OK, je vais être un expert de l’opérationnel.
Et puis ensuite, une curiosité insatiable de Bill Gates. Je passais des heures avec lui et j’étais épuisé parce qu’en gros, si j’étais un citron, je n’avais plus une seule goutte de jus qui restait. Il voulait récupérer toute ta connaissance. Toute ma connaissance. C’était dingue. Sur ce, je rentrais à la maison, j’avais un email de plusieurs pages de lui qui résumait tout ce dont on avait discuté avec d’autres questions qui étaient là.
Physiquement, tu tenais ?
Oui, physiquement, je tenais. A l’époque, je faisais des triathlons. Je me préparais pour le Ironman. J’avais intégré dans ma journée mes entraînements de Ironman. On avait des facilités, tu ne t’imagines pas ce qu’on avait. On avait un club qui s’appelait Pro Club : plusieurs piscines, des entraineurs…
Tout était gratuit, tout était dedans. Je mangeais dedans. J’allais en vélo chez Microsoft. Je courais entre midi et deux, il y avait un lac là-bas.
Tu travaillais beaucoup, mais tu prenais quand même du temps pour toi ?
Toujours. Ça, je n’ai jamais arrêté parce que j’ai toujours bloqué le temps pour moi pour le sport. Je faisais du sport trois fois par jour. Donc le matin à midi et le soir. Du coup, je ne mangeais jamais avec quelqu’un. J’étais toujours en exercice. Et donc les week-ends, évidemment, il fallait faire une longue sortie etc.
C’est comme ça que j’ai pu garder l’équilibre entre cet effort et l’effort physique. Le travail, Je n’ai jamais senti comme un fardeau. Je me suis dit: Je ne travaille jamais assez parce qu’il y a toujours des choses que je ne comprends pas, je ne sais pas. Tout ce que j’avais envie, c’est d’apprendre plus.
Je me suis dit: Si on n’est plus dans la méritorocratie, moi, je part, car on entre dans la politique. Et ça tombait bien parce que ça faisait un an que Reuters voulait m’embaucher et que je disais non.
Même chez Microsoft, déjà, j’étais intrapreneur parce qu’ils m’ont laissé faire ce que je voulais faire. C’est moi qui ai créé toutes ces business units. J’ai eu de la chance, ils m’ont donné tous les moyens, ils m’ont soutenu pour tout ça.
Quand Thomson et Reuters ont fusionné. Ils voulaient du sang neuf, ils voulaient quelqu’un qui vienne du monde technologique pour refaire l’infrastructure logicielle de Thomson Reuters. Je pense que j’étais la bonne personne pour le faire et je suis resté sept ans là-bas. Encore une fois, ça m’a permis d’apprendre quelque chose que je ne connaissais absolument pas, qui est le monde de la finance. Et je voulais en plus aller dans le monde de la finance parce qu’au début, quand je voulais faire mon MBA, c’était pour partir dans le monde de la finance. Finalement, après Microsoft, je me suis dit: Maintenant, je vais le faire. Le boulot qu’on m’a offert, c’était vraiment un boulot qui était très bien payé. J’étais vraiment au top niveau de la société. Et donc, est-ce que c’était à New York, je me suis dit: On ne connaît pas New York, on va aller vivre à New York.
Et puis, je suis parti avec la famille. Quatre ans après, on est partis à Singapour et c’était formidable. C’était une expérience formidable. Et de Singapour, Skype est venu me chercher.
C’était le moment d’accomplir un de mes rêves d’enfance, donc être pilote. Je ne sais pas si tu sais, mais aux États-Unis, c’était vraiment taillé pour faire ce genre d’activité. Donc, je suis allé voir ma femme pour la convaincre que c’était très, très safe. Et puis voilà, je suis rentré dedans à fond. Encore une fois. Encore une fois à fond, jusqu’à ce que je deviens pilote de jet commercial.
Donc, je suis allé jusqu’au bout. J’ai même failli travailler pour United Airlines comme pilote. Mais en fait, ce que je faisais, c’était des missions médicales.
– Sachant que ça a été une vraie discussion de famille quand tu as voulu créer cette entreprise, parce que du coup, c’était mettre toutes vos économies.
– J’ai tout mis dedans.
– Tu avais des enfants qui étaient ados, je crois ?
Oui, Quand mes enfants étaient ados. J’avais très peur de le faire. C’était pour moi peut-être un manque de courage de ne pas avoir pu avant. J’avais peur d’échouer. Je n’avais pas peur d’échouer personnellement parce que je pensais toujours que c’était une forme d’apprentissage, mais qu’en fait, pour une raison ou une autre, je pensais que jamais de la vie je ne retrouverai un travail parce que j’avais échoué et que je ne pourrais pas subvenir aux besoins de mes enfants. Et aux États-Unis, tu sais, les écoles, ça coûte cher. Et donc, j’avais peur de ça. Mais finalement, après une consultation familiale très honnête, on s’est mis d’accord qu’on allait prendre tous le risque et qu’on allait changer notre mode de vie, qu’on allait vendre ce qu’on avait, etc. Et puis voilà.
On n’est plus parti en vacances pendant trois ans. Parce que j’ai dit, il n’y aurait pas de budget pour ça.
– Oui, et puis surtout, j’imagine que vous aviez atteint un certain niveau de vie avec tes gros postes.
– Oui, c’était une vie très confortable, qu’il fallait tout abandonner et que je ne pouvais pas faire d’une manière unilatérale. Parce que ça affectait la vie de tout le monde. Mais encore une fois, j’ai eu de la chance et j’ai des gens qui m’ont vraiment soutenu. Et puis voilà, l’aventure de Perzo a commencé. Un an après.
– Pendant un an, vous avez codé, mais rien vendu.
– Rien vendu avec quatre personnes, on n’était pas plus. Mais on a fait quelque chose d’unique à l’époque que personne ne faisait. On faisait de confidential information exchange, de données encryptées qui pouvaient être partagées d’une manière incassable, vraiment incassable. Aussitôt que nous sommes allés sur le marché, ça a explosé d’un coup.
– Vous aviez eu une de la presse avant même que l’appli était sortie, je crois.
– Oui, la presse nous a trahi. On n’était pas prêts. On voulait être prêts trois jours après. On a fait un article sous embargo et puis la presse a décidé de lâcher le morceau. Du coup, les gens sont curieux. Ils sont allés voir ce que c’était et ça a explosé. On a eu la chance que notre système a tenu, on a codé correctement, donc on a pu faire face à ce déluge d’utilisateurs. Ça a aussi attiré l’attention des grosses structures et une semaine après, j’ai reçu une offre d’acquisition. Donc, ça faisait 11 mois, une semaine pour te donner une idée. Et sur ce, vendu la boite et c’était surtout bien. Tu sais Pourquoi ? Le fardeau que j’avais, c’était des gens ont cru en moi. C’étaient des copains, mes anciens managers, mon argent et j’avais tellement peur de les décevoir, de leur faire perdre leur économie, leur confiance en moi. Je me suis dit: Je ne pourrais jamais vivre avec la honte de ça. Et je leur ai donné beaucoup d’argent.
– Parce que du coup, vous avez été valorisé combien ?
– 30 millions. Je veux dire, on est parti de 0 à 30 en 11 au moins.
Symphonie, pour ceux qui ne connaissent pas C’est de la messagerie sécurisée pour Wall Street. Les plus grosses banque du monde.
Ça a tout de suite marché. C’est comme si tous les étoiles étaient alignés. Et ça a été neuf ans d’un effort très soutenu, avec une équipe formidable, très globale, très internationale. Une réussite, on va dire, sans heurts, parce que tout a marché. Il y a eu beaucoup de difficultés technologiques, mais je n’ai pas eu de problèmes d’exécutions opérationnelles. Et On a soulevé… Moi, j’ai soulevé personnellement 560 millions de dollars, avec une valorisation quand je suis parti de 1,9 milliard.
C’était bien, mais Wall Street n’a jamais été, en anglais, my calling. Je n’ai jamais été attiré par un métier dans Wall Street. J’ai toujours été attiré pour comprendre comment Wall Street fonctionne comme ça, je peux investir proprement et prendre soin de mes finances. Et j’ai réussi à comprendre ce qui se passe derrière, mais je n’allais jamais être quelqu’un de Wall Street. J’étais un technologiste et je restrais un technologiste. J’étais un homme de produits et je fais des produits et je ne fais pas des deals. Parce que dans Wall Street, tu fais des transactions et tu prends ton kiff en faisant la transaction. Dans la technologie, moi, je prends mon kif en créant des produits que les gens utilisent.
J’avais réussi à faire ça, mais je n’arrivais pas à trouver la suite de ça. Ok, on a réussi avec Symphony, qu’est-ce que je peux faire d’autre ? Mais ça reste un marché petit. On avait un total « addressable market » de ce qu’on pouvait faire de 1,5 million de personnes. Comparé à Skype, on avait 500 millions. Donc, je me suis dit: Ouah, un million, 500 millions. L’impact ? Non, je Je cherche. En fait, j’étais drogué à cet impact. Et chez Microsoft, on était des centaines de millions de personnes. Donc, il fallait que je parte.
C’est toujours l’exécution qui fait la différence, Charlotte. Je savais exécuter mieux que beaucoup de gens. Le recrutement aussi ? Ça fait partie de l’exécution.
En fait, faire des choses et faire faire des choses, c’est deux choses très difficiles. Et très peu de gens le font bien. Et ceux qui le font bien, c’est vraiment eux qui réussissent.
Ce n’est pas la vision ou la stratégie qui définit le succès d’une boite, c’est la capacité d’exécuter une certaine vision. Et moi, je dirais, si vous êtes un entrepreneur ou une fondatrice d’entreprises, apprenez à faire et apprenez à faire faire.
Et ça veut dire finir ce que vous commencez. C’est comme si, imagine, on s’arrêtait maintenant. On n’a pas fini cette interview. On serait hyper frustrant. On serait hyper frustré. Mais tu ne t’imagines pas combien de choses restent comme ça, pas finies dans les entreprises. Pour moi, c’est un paradoxe. Pourquoi est-ce que dans certaines de nos actions, on a envie de finir ? On fait un match de foot, on a envie de finir le match de foot, on a envie de voir le résultat. Et dans l’entreprise, tu as les tâches qui commencent et ça part dans Neverland et puis tout le monde abandonne.
Moi, je me suis dit: Non, ça ne sera pas comme ça. Dans tout ce que je fais, je commence, je finis. Et je le finis bien.
L’agilité est super importante. La manière de gérer ça, c’est de faire des petites choses à la fois et finir les petites choses.
Et donc, du coup, l’erreur de direction, si tu t’y prends très tôt, c’est peut-être un degré, peut-être deux degrés. Mais si tu le prends beaucoup plus tard, ça devient 20 degrés. Donc, il ne faut absolument pas se tromper.
L’erreur doit être rattrapable. Et la seule manière de rattraper l’erreur, c’est de le rattraper le plus tôt possible. Sinon, ça devient un effet très, très, très, très, très onéreux de changer. Et c’est pour ça que les grosses structures n’y arrivent pas. Parce que d’abord, ils ont une inertie incroyable pour pouvoir attaquer quelque chose de différent qui va amener du changement. Et lorsque ça commence, ils ont un momentum énorme pour arrêter. Et lorsqu’il faut changer de direction, ils peuvent le faire parce que l’argent continue à rentrer, malgré le fait que ce qu’il fallait faire a été abandonné. On est dans une petite structure, ce n’est pas possible. On n’a pas le même luxe, on n’a pas ni le même inertie, le même momentum. Donc, il faut savoir être humble, agile et rapide.
Tu sais, il y a une espèce d’observation. J’ai fait une observation de ce côté-là. C’est un point qu’il faut que j’en parle. Je pense que les meilleures boîtes dans le monde, ce sont les boîtes qui sont dirigées par le fondateur. Je peux faire une autre interview de deux heures sur ce sujet, mais fondamentalement, le fondateur qui a réussi, évidemment, au fur et à mesure, représente l’âme.
– Oui, c’est l’incarnation même, c’est la raison d’être.
Exactement. Lorsqu’on vire le fondateur, on le remplace par un professionnal CEO, on perd petit à petit. En anglais, on dit death by thousand cuts. Cette culture qui crée l’âme de la société pour laquelle se aussi au travail et ça devient big machine.
On perd la raison d’être, etc. On est un corporate, on est géré par la politique au lieu d’être géré par les humains, on est géré par les processus, au lieu d’être géré par les femmes et les hommes qui gèrent la boite. On ne fait plus confiance aux individus, on fait confiance au système. Et ce n’est pas rigolo de travailler dans une boite comme ça parce que ce n’est pas inspirant.
– Rapidement, tu peux manquer de sens.
Oui, beaucoup de gens manquent de sens. Je pense que c’est pour ça qu’on voit une croissance massive de l’entrepreneuriat, parce que les gens, ils en ont marre et ils ont raison.
– C’est ça, exactement. C’est apporter notre part et sachant que ce qui aura du sens pour toi ne sera pas la même chose que pour moi. Mais du coup, l’idée, c’est vraiment que chacun apprenne à se connaître, de se dire: Moi, c’est C’est ça où je sais que je vais impacter avec mes talents, mes compétences et ce qui apporte du sens pour moi. Et puis, trouver l’entreprise qui matche avec ça.
Ça, c’est super important ce que tu viens de dire. Je pense que la chose la plus importante, c’est de trouver l’entreprise qui matche à ça. Et beaucoup de jeunes, au début, ne pensent pas à ça. Et je pense que ça doit être la quête la plus importante, parce que sinon, on ne peut pas s’épanouir de la bonne manière. C’est un élément absolument clé que ce que tu viens de dire. Et moi, j’ai toujours choisi les entreprises, ce n’est pas l’inverse. C’est toujours moi qui ai décidé d’aller là, malgré des options X, Y, Z, parce que je savais la culture de l’entreprise, je savais ce qu’elle allait m’apporter et pour combien de temps et ce que j’allais en faire.
Nous sommes deux ans et demi d’existence et honnêtement, en deux ans et demi, on a fait beaucoup plus que j’ai fait en sept ans chez Symphonie. Je ne vais même pas te dire comment, mais pour une raison que je cherche toujours à découvrir, on a fait des miracles.
On est 70 personnes, on est répartis à travers un peu partout. On est aussi distribués que notre réseau qui crée notre cloud, Hivenet. Et C’était ça l’essentiel, c’était ça l’essentiel.
C’était comment est-ce que je vais créer une culture dans un milieu aussi dispersé pour pouvoir exécuter dans le meilleur pour performance possible.
– En fait, tu te rends compte que d’abord, il y a un biais de sélection parce que les gens que tu sélectionnes et les gens qui te sélectionnent, ils sont contents avec une culture pareille.
– Et puis ensuite, il y a une clarté des objectifs, de la vision, de communication, etc.
– Ensuite, il y a une responsabilité dans chaque individu d’exécution.
– Et puis derrière, il y a la confiance. Il faut laisser les équipes faire ce qu’ils savent faire. C’est indispensable.
Comment tu écoutes ton intuition ?
– Je suis intuitif. J’essaie parfois de ne pas l’écouter. Je pense que tu devrais plutôt dire: Comment tu fais pour ne pas écouter ton intuition ? Je pense que l’intuition, c’est des données qu’on ne sait pas d’où vient les sources. D’abord, je ne pense pas que les données viennent dans notre cerveau instantanément. Il y a du travail derrière, inconscient, qui se fait. Mais j’ai tendance à écouter mon intuition. J’ai tendance à avoir plus raison que tort.
C’est quoi un échec pour toi ?
– Un échec, pour moi, est temporel d’abord. Je considère l’échec dans l’échelle de temps. Un échec, pour moi… Je ne peux même pas définir si c’est un échec. C’est une étape où les choses ne se sont pas passées comme espérées. Et donc, il faut corriger quelque chose pour la prochaine étape. Voilà comment je considère l’échec. Je n’ai jamais été mis KO par un échec. J’ai certainement reçu des coups, mais je me suis dit: OK, on se remet debout. Et puis, qu’est-ce que j’ai appris. Qu’est-ce que je vais changer ? Et puis on avance.
C’est quoi la réussite pour toi ?
David Gurlé : Je n’aime pas la réussite. C’est bizarre que je dise ça, parce que tu as l’impression que la réussite est la fin, mais en fait, la vie continue. Et donc, du coup, je n’aimerais pas que ça soit la fin. Quand je dis: Je n’aime pas la réussite parce que je n’aime pas la fin. Et j’ai envie que ça continue. Donc c’est une étape réussie par rapport à ses objectifs, mais les efforts, les initiatives, l’aventure continuent.
Qu’est-ce que tu penses que le petit David Gurlé de 6 ans dirait s’il le voyait aujourd’hui ?
David Gurlé : J’aimerais bien rencontrer ce petit David Gurlé de 6 ans. Je n’ai pas de souvenir de mes six ans, mais je me souviens de mes 8 à 10 ans. C’était un garçon très frustré. C’était un garçon qui était mal compris et qui était en révolte avec beaucoup de choses et qui était malheureux. J’aimerais le rendre plus heureux, mais je ne suis pas sûr en le rendant plus heureux si je finirai par accomplir ce que j’ai fait jusqu’à présent.
Mais j’aimerais le rassurer sur le fait que le monde est là pour l’aimer, parce qu’en fait, il n’était pas aimé, parce qu’il avait des parents qui n’étaient pas là.
Seul, différent. Un étranger au Moyen-Orient, ensuite un Français étranger en France. Les deux côtés qui était difficile à vivre. Et je dirais, si c’est un moteur que j’ai pour accomplir ce que j’ai envie d’accomplir, c’est ce désir d’être aimé, un désir d’être reconnu, qui m’a manqué beaucoup dans mon enfance et peut-être c’est pour ça que je suis acharné à travailler, à prouver, etc.
Écoute, continue, mais ne perd pas espoir.
Et lui, que penserais-tu qu’il te dirait ?
David Gurlé : Continuer à rêver !
On dit que quand dans la vie, on fait des choix, on a des renoncements.
David Gurlé : J’ai renoncé à beaucoup de choses.
Je pense que chaque changement que j’ai induit dans ma carrière, c’était des renoncements.
Et c’était un moment où il fallait abandonner quelque chose à laquelle j’étais très attachée. Il fallait que je sois en paix avec ça. Souvent, ça me prenait beaucoup de temps à renoncer et être en paix. Tous les quatre ans. Oui, tous les quatre ans, etc. Donc, j’ai besoin de digérer ça. Comme je sais que mon cerveau ne va pas arrêter d’imaginer, parce que c’est comme ça que je suis conçu, il a fallu que je sache être en paix avec ça.
Tu es toujours marié avec la mère de tes enfants. Comment vous avez réussi à trouver un équilibre avec autant de travail, autant de déménagements ?
David Gurlé : D’abord, elle bossait au moins autant que moi parce qu’elle était aux urgences. Je ne sais pas si tu connais les heures de garde des urgentistes, c’était la folie. Il fallait d’abord une logistique pour s’occuper de nous, de la famille, etc. On n’avait pas des grands-parents qui pouvaient nous aider, donc c’était difficile au niveau logistique. Mais en fait, c’était un respect mutuel de nos vues respectives professionnelles, avec une priorité absolue pour la cellule familiale. Ça, reviens à l’éléphant. Il fallait vraiment avoir une stabilité de la cellule familiale coûte que coûte. Donc, il fallait sacrifier les autres choses pour ça. Et donc, on a travaillé en équipe chacun à son tour, tous les deux ensemble et sans jamais abandonner cette priorité.
C’est quoi la plus grande difficulté que tu aies vu à traverser dans ta vie ?
David Gurlé : La plus grande difficulté que j’ai traversée dans ma vie, c’était d’arriver en France. Je me suis vraiment senti seul en France. Pendant un an, j’ai été Harcelé. J’ai été harcelé et c’était un moment très difficile. Ça, c’est le moment le plus difficile. Mais, je m’en suis sorti, évidemment.
Quelles sont tes peurs aujourd’hui ?
David Gurlé : La peur de mourir lorsque les enfants étaient en développement. Je pense que c’était ça, à tel point qu’à un moment, j’avais peur de voler. Pour quelqu’un qui voulait être pilote…
Ça, c’était une peur irrationnelle et j’ai mis beaucoup de temps à me battre contre ça. J’ai réussi. Encore une fois, je n’ai pas pu en parler à qui que ce soit, donc c’était quelque chose qui me bouffait de l’intérieur. Aujourd’hui, je suis en paix, je peux mourir demain.
De toute façon, la vie, c’est de mourir un jour ou l’autre. Donc, j’ai mis les équations en place pour pouvoir gérer ce problème-là. Est-ce que je vais faire de mon mieux ? Est-ce que j’ai le temps de faire de mon mieux ? C’est ça qui me fait le plus peur.
De quoi tu es le plus fier ?
David Gurlé : D’avoir surmonté cette transition quand j’étais le plus vulnérable. J’avais 14 ans. Je pense que psychologiquement, c’était l’effort le plus difficile à faire, parce que c’était un effort solitaire.
Est-ce qu’il y a un conseil que tu aurais aimé recevoir et que tu aimerais partager aujourd’hui ?
David Gurlé : De ne pas avoir peur.
Parce que tu sais ce qui s’est passé, cette transition pour moi était tellement difficile que j’avais peur de recréer la même situation. Donc, je faisais tout mon possible pour éviter tout risque pour ne pas recréer cette situation Il y avait cette peur qui était tout le temps là et qui me freinait par rapport à mes ambitions, mes envies, mes désirs. Ça, c’était quelque chose que je ne voulais pas voir.
Et c’est quoi le meilleur conseil qu’on t’ait donné ?
David Gurlé : C’était mon prof de philo. Je voulais être médecin en Terminal C. Il me dit: Mon pauvre David (Gurlé) Qu’est-ce que tu vas foutre à travailler pendant 11 ans pour gagner des misères et être médecin ? Je pense que c’était le meilleur conseil que j’ai eu. Donc, j’ai pu construire. J’ai pu faire des choses qui ont vraiment amené des choses dans le monde.
/ Parce que tu as créé la sécurisation /
J’ai créé d’abord tout ce qui a permis de téléphoner sur Internet. Aujourd’hui, si tu parles sur WhatsApp, sur voix à vidéos, je suis un des pères de ça et également tout ce qui est voice video. Donc d’avoir fait ça, j’en suis quand même très fier.
S’il y a des personnes qui nous écoutent, qui sont dans ce qu’on appelle la zone de confort inconfortable, qui ont peur, qui n’osent pas, qu’est-ce que tu as envie de leur dire ?
David Gurlé : Je pense qu’il faut exposer ces peurs à des gens qui sont prêts à recevoir d’une manière objective ces informations-là et ces signaux-là. Et du coup, ce n’est pas le plus important d’entendre ce que les gens vont dire, mais ce qui est important, c’est d’entendre ce qu’on va dire. C’est un petit peu l’effet miroir. Et pour pouvoir exprimer ses peurs, ses envies, ses désirs sans avoir peur des conséquences de cette expression-là, ces expressions-là. Je pense que c’est très important parce que c’est ce côté-là qui nous permet ensuite de synthétiser ce qu’on cherche vraiment.
C’est nous qui allons prendre la décision de toute manière. C’est un effort solitaire. Ce n’est pas un effort d’équipe. Mais l’équipe doit pouvoir écouter sans juger. Et c’est pour ça qu’il faut trouver des gens qui sont objectifs. Parce que si je parle à ma femme et je dis: Chéri, j’ai envie de partir pendant deux ans faire le tour du monde solitaire.
Elle ne va pas me donner une réponse objectif par rapport à ça.
Moi, j’utilise une technique de ce côté-là, parce que j’ai souvent des idées, comme tu sais, et je les teste souvent sur le contraire. Donc, je veux voir à l’esprit quelqu’un qui va me dire vraiment l’opposé de ce que je veux entendre et je vais voir quelqu’un d’autre qui va dire l’opposé de ce que cette personne va dire.
Du coup, ça me permet de définir les limites parce que j’aime bien comprendre les limites de succès de l’échec, les limites de la folie ou de la raison. Ça me permet d’établir la dimension dans laquelle je vais opérer et je me dis: OK, ça, c’est le pire et ça, c’est le meilleur. Ou est-ce que moi, je veux opérer. Et donc, ça me permet de me lancer en connaissance de cause sur des choses peut-être que je n’aurais pas tout seul découvert.
À quel moment dans vie, tu t’es dit Pourquoi pas moi ?
David Gurlé : Quand j’ai créé ma Perzo. Pourquoi pas moi ? Je me rappelle, il y avait un gars qui est venu me voir, qui bossait pour moi à l’époque et qui était encore chez Microsoft, qui me dit: Je vais quitter Microsoft, je vais créer une boite. Je dis: Toi, tu vas créer une boite ? Il dit: Oui, je vais créer une boite. Je dis: Tu sais quoi ? Qu’est-ce que tu vas faire ? Il m’a expliqué. J’ai dis: OK, bon, d’accord. Si tu veux créer une boite. Je suis entré à la maison, je me suis dit: Pourquoi pas moi ? Je me suis dit…
Sa recommandation de livre : Dune
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