131 podcast – Domitille Kiger – Championne du monde de parachutisme

Domitille Kiger

Aujourd’hui je suis très heureuse de partager les coulisses de la réussite d’une magnifique femme. La vie professionnelle de Domitille est tellement riche, que pour être honnête avec vous, je pensais que nous allions nous cantonner à cela. Mais j’ai également découvert une femme extrêment forte avec une très grande résilience face à des événements terribles de sa vie.

Alors que Domitille fait son premier saut en parachute à 15 ans, c’est tout de suite un coup de cœur. Elle fait une licence d’histoire à la Sorbonne et un master en audiovisuel car elle ne croit pas au fait qu’un jour elle puisse vivre de cette passion. A force de travail et après avoir osé, Domitille devient championne du monde. Elle est aujourd’hui l’une des femmes les plus reconnues et influente dans l’univers du parachutisme mondial. Je ne vous en dis pas plus je vous souhaite la bienvenue dans l’univers de Domitille Kiger.

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Dans cet épisode de podcast avec Domitille Kiger, découvrez :

Domitille nous partage :
– Comment elle a transformé sa passion pour le parachutisme en métier
– Comment elle est devenue numéro 1 mondiale
– La suite de sa carrière : les conférences, un livre

Nous avons également parlé :
– De résilience et de se relever après le deuil de son conjoint
– D’oser tout en gardant un parachute
Et évidemment d’écouter sa petite voix et se dire Pourquoi pas moi !


J’avais deux rêves quand j’étais petite fille. Le premier, je voulais être sportive de haut niveau. Je n’avais pas vraiment décidé dans quel sport, mais j’avais envie de faire ça.
Et le deuxième, je voulais être écrivain. J’ai réalisé le premier.
Là, j’ai bientôt 40 ans, il va être l’heure d’attaquer le deuxième. Mais c’est marrant parce que j’avais vraiment très tôt ces deux objectifs hyper clairs. Pour moi, réussir sa vie, ça voulait dire réussir à faire ces deux trucs-là.

J’ai fait des études, j’ai une licence d’histoire à la Sorbonne, à Paris. Et ensuite, j’ai fait un master en audiovisuel dans une école qui s’appelle l’ESRAS, à Paris aussi, en scénario documentaire. J’ai toujours été guidée un peu par cette idée qu’avec le documentaire, on pouvait probablement vivre plusieurs vies dans une. Je m’étais dit: Ça, ce serait pas mal pour moi.

Tu avais une idée qu’un jour, potentiellement, tu pourrais vivre du parachutisme ou pas du tout ?

Pas du tout. Ça me paraissait à des années-lumière de ma réalité. Déjà, dans ma famille, aucun exemple, ni dans le parachutisme, mais même dans le sport en général. Je crois que je n’ai jamais surpris mes parents faire une minute de sport dans leur vie. Pour moi, ce n’était vraiment pas une carrière envisageable. Et puis, quand je regardais, j’ai commencé dans un petit club dans le Sud-Ouest de la France. Les stars de l’époque arrivaient vaguement sur mon paramag, donc j’avais conscience qu’il y avait des gens qui faisaient ça, mais ça me paraissait très lointain et très éloigné de ma réalité. Mais avec l’acharnement de la passion, j’avais vraiment envie de ça. Et moi, mon biais, ça a été la compétition. Quand j’ai eu 23 ans, cette année-là, mes grands-parents sont décédés et ils m’ont laissé un petit peu de sous. Et moi, j’ai pris une décision qui ne paraissait pas du tout raisonnable à l’époque, à mes parents notamment et puis pas à grand monde, c’était d’aller dépenser ces sous en partant trois mois aux États-Unis pour me faire un gros level up de niveau. J’avais ce projet de monter une équipe avec deux amis à moi, trois au total pour une équipe.
Et eux, ils avaient un peu plus de sous que moi, ils avaient un peu plus d’expérience. Donc, je leur ai dit: Les gars, je vais me faire un gros coup d’accélération de mon niveau, je reviens, on monte l’équipe. Donc, c’est ce que j’ai fait. C’était un pari un peu risqué, pas forcément très raisonnable, mais qui a fonctionné.

Jusqu’à présent, je n’avais pas d’exemple autour de moi en France de femmes qui faisaient du haut niveau et qui en vivaient professionnellement.

Et là, pour la première fois, je rencontre deux femmes en particulier qui sont devenues des amies, des mentors et qui sont des amies très chères aujourd’hui encore, qui faisaient ça, qui vivaient de ça. Et donc, tout d’un coup, le champ des possibles s’est ouvert en me disant: Si elles, elles peuvent le faire, pourquoi pas moi ? Et ça a été ultra-important et je pense que c’est ce qui m’a donné les fondations, la motivation et la croyance que c’était possible.

Donc, je me dis que je vais faire ça 2/3 ans et puis qu’après, il faudrait que je retourne faire un vrai métier. C’était il y a 17 ou 18 ans et puis, j’y suis encore, ça s’est bien passé. Mais sur le moment, je me lance un peu en me disant: Ça ne pourra pas durer, ce ne sera pas possible, mais là, j’ai cette opportunité en équipe de France sportive, je ne peux pas passer à côté. Donc, j’accepte un peu de précarité parce que la réalité, c’est quand même ça. C’est soit je m’entraîne, soit je coache, je suis dans ma voiture, je dors dans des caravanes sur des centres de parachutisme, je ne gagne vraiment pas très bien ma vie, mais par contre, je fais ce que j’aime avec les gens que j’aime. Et ça, c’est très riche en termes de confiance en soi, en termes de joie de vivre. Je pense que c’est dans ces années-là que j’ai constitué un espèce de petit capital nucléaire de kiff qui m’a bien servi par la suite. Mais c’est sûr qu’à ce moment-là, c’est quand même un risque.

J’essaie toujours de prendre un peu des précautions quand je parle de cette partie-là de mon histoire, parce qu’il y a quelque chose qui s’appelle le syndrome du survivant, je crois, où tu regardes la réalisation de quelqu’un en disant: Ça vaut la peine de prendre tous les risques parce que si je fais pareil, je vais y arriver. Et en fait, non, il y a quand même une réalité que tous les gens qui ont fait les choix que moi, j’ai fait, ils n’ont pas forcément atterri au même endroit non plus. La mode de dire sur les réseaux sociaux: Believe in your dream, vas-y, fonce. En fait, il faut quand même… Il faut quand même envisager si ça se passe bien et si ça ne se passe pas bien et essayer d’avoir un peu des plans de secours. Moi, j’avais quand même fait des études et si le parachutisme n’avait pas fonctionné, j’aurais pu y retourner d’une façon ou d’une autre. Donc, j’avais quand même cette cette sécurité qui était là et j’ai vu certains de mes amis faire les mêmes choix dans le parachutisme en n’ayant pas ça. Et puis, le jour où ça s’arrête, qu’est-ce que tu fais ?
Il y a des vraies questions de précarité, des vraies questions de vie qui deviennent difficiles. Je veux aussi parler de ça parce que c’est important.

Il y a cette culture qui se développe avec les réseaux sociaux, une culture de l’immédiateté. Tu vois les résultats des autres en te disant: Moi, j’ai envie de ça, mais tu ne te rends pas compte. Il y a des étapes qui ont mené à ça et donc ça mène à des déceptions, voire même parfois à des situations, j’imagine, qui peuvent être difficiles socialement ou économiquement. Je pense que tu as complètement raison. Il faut déjà bien se connaître et savoir ce qu’on veut, mais savoir ce qu’on est prêt à faire pour l’obtenir. Aussi, avoir conscience de ce qu’il faut faire pour obtenir certaines choses, c’est important aussi.

J’ai été monomaniaque dans un truc qui est un peu la clé pour réussir quoi que ce soit d’un peu ambitieux, mais ça s’est fait au détriment de beaucoup de choses d’un point de vue vie privée, vie personnelle ou construction de carrière même.

C’est un sport qui est très mental en réalité. C’est ta capacité à te de contrôler déjà, contrôler tes émotions et ensuite à te déplacer, mais pas de notion de force.

Je prends le temps de poser les réussites, de les savourer. Ça, ça fait un peu partie de ma philosophie de vie en général. J’aime bien savourer des trucs, que ce soit un plateau de huîtres ou un succès pro.

La réussite :
Je pense que c’est être capable d’avoir le minimum dont tu as besoin pour être en sécurité, pour être heureux avec un petit peu. Et ensuite, c’est explorer les choses qui sont importantes pour vous. Pour moi, la réussite, c’était exceller dans mon sport et sur l’échelle de ma vie, ce sera avoir réussi à écrire et avoir utilisé la littérature pour exprimer des choses. Mais ça, ça m’est très personnel. Il y a plein de gens qui n’ont pas du tout envie de devenir fort en parachute ou d’écrire un bouquin. Mais ça, c’est ma réussite à moi. Comme tu me disais tout à l’heure, quand tu parlais du livre que tu es en train de réécrire, ça commence par se connaître. La réussite, c’est quelque chose de très personnel. Je ne crois pas dans l’image de la réussite des années 80 où il faut gagner plein d’argent et être en haut de la chaîne alimentaire. Pour moi, ça, j’ai l’impression quand même que la plupart des gens qui sont dans cette logique-là, ils finissent rapidement par être très malheureux ou ils partent en burn out.

C’est quoi pour toi l’échec ?

Le lieu commun, où on n’échoue pas, on apprend. C’est vrai, même s’il y a certains échecs qui sont plus douloureux ou plus lourds de conséquences que d’autres et dont on met plus ou moins de temps pour se relever. L’échec, c’est ne pas d’avoir accompli un objectif ou avoir fait une erreur qui a coûté de quelque façon que ça soit, que ce soit financièrement ou émotionnellement ou en termes de parcours de vie. Parfois, on fait un pas en avant, quatre pas en arrière et ce n’est pas simple. Même si tu apprends, même si ça nourrit ta résilience et que ça finit par faire de toi quelqu’un souvent de plus costaud et de plus heureux, ce n’est quand même pas des moments très amusants à vivre. Mais c’est ça l’échec, c’est des moments de recul, des moments de douleur, des moments d’insatisfaction. Il y a tout un gradient là-dedans, de la chose la plus bénigne à la chose la plus tragique. La seule chose qui est certaine à 100%, c’est que ça arrive à tout le monde, quelle que soit la mesure.

Une des choses émotionnellement les plus difficiles qui me soit arrivée, c’est la perte de mon compagnon, de l’homme que j’aimais.

On te dit toujours Tout arrive pour une raison. Alors moi, cette phrase… oui, effectivement, il y a des conséquences logiques des choses. Une erreur, une erreur d’appréciation, un accident, une mort, ça, c’est une suite logique. Par contre, vis-à-vis de moi, je ne crois pas que sa mort soit arrivée parce que l’univers voulait me donner une leçon. Mais ce n’est pas parce que ça n’est pas arrivé pour me donner une leçon, que je ne peux pas en prendre une aussi.

Mais quelque chose qu’on entend souvent dans ces moments-là, dans ces moments de très difficiles, c’est: C’est trop injuste. Pourquoi ça m’arrive à moi ? Ce n’est vraiment pas juste. Alors qu’en fait, je pense qu’il arrive des choses difficiles dans la vie, c’est le truc le plus juste du monde, parce que c’est la chose qui arrive à tout le monde, absolument. Quel que soit ton environnement, ta classe sociale, ton origine géographique, les difficultés, le deuil, la douleur, la perte, ça arrive à tout le monde. Donc, c’est un peu de great equalizer. Ça ne veut pas dire que c’est simple, ça ne veut pas dire que c’est facile, ça ne veut pas dire que c’est agréable, très loin de là, mais ce n’est pas injuste.

Et c’est là que la phrase un peu bateau de « Il n’y a pas d’échec, il n’y a que des apprentissages », elle prend son sens parce que donner du sens à quelque chose, ça ne veut pas dire inventer un sens ésotérique, ça veut dire: OK, qu’est-ce que je fais de ça ?
Qu’est-ce que ça m’apprend sur moi ? Comment ça me fait grandir en empathie ? Qu’est-ce que ça m’apprend sur le monde ? Parce que forcément, quand tout d’un coup, il t’arrive un peu un cataclysme personnel, quelle que soit sa nature, ceux des autres résonnent en toi, donc tu as une capacité à comprendre les autres qui est plus élevée. Généralement, ça fait de toi un peu un meilleur humain. Généralement, quand tu es jeune et que tu crois que tu sais tout et que tu n’es pas arrivé grand-chose encore.

La baffe de bon fonctionnement, parfois, elle t’est mise par une circonstance externe ou par quelqu’un qui ne te veut pas forcément du bien ou même qui ne te connaît pas forcément.
Et puis parfois, elle peut être mise, au contraire, par quelqu’un qui t’aime.
C’est le concept un peu de tough love, disent les anglophones, l’amour un peu à la dure, où parfois, tu n’as pas envie d’entendre quelque chose, mais tu as besoin de l’entendre. Et je Je crois que ça, c’est une clé vachement importante d’avoir dans son entourage au moins une, et si possible plus qu’une, personne ressource qui vont être capables de dire les choses avec amour, parce qu’il faut que ça parte d’un endroit d’amour pour que toi, tu puisses le recevoir à peu près correctement, mais sans complaisance. Ça, c’est une bonne question à se poser: Est-ce que j’ai quelqu’un dans mon entourage comme ça ? Si la réponse est oui, allez lui faire un bisou et si la réponse est non, peut-être essayer de le trouver. Et puis réfléchissez aussi si vous, vous êtes ça pour quelqu’un.

Pourquoi pas moi
La première fois, ça a vraiment été ce voyage aux États-Unis en 2008, où je découvre la réalité de la profession spécifique dans le freefly. En France, il n’y avait pas grand monde qui vraiment vivait de ça à plein temps. Les quelques Français qui le faisaient, ils étaient expatriés en Espagne et je ne les connaissais pas. Je ne les avais vus que sur des magazines. Et là, pour la première fois, je rencontre des gens et moi qui était partie là-bas avec une pile de bouquins en me disant: Je suis une petite Française de 23 ans qui a 600 sauts, ce n’est que des Skygot, personne ne va me parler. En fait, au bout d’une semaine, tout le monde m’a invité à bouffer et ça s’est ça a bien passé. Et c’est là que je me suis dit: Pourquoi pas moi ? Si c’est possible pour eux, même si c’est un autre pays, c’est une autre culture. Et je pense que c’est ça qui m’a aussi beaucoup attiré vers la culture anglo-saxonne et ce qui fait que j’ai fait une grosse partie de ma carrière sportive à l’international et notamment aux États-Unis. C’est parce que c’est là que j’ai vu que c’était possible et que je me suis engouffré dans cette brèche-là.

Mais ça a été vraiment un moment de basculement. C’est-à-dire qu’avant ça, je faisais des études à Paris, je voulais faire de la recherche, j’aimais l’histoire, je voulais faire du documentaire. J’avais cette chose, cette ligne qui s’ouvrait devant moi. Et puis là, tout d’un coup, je me suis dit: Mais en fait, je pourrais faire ça aussi. Et ça m’a ouvert des portes. Ces deux nanas en particulier, Emy et Sarah, elles ont continué à m’ouvrir des portes. Et notamment dans la grande formation, c’est elles qui m’ont tout appris, vraiment, qui m’ont intégrée pour la première fois à l’organisation des records du monde féminin. Ça, c’est toute une aventure aussi. Je ne vais te parler du rôle des femmes dans le parachutisme, autant te dire qu’on est trois et demi, on n’est pas pas nombreuses. Donc à la fois en tant que sport, que profession, mais aussi dans ma position de femme, dans ce sport-là où il y avait vraiment quand même pas beaucoup de d’elle. Donc ça a été un pourquoi pas moi professionnel et aussi un peu de genre.

Je suis fière de la vie que j’ai construite, qui est atypique, clairement, qui ne rentre pas bien dans les cases et qui est un chemin parfois un peu sinueux. Mais elle me rend vraiment heureuse cette vie-là.

Être aligné, c’est justement cette concordance entre tes valeurs, tes désirs et tes actions. Ça peut passer par des choses très larges, très globales, un choix de carrière, des choix de vie familiaux, par exemple, ou des choses très anecdotiques sur ta consommation, par exemple, comment tu te déplaces, des détails de vie. Mais c’est ça, c’est une concordance entre les valeurs, les intentions et les actions.

Est-ce qu’il y a un conseil que tu aurais aimé qu’on te donne et que tu voudrais donner aujourd’hui ?

Je crois que quand j’étais petite, j’aurais aimé qu’on me dise de ne pas me juger par le regard des autres. Je pense qu’enfant, parce que je n’arrivais pas à m’intégrer, parce que je n’avais pas beaucoup de copains, ça m’a fait beaucoup interroger ma valeur en me disant: Qu’est-ce qui cloche avec moi ? Et puis, à postériori, je crois qu’il n’y avait rien qui clochait avec moi. J’avais peut-être des petites différences, mais ce n’est pas grave. Aujourd’hui, elles sont. Ça m’a rendu malheureuse un peu quand j’étais petite et aujourd’hui, ça me rend très heureuse. Je crois que si quelqu’un me l’avait dit, ça m’aurait peut-être détendue un peu quand j’étais petite.

Et c’est quoi les meilleurs conseils qu’on t’ait donnés ?

Un des meilleurs conseils qu’on m’ait donnés, c’est quand j’ai commencé la compétition. Je ne l’ai pas compris sur le coup, vraiment. Et puis, ça s’est bien avéré concret quand j’ai continué. C’était: il faut que tu aies envie que tes coéquipiers gagnent encore plus ou au moins autant que tu as envie de gagner toi-même. Et sur le moment, ça me paraissait un peu théorique, un peu verbeux. Je me disais: Oui, j’ai envie qu’il gagne. De toute façon, on est une équipe, donc s’il gagne, c’est que je gagne, tout va bien. Et en fait, avec la pratique, je me suis rendu compte, et pas que dans la compétition de freefly, mais aussi dans les records de grandes formations où là, ça a pris même une dimension encore plus forte, les moments où ça marchait, c’est quand tout le monde avait des motivations, en plus de leurs motivations individuelles qui sont normales, légitimes et nécessaire. Mais si tu n’as que ça, tu ne vas pas réussir à accomplir des choses aussi chouettes et grandes et belles et alignées que si tu as aussi envie que les gens autour de toi réussissent. Ça, c’est un conseil et une leçon qui n’a pas..

Un conseil lecture : la pierre et le sabre

La zone de confort inconfortable. Je vois tellement de quoi tu veux parler. Oui, j’ai une chose à dire si vous êtes dans cette situation-là, c’est que votre peur, elle ne va pas disparaître en l’intellectualisant, en y pensant. Vous pouvez rester assis dans votre canapé à réfléchir très fort à comment vous pourriez faire pour ne plus avoir peur. Vous n’allez pas y arriver. La seule façon de ne plus avoir peur, c’est d’être dans l’action.

Si j’exprime ça dans des termes parachutistes, c’est pour sauter en parachute, si vous avez peur de sauter en parachute, c’est normal. Si vous n’avez pas peur, c’est que vous êtes un psychopathe, vos voisins auraient des raisons d’avoir peur.

Par contre, dès le moment où vous avez franchi la porte de l’avion et que vous êtes en chute libre, la peur, elle disparaît instantanément. Et ça, je vous jure, les gens ne croient pas qu’on dise ça, mais c’est la vérité. Donc, la peur, elle disparaît. Ce n’est pas en pensant, elle disparaît en agissant. Donc, si vous êtes enlisé dans des situations qui vous font peur, choisissez une action. Elle n’a pas besoin d’être absolument révolutionnaire ou intense, mais choisissez au moins une petite action et faites-le.

Vous allez voir qu’à partir du moment où vous êtes dans le mouvement, dans l’action et pas juste dans la réflexion, les peurs ont beaucoup moins de prise sur vous.

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