66 Podcast Margaux Motin : Trouver sa place à 30 ans et la sérénité à 40 ans – quand l’illustration se mêle à l’humour

Margaux Motin podcast

Quel honneur d’avoir Margaux Motin dans le podcast !
Il y a quelques mois j’ai posté sur instagram un de mes coloriages issu du carnet de coloriage de Margaux Motin. Colorier me ressource, m’apaise et le faire avec des illustrations funs c’est encore plus sympa. C’est à cette occasion que je suis rentrée en contact avec Margaux. Suivant son travail depuis le début de son blog, j’étais admirative de son parcours. Même si ces dessins sont autobiographiques, j’étais loin d’imaginer à quel point cela serait une rencontre incroyable. Alors merci de tout coeur Margaux pour ce que tu fais et pour ce magnifique moment passé ensemble.
Margaux a fait une école d’arts appliqués, en en sortant elle a pris un petit chemin de traverse afin de savoir ce qu’elle voulait faire exactement. C’est à 25 ans que le chemin s’est éclairé. Elle se donne les moyens de devenir illustratrice. Sa vie professionnel va prendre son envol quand elle lance 4 ans plus tard son blog. Véritable carton, elle se fait repérer par une maison d’édition, accepter par la plus grande agence parisienne d’illustrateur. C’était parti. Aujourd’hui Margaux cartonne toujours mais appréhende sa vie de façon très différente. Je ne vous en dis pas plus, je vous souhaite la bienvenue dans l’univers de Margaux Motin.

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Je n’ai aucun souvenir de mes rêves d’enfant.

J’ai mis beaucoup de temps à savoir ce que je voulais faire.

4:00 La conseillère d’orientation, c’est elle qui m’a mise sur le chemin. Elle m’a posé cette question : qu’est-ce que tu aimes faire vraiment ? Je lui ai répondu : dessiner mais ce n’est pas un métier. C’est comme ça que ma vocation s’est mise en place.

Mon père était un peu en doute, il était dans le secteur bancaire. Les métiers artistiques pour lui, c’étaient des métiers qui ne rapportaient pas et je n’allais pas gagner ma vie. Je le remercie parce que grâce à lui, j’ai toujours eu à l’esprit que je devais faire du fric avec ce métier, pour pouvoir vivre confortablement.

Ma mère nous a toujours soutenu dans nos carrières artistiques, en nous disant : en revanche donnez le meilleur de vous-même, ne soyez pas médiocres et molles dans vos métiers artistiques.

Je ne voulais pas perdre cette chance, juste parce que je n’avais pas été comprise.

J’étais extrêmement déterminée. Il ya eu quelques moments dans ma vie et ma carrière artistique en fait partie. Où vraiment je savais. Je n’avais pas peur parce que c’était évident que c’était ce que je devais faire.

C’est la force des croyances positives ou négatives. Quand tu es convaincu de la croyance que tu as à l’intérieur. Elle t’oriente pour créer une réalité qui va avec.

10:01 Quand j’ai décidé que je serai illustratrice, je me souviens j’étais au resto avec des potes et j’ai un de mes potes qui m’a dit : les probabilités que tu y arrivent elles sont quand même très minces. Je lui ai dit : gars je crois que tu n’as pas compris. Je vais le faire mais non seulement je vais le faire mais je vais tout déchirer. C’est le projet ! Dans ma tête, c’était clair, c’était la voie. Il fallait que j’aille là. Je devais avoir 25 ans.

J’ai été serveuse, vendeuse… tous les petits boulots qui me permettaient de payer mon loyer et ne surtout pas me confronter au milieu professionnels du dessin, parce que je ne me sentais pas du tout prête.

Pendant 1 an ou 2, je n’ai pas dessiné. Parce que je savais que ça serait ce que je ferai, mais je ne savais pas comment.

Les premières années, ça a été beaucoup de démarchage. J’allais présenter mon book dans les boites. Tu présentes 15 fois ton book, il n’y a que 2 personnes qui te rappellent.

Dans les premiers temps, je ne gagnais pas du tout ma vie.

J’ai un conseil : il vaut mieux dire les choses telles quelles sont et se vendre correctement.

Quand j’ai ouvert mon blog en 2008, c’était un espace où tu pouvais allier les deux : le dessin et l’écriture.

Ce truc là, ce qui était censé être une grosse galère. Le projet initial de ce blog était juste d’être un book en ligne. C’est devenu mon mode d’expression premier qui a fait toute ma carrière d’illustratrice derrière.

Je me suis rendue compte que le blog a vraiment commencé à exploser, quand j’ai été approchée pour faire un livre. C’était vraiment le signe que ça fonctionnait bien.

J’étais jeune, j’avais 30 ans. Je me cramais avec le blog, chaque mois de juin j’étais en burn-out. Je pétais un plomb, je pleurais pendant 3 semaines. Je me poussais lien.
J’étais très exaltée, j’étais très heureuse. C’était extrêmement motivant et soutenant mais moi humainement dans mes émotions, j’étais encore jeune. Je n’avais pas encore travaillé sur moi, je n’étais pas sereine.

La 1ère fois que j’ai dit non à un client pour les délais qu’il me demandait. J’ai cru que j’allais me faire dessus, tellement j’avais peur.
D’un seul coup j’ai compris que je n’étais pas obligée de subir.

L’effet toxique de ce truc là, c’est que tu as l’impression que si tu ne postes pas tu vas perdre toute l’adhésion. Ça devient vital.

Je ne regrette pas, c’était une aventure c’était absolument incroyable.
C’était aussi une époque de ma vie où je pense que je n’étais pas si bien que ça dans mes pompes. Ma vie n’était pas si épanouissante que ça et il y avait aussi un peu une fuite là dedans. C’était une échappatoire, donc j’y passais du temps.

J’ai trouvé le véritable amour et ça a comblé tous mes besoins.

Qu’est ce qui se passe à l’intérieur de moi, dans mon esprit, dans mes émotions, dans mes pensées pour que je manifeste ce truc là physiquement et que je me retrouve comme ça ?Effectivement, j’ai pu arrêter d’être en burn-out toutes les fins d’année ou de faire des crises d’angoisse parce que petit à petit j’ai pu comprendre d’où ça venait, ce qui m’inquiétait et agir dans le concret.

Je me rends compte que naturellement ne veut pas dire sans effort, ou sans difficulté.

La 1ère fois que je suis allée voir l’agence Virginie avec mon book, elle m’a dit c’est un peu scolaire, il faudrait retravailler. Je suis rentrée chez moi, pendant 3 mois, j’ai bossé comme une malade et je suis revenue avec mes petits dessins de débutantes. Et ça a commencé.

On s’est toujours dit avec Paco, qu’avec tout ce qu’on faisait sur les réseaux, on avait une forme de responsabilité, qui était d’aider, quand on nous demande de l’aide.

C’est tellement important de pouvoir filer des coups de main à des jeunes qui sont sur la voie, parce que le bruit globale au sujet des métiers artistiques il n’est pas toujours encourageant.

C’est important pour nous de dire à ses jeunes qui démarrent : ok cool, voilà les piliers. Le reste on s’en fiche. Donc taffe et ça va bien se passer.

J’écoute et je discute avec les voix que j’ai dans ma tête. Il y a des moments, ce sont des fulgurances. A force, j’arrive à reconnaître physiquement le moment où c’est aligné.

Quand c’est l’intuition qui parle, et que c’est bien calé, ça ne rencontre pas d’obstacle. En quelques secondes, l’idée est là, je n’ai presque rien à faire. C’est comme si ce n’était pas moi qui avait travaillé.

Je me suis dit pourquoi pas moi, dans les moments où il a fallu que je fasse preuve de courage pour réaliser des choses dont je ne me sentais pas capable. Comme être une partenaire de couple épanouissante et épanouie.

52:36 Pourquoi pas moi de vivre plein d’expériences et être courageuse au lieu d’avoir peur de tenter des nouvelles choses.

53:02 Des choses dont je sens que j’ai envie, mais que je ne me sens pas capable de faire, c’est ma zone de confort qui s’élargit en faisant tomber des barrières. Et chaque fois que j’ai dû faire ça, je me suis dit Pourquoi pas moi. J’ai le droit aussi bien tien.

C’est normal de douter et d’avoir peur, ça fait partie du quotidien. Mais j’ai des moments, parce que je suis fatiguée ou parce que j’ai enchaîné trop de difficultés, j’ai des moments de fragilité qui font que je fais un drame.

55:30 Avoir peur c’est OK, croire qu’on ne va pas y arriver c’est normal, se dire que ce qu’on a fait là c’était nul et qu’il faut qu’on le refasse ça m’arrive encore régulièrement. Me rouler par terre, parce que je crois que je vais crever et que je vais arrêter le métier. Ça m’est arrivé, là c’est vraiment quand la dramaqueen est activité et ça j’essaye de ne plus le faire. Je vais dormir.

Dans mon univers, où je suis vraiment dans l’autobiographie, l’enjeu est d’aller se connecter aux émotions et à qui on est dans le fond.

Je trouve que dans toutes les symboliques, il y a des choses pertinentes et des messages qui font du bien.

La question du renoncement, je la creuse sous l’angle qui me permet de vraiment me poser la question de ce que je veux vraiment.

Il y a une vraie part de chance, après j’ai travaillé. Donc il n’y a une énorme part de boulot.

C’est prévu, je vais poster mes 1ers dessins. Tu vois mes premiers dessins, jamais tu imagines que la nana va arriver là où elle est. Ce n’est pas possible. La foi, la confiance et le travail.

On est responsable de sa vie. C’est important de savoir où je veux aller, ce que je veux faire et mettre en place ce qu’il faut pour le réaliser et ne pas attendre que ça me tombe du ciel.

L’objet choisi par Margaux Motin dans le podcast

Margaux Motin

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Audrey Carsalade

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