#27 Podcast – Stanislas Gruau : A 30 ans, il devient père et quitte son poste de trader pour se lancer dans l’entrepreneuriat avec Explora Project

Stanislas Gruau podcast

Je suis très heureuse de vous présenter un nouvel épisode du podcast avec Stanislas Gruau, fondateur d’Explora Project. Suite à la diffusion de l’épisode de podcast avec Matthieu Tordeur, le plus jeune explorateur français, Stanislas m’a contacté et quand il m’a raconté son histoire, il était évident que je devais l’interviewer.

Stanislas a fait l’Edhec, a commencé en Finance puis est devenu Trader en matière première. Il a très rapidement gravit les échelons.
A 22 ans, son orgueil piqué au vif par un ami, il se lance dans un défi fou : traverser la France en courant. De cette aventure est née Explora Project. Il aura fallu plusieurs années et plusieurs démissions, refusées par ses employeurs, pour tout quitter et se lancer.

Je ne vous en dis pas plus.

Bienvenue dans l’univers de Stanislas Gruau

Pour écouter l’épisode de podcast avec Stanislas Gruau d’Explora Project
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Biographie Stanislas Gruau podcast

Quelques passages du podcast avec Stanislas Gruau

J’ai fait la traversée de la France en courant en 15 jours et ça a été pour moi le pied à l’étrier dans des aventures de vie un peu différente, se faire confiance, oser, se lancer. Cette paire de basket c’est un peu la première foulée vers une vie différente.

C’était une discussion avec des amis, oh untel est sportif, untel n’est pas sportif et quelqu’un m’a dit “mais toi, tu fumes, tu n’es pas sportif”.
Je me suis dit : ça y est je suis casé dans une case pas sportif, alors que toute ma vie je m’étais dit tu dois être quelqu’un de sportif, ça m’avait presque vexé. Je suis donc sur une mauvaise trajectoire depuis quelques mois où finalement je ne fais que bosser, où j’ai oublié ce pend de ma vie qui était important pour moi et je me suis ça ce n’est pas possible, il faut changer ça.

Je lui ai dit, c’est vrai que je ne suis pas très sportif mais je suis sûre que je peux traverser la France en courant et faire le record. Et j’avais lancé ça comme ça, sans avoir aucune idée. Je me suis lancée dedans 3 mois après.

Le « Lille-Nice », comme je suis quelqu’un de fier ou en tout cas je n’ai pas envie de ne pas faire ce que j’ai dit. Je l’ai dit, je le ferai.

“- Stan, tu te ne te rends pas compte, on s’en fou

– Non, je le ferai”.

Il y a 80% du panel qui tenait dans 3 rêves inavoués.
Le 1er, le moins représenté, c’était souvent les femmes avec des enfants “me déconnecter de la ville, de la vie trépidente, ultra-connectée”. Se retrouver avec des peuples “primitifs”.

Le 2ème, c’était plus des hommes 30 ans, me retrouver face à la nature voir ce que je vaux…

A Versailles, c’était HEC, X ou Science Po.

Jusqu’à peu, je n’étais pas capable de recruter quelqu’un qui n’avait pas fait une grande école.

Un des défauts que j’ai, qui est compliqué à gérer, c’est l’importance du regard des autres. Vu le succès d’instagram, je pense que je ne suis pas tout seul. C’est une plaie absolue, on en oublie ce qu’on est en train de faire, pourquoi on le fait. Encore pire avec les réseaux. Le regard des autres, et le côté social, j’avais l’impression que c’était un métier qui était socialement valorisé, socialement excitant, qui attirait les regards. Au pire, ça sera bien payé, donc je ne peux pas trop me planter, j’aurai de l’argent pour faire autre chose. Je me disais, au pire, je pourrai utiliser cet argent pour faire vraiment ce qui me plait. Parce que je savais quand même que ça allait être une phase et que je ne ferai pas ça toute ma vie.

Je ne m’étais pas du tout projeté le monde du travail comme ça.

En 3 ans, je me suis retrouvée responsable du trading pour la France, et puis j’ai été appelé en Europe et j’ai fait pareil en Europe. C’est allé tellement vite. J’ai fait ma traversée Lille Nice en 2011. Et après ce projet d’Explora, j’ai eu beaucoup de mal de sortir de la moulinette.

On a eu trois ans où c’était la fin de la méritocratie doucement et c’était le début du brouillard, j’ai eu trois ans qui n’avait aucun sens. Probablement que si les anciens collègues écoutent ça, ils diront c’est dure de dire que ça n’a aucun sens. Mais a posteriori ça n’en avait pas, mais étape après étape ça avait toujours du sens. Quand on est de l’intérieur ça a beaucoup de sens ! D’ailleurs ça a encore surement encore beaucoup de sens pour eux maintenant. Qui iront bosser lundi et je respecte ça. Mais avec du recul c’était une espèce de fuite en avant, le temps ne s’arrête jamais. Ça je trouvais ça épuisant.

Tout va tellement vite qu’on ne peut pas prendre deux jours pour réfléchir sur ce qui s’est passé parce que sinon on est en train de rater deux jours on aurait pu faire des millions. C’est souvent d’ailleurs les jours on en perd des millions, donc on a mieux fait de faire autre chose.

C’est l’image du hamster dans la roue, c’est sans fin

Pour moi le déclic ça a été sur l’année où j’ai fait les résultats qu’on m’avait demandé de faire à ce poste. Je me suis dit jamais je ne partirai sans avoir fait un tour de piste complet, pour être sûr que je ne sorte pas aux yeux des autres, on en revient à ça ! Et puis moi, si le choix de vie d’après venait à se compliquer, si je devais revenir là dedans je dois être sûr que je ne suis pas grillé.

J’ai vu que ce n’était jamais assez. Il y avait toujours quelque chose.

On dit souvent, si tu veux être ton boss c’est que c’est cool.

J’ai commencé à finalement ouvrir les yeux, et je me suis mais où est-ce que je suis ? Mais qu’est-ce que je fais ? Et du coup j’ai regardé avec du recul toutes nos conf calls. J’étais spectateur de ce que j’étais en train de faire et je je me suis dit : ce n’est pas que ça n’a aucun sens, mais je suis peut-être bon là dedans, mais je pense que je ne serai jamais excellent là dedans, parce que c’est un peu vide de sens pour moi et je ne voyais pas vraiment ce que j’apportais, l’impact positif que je pouvais avoir sur les gens / sur la planète et puis je voyais aussi l’impact négatif que je pouvais avoir sur mes proches parce que j’étais la tête dans mon blackberry, mon iphone tout le temps.

Il y avait 150 traders à gérer, qui me reportaient. C’était une folie, quoi donc clairement tout était tout était à l’excès. Il n’y avait pas de petits problèmes. J’avais l’impression d’être d’incendie en incendie.

J’étais en plus dans ma bulle. C’est arrivé plein de fois. Ma femme me disait :
– Qu’est-ce qui s’est passé aujourd’hui ? Ca va ?
– Bah oui, pourquoi ?
– Tu ne m’as pas répondu, je t’ai appelé 11 fois.
En fait, c’est ces petites choses qui te disent qu’est-ce que je fais ? Il y avait ses warnings à elle et puis il y a eu le moment pour s’extraire, la quinzaine de vacances.

Dans ces groupes là, tout se passe bien, tant que tu es dans le flow

Je me suis retrouvé d’un quotidien, où je recevais entre 500 et 2000 mails par jour et où j’en envoyait pareil entre 2 300 et 600 par jour Je me suis retrouvé avec stan @explora avec un seul email de confirmation de ovh pour me dire que le nom de domaine est bien validé.

J’avais besoin de redécouvrir la vie

On est lundi, 14 heures, j’ai l’impression de faire l’école buissonnière. J’avais toujours été dans une petite roue. Depuis le collège, je n’avais pas l’impression d’avoir de répit. Et là c’est une libération de malade. Je vais enfin pouvoir utiliser mon cerveau.

C’est quand tu es vraiment convaincu, que c’est là où tu gagnes en charge mentale, où tu vas être capable de vraiment être dans l’action et et ne plus regarder derrière, avoir confiance dans ce que tu as construit. Cette phase là qui est assez euphorisante. Donc c’est chouette, je suis vraiment heureux.

Ca me parle les petites voix, souvent ce qui se chuchote c’est presque ce qui a le plus de valeur, donc j’aimerai être peut être capable de moins écouter les grosses voix et être plus fin dans ma manière de capter les signaux autour de moi.

Le renoncement d’une certaine manière ce serait quand même de passer tellement de temps dans explora, que j’ai peut-être pas assez de temps pour ma famille.

Derrière n’importe quel entrepreneur ou entrepreneuse qui se lance avec famille établie, donc tu vois après je sais pas 30 / 35 ans ou en reconversion, il y a quelqu’un d’autre à ses côtés, c’est obligé. Et ça on n’en parle pas.

Ma grande peur, c’est l’immobilisme.

J’avais construit un espèce de personnage social super successfull. Ce qui me faisait peur, c’était de foirer l’étape d’après.

La chance sourit à ceux qui sont probablement dans l’action et qui essayent, et qui sont capables de capter les signaux et les bonnes nouvelles, quand on n’est pas déjà dans l’action et dans une dynamique positive

Découvrez l’objet choisi  par Stanislas Gruau

Stanislas Gruau objet pourquoi pas moi

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La vidéo de sa 1ère expédition :

Dans cet épisode de podcast on parle de…

Dans cet épisode de podcast avec Stanislas Gruau, d’Explora Project nous a parlé de :
– Alix Gauthier

Dans les épisodes du podcast Pourquoi pas moi, j’aime bien vous parler d’autres personnes très inspirantes.

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