Aujourd’hui, j’ai le plaisir de recevoir Deborah Pardo, scientifique à impact et exploratrice engagée. Docteure en écologie des populations, elle commence sa carrière comme chercheuse en devenant la spécialiste de l’albatros, un oiseau fascinant qui, tu vas le voir, nous en apprend beaucoup sur notre monde et sur nous-mêmes.
Parce qu’elle voit une limite à la recherche, en 2018, elle fonde Earthship Sisters, un accélérateur de leadership environnemental au féminin. L’aventure prendra fin… Mais Deborah, portée par une détermination et une résilience hors du commun, ne s’est pas arrêtée là.
Elle s’est réinventée, toujours guidée par un « pourquoi » puissant et profondément incarné.
Aujourd’hui, elle est conférencière professionnelle et autrice, et continue de semer des graines d’impact partout où elle passe.
Je ne t’en dis pas plus… Je te souhaite la bienvenue dans l’univers inspirant de Deborah Pardo.
Pour écouter l’épisode de podcast avec Deborah Pardo, conférencière, entrepreneuse et fondatrice du mouvement Earthship Sisters sur SPOTIFY DEEZER APPLE PODCASTS YOUTUBE et ici ☟
Dans cet épisode :
Dans ce podcast, Deborah Pardo, ancienne chercheuse devenue conférencière, entrepreneuse et fondatrice du mouvement Earthship Sisters, nous partage :
- Comment sa passion d’enfance pour les animaux l’a menée jusqu’aux colonies d’albatros de l’Antarctique
- Pourquoi elle a quitté une brillante carrière scientifique, malgré un article prêt à être publié dans Nature
- Comment la naissance de son premier enfant a réveillé chez elle une puissance intuitive et un instinct animal qu’elle ignorait
Nous avons également parlé de :
- Sa bascule du “publish or perish” vers le leadership environnemental
- Sa vie de maman guidant chaque année des expéditions dans les mers australes
- Ce qu’elle a appris en créant (et en fermant) un incubateur de femmes entrepreneures à impact
Voici quelques moments clés de ce podcast avec Deborah Pardo
C’était quoi ton rêve de petite fille ?
Mon rêve de petite fille, c’était travailler avec les animaux. Donc moi, je n’ai pas lâché.
C’est exactement ce que je voulais faire. Et ça m’a donné la gnaque encore plus pour publier tous ces articles à mon retour. […] J’ai jamais été aussi heureuse que quand je suis au milieu de nulle part avec des animaux sauvages, notamment des albatros, avec la mer, avec le vent.
Je savais que je n’étais pas prête. Mais j’étais prête à le faire sans être prête, parce que je ne serais jamais prête. […] Dans la recherche, les nanas attendaient d’avoir un poste permanent pour faire un enfant, mais je n’aurais pas un poste permanent tant que je suis encore fertile. Donc il fallait y aller. »
Je me suis sentie connectée à toutes les femmes du monde, y compris celles qui accouchent seules derrière un arbre. […] Et à tous les animaux, comme les petits gnous dont la mère peut stopper l’accouchement si un prédateur arrive. J’ai trouvé ça extraordinaire. Et j’en faisais partie maintenant.
J’analyse, ça fait changer le statut de l’albatros à tête grise sur la liste rouge des espèces en danger. And so what ? Il ne se passe rien. […] Je descends du bateau, je quitte la recherche.
Plus de citations issus de cet épisode de podcast avec Deborah Pardo
Je quitte la recherche alors que je m’étais battue. C’était ce que je voulais faire depuis toute petite. Je quitte la recherche pour me réaligner.
Je fais une conférence, et à la fin, je dis : ‘C’était pas prévu, mais finalement j’ai quitté la recherche. Vous n’auriez pas un job à me proposer ?’ Et je dis oui à toutes les opportunités. Je me mets à mon compte.
Ils sont tellement émerveillés là-bas que c’est le moment de leur dire : ‘Mais le monde est trop beau. Il faut qu’on arrête notre système.’ Et c’est en se connectant à la nature qu’on comprend ça.
Quand on n’est pas aligné, on ne peut pas se battre pour quelque chose, ni pour nous, ni pour la planète.
Moi, j’ai découvert au final que mes besoins, c’est la nature. J’ai besoin de ces escapades quotidiennes avec mon chien, et annuelles en Antarctique. C’est là que j’ai mon cœur.
Je ne suis plus cette personne-là. Et je revis.
D’autres extraits issus du podcast
La colère, c’est un moteur extraordinaire pour agir — à condition de ne pas rester dedans. […] Elle est utile, mais il faut s’en servir pour faire autre chose. Sinon, tu te bousilles la santé.
Il faut qu’on vole à contre-courant pour prendre de la hauteur. C’est cette hauteur, quand tu prends le temps de ralentir, de te connecter à la nature, où tu peux écouter ton intuition.
Je décide de faire un métier qui a du sens tout en gagnant ma vie, ce qui n’est pas facile, et je galère en permanence.
Je recrée du lien. Je fais des ponts entre des mondes qui ne se parlent plus. Et ça, c’est important pour moi.
A quel moment tu t’es dit pourquoi pas moi ?
Pourquoi pas moi ? Je me le dis tout le temps. Il n’y a jamais eu un moment où je me suis dit : moi, je ne peux pas faire ça.
C’est quoi pour toi la réussite ?
La réussite, pour moi, c’est l’alignement. […] Moi, je veux tout : la vie de famille, des parents en bonne santé, être épanouie, et bien gagner ma vie.
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Le livre conseillé par Deborah Pardo dans cet épisode : Les médias, le monde et nous de Anne-Sophie Novel
