Dans cet épisode de podcast, je vous présente Annabelle Roberts. Je l’ai découverte Annabelle dans le podcast minute papillon de 20 minutes. Mon podcast n’avait que 2 semaines et je m’étais dit : un jour j’aimerai beaucoup l’interviewer. Il y a quelques mois une personne m’a suggéré son nom comme invitée et de me mettre en relation avec elle. J’ai évidemment sauté sur l’occasion. Merci Stéphanie !
Rdv sur instagram ou linkedin car Annabelle fait gagner 10 exemplaires de son livre.
J’ouvre une petite parenthèse, si le podcast vous plaît parlez-en autour de vous, et abonnez-vous sur votre plateforme d’écoute préférée et laissez un commentaire et 5 étoiles sur apple podcasts.
Je referme la parenthèse, Annabelle a grandit en Alberta dans une famille Mormone. Elle a eu le courage de dire non à cette vie qui n’était pas pour elle. Son adolescence sera pour le moins compliquée. Elle part ensuite faire ses études à Toronto et atterrit à Paris. Annabelle va devenir consultante en communication. Suite à une affaire de Metoo, elle décide de se lancer dans l’entrepreneuriat. Elle est aujourd’hui entrepreneuse, conférencière et auteur d’un magnifique livre : La théorie de la veste. Je ne vous en dis pas plus, je vous souhaite la bienvenue dans l’univers d’Annabelle Roberts.
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Les meilleures citations de l’épisode
Ma devise, c’est faire, c’est être. Faire maintenant, c’est mieux.
J’ai grandi dans un village où il y avait à peu près de 2000 personnes, dont une bonne partie étaient mes frères et soeurs, parce que je suis l’aînée de dix enfants
Et parfois, j’ai l’impression d’avoir deux vies. Parce qu’ici, en France et en région parisienne, là où j’habite, on ne peut pas comprendre ce que c’est de faire 100 kilomètres pour rejoindre Auchan. Et encore nous, pour rejoindre le hypermarché le plus proche.
Les gens de l’Alberta ou le Fox Creek, là où j’ai grandi, ne peuvent pas comprendre ce que c’est la vie parisienne. J’avais 18 ans quand j’ai pris les transports en commun pour la première fois de ma vie et j’ai trouvé ça tellement exotique.
Quand on est obligé par nos circonstances d’être quelqu’un que nous sommes pas. En quelque sorte, nous sommes tous un peu rebels. La rébellion ne se manifeste pas pareil chez tout le monde. Moi, ma rébellion, elle est très liée à la colère parce que c’est comme ça que je me défend.
Dès qu’on force quelqu’un à être quelqu’un qui n’est pas, il va y avoir une rébellion. Cette rébellion, ça peut être de la passivité. Moi ma rébellion, elle est très volcanique et très sanguine. Aujourd’hui, je ne me sens plus très rebelle parce que j’ai trouvé ma place.
J’ai toujours quêté après la vérité.
Je vais poser les questions de religion à Internet, parce que c’était la première fois où j’ai eu affaire à quelqu’un qui allait me répondre, qui n’étaient pas l’évêque de la paroisse, mes parents, etc. Et je suis tombée de haut. De très, très haut ! Toutes les choses sur le fondateur du mormonisme qui en fait un pédophile, qui s’était marié avec des filles de 12 ans, 13 ans, qui avaient des dizaines de femmes. Des trucs horribles, que la religion m’avait caché.
J’avais des questions, des questions. Donc tout le temps, c’était Annabelle. Non, arrête, arrête de poser des questions. Il faut avoir de la foi.
Comme n’importe quelle personne qui a vécu un traumatisme. En fait, c’est après qu’on voit ce qui fait des traumatismes. Dans un traumatisme, le plus important, c’est de survivre.
Le corps traverse l’adolescence quand tu es ado.
Le cerveau traverse l’adolescence, quand on est dans les années 20.
Et l’esprit traverse l’adolescence, quand on est dans les années 30.
J’ai toujours su que l’éducation et l’école allaient me sauver.
J’avais trois jobs plus aller à l’université.
Mon rêve était de vivre à NYC. Car pour moi, NYC représentait un endroit où tu pouvais être qui tu étais.
Tu es obligée d’étudier les textes et faire une espèce de catéchisme de mormonisme, mais à 1h par jour avant 7 heures. Donc en fait ses lectures et ensuite des exercices pour mieux comprendre la doctrine mormone. Et moi, je ne voulais pas faire ça parce que je trouvais ça idiot. J’ai trouvé ça complètement stupide. J’ai dit que c’est comme faire des études de géographie pour comprendre pourquoi la Terre est plate. C’est stupide et donc moi, je ne voulais pas le faire. J’ai dit je ne vais le faire et donc ma famille d’accueil m’a privé de mes livres d’école parce qu’ils ont dit « Tu ne veux pas étudier ce qui est important ».
Parfois, on ne peut pas choisir notre situation, mais on peut choisir notre réaction à notre situation.
J’ai goûté au pouvoir de dire non !
Avec le recul, je comprends que cette situation et ce qu’ils ont essayé d’imposer sur moi, était tellement contre mes valeurs, tellement contre qui je suis, que ça m’a poussé à la violence, en fait, et que plus jamais ça ne m’est arrivé. Parce que avec la liberté de choisir ce que je veux pour ma propre vie, je n’ai plus besoin de mettre le feu où que ce soit.
J’aidais ces hommes et ces femmes à travailler leur communication et je suis partie, pour tout te dire, pour un histoire de Mee too. Il y avait un décalage de valeur avant, mais il y avait un monsieur. C’est comme si Gérard Depardieu et DSK ont eu un enfant. J’ai vécu 6 mois d’enfer.
Tous les jours doivent être la journée de la femme, tant qu’on n’est pas dans un environnement où une femme n’a pas à craindre qu’elle va être agressée dans son lieu de travail, une femme n’a pas à craindre si elle rentre seule la nuit, elle ne risque pas de violence.
[40:49]
C’est comme ça qu’il est né le bouquin : La théorie de la veste. J’avais peur d’être rejetée. Et cette histoire d’abus et cette histoire de Metoo, ça a duré six mois quand même et ça m’a fragilisé.
Moi, j’ai toujours été quelqu’un de forte. J’ai toujours été quelqu’un d’entière. J’ai toujours été quelqu’un de je vais faire une action. Un truc m’est arrivé. C’est pas grave. Je vais je vais faire. Et j’avais perdu tous ces repères là.
Un traitement pour un phobie. En fait, si vous demandez à n’importe quel psychiatre, va te dire que c’est de s’exposer à ce qui te fait peur. Et moi, j’avais peur d’être rejetée.
C’est là où je me suis dit que je ne peux pas quitter ma petite buanderie que j’avais converti en home office. Tant que je n’ai pas pris trois vestes, 3 rejets.
La théorie de la veste, c’est trois choses :
Se fixer un quota de veste à prendre tous les jours encore.
On sait très bien que pour faire un business, il faut refaire de la vente. Mais c’est trop abstrait. Je dis qu’il faut se donner un objectif concret, un objectif de vente vis à vis telle cible parce que je sais que tel genre de client m’apporte et c’est la même chose. Dire que on a envie d’oser plus. On a envie de cultiver et de créer plus de pertes pour nous, en phase avec notre ambition par rapport à ses ambitions.
En faisant un quota de vest, on découvre qu’il y a tellement d’opportunités auxquelles on se déniait avant, parce qu’on avait peur d’être rejeté. On se rend compte aussi que la route ne tue pas et que le rejet ne tue pas. On se rend compte aussi que plein de choses dont on est sûr que ça ne se demande pas. En fait, elles se demandent si on creuse un peu et si on soigne notre communication.
Les critères d’une veste :
1/ Il faut que vous soyez quasi sûr que c’est une veste. Ca normalise le rejet. Douleur + Réflexion = Progrès
2/ Si ce n’est pas une veste, il faut que ça soit en phase avec ton ambition. Qu’est-ce que je veux ?
3/ Dans aucun cas cela ne doit nuire à ta réputation
56:49 Etudier le peur du rejet, veut dire aussi étudier la confiance en soi. La théorie de la veste en fait, a été inventée pour donner confiance à ceux qui ont des situations comme moi, dans une situation où leurs ambitions n’étaient pas congruentes à leur situation.
[58:13]
Il ne faut pas comparer ces situations et se laisser dire que bon, j’ai moins de raison sur le papier d’être malheureux que plein d’autres dans ce monde. Donc je vais continuer, je vais continuer à être un bon soldat, etc.
Parfois, c’est une culpabilité. Je n’ai pas le droit d’être malheureux, car j’ai un bon salaire. J’ai un gros poste chez Machin Machin et parfois, c’est aussi une peur. Je n’ai pas le droit de changer, car tout mon réseau est dans ce domaine. Toutes mes compétences sont dans ce domaine là. Je vais repartir de zéro. J’ai écris la théorie de la veste pour ces personnes là.
Le COVID m’a appris à me débarrasser des KPIs traditionnels de la réussite.
Heureux, c’est le nouveau riche !
Je suis vraiment le mouton noir de la famille.
Il m’a fallu être mère pour comprendre la gravité, d’abandonner son enfant et de le confier à quelqu’un d’autre.
Comment faire cohabiter la performance et la bienveillance ?
Je me dis, il faut que tu dégages le plus de performances financières possibles, mais ne soit pas une connasse.
Se dire que la croissance financière, si ça doit être le seul KPI pour indiquer la santé de ta boite, t’es à coté de la plaque, t’es malade.
Comment j’affronte mes peurs ? Je force mon cerveau à faire son job d’organe rationnel. Quand tu as un sentiment qui te parasite. Il faut savoir dire oh stop! Je vais réfléchir. Je vais essayer de suspendre ce sentiment qui me parasite et réfléchir rationnellement.
J’ai une très grande amie qui me dit que le vrai prince charmant est une homme qui n’est pas menacé par la réussite de sa femme.
Un conseil que j’aurais aimé avoir, c’est que tu peux.
L’objet d’Annabelle Roberts dans le podcast
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