#24 Podcast Christophe Michalak – La petite voix de la pâtisserie

Christophe Michalak podcast

Pour cet épisode du podcast de rentrée, j’ai l’immense plaisir de vous présenter le parcours incroyable de Christophe Michalak. Suite à la diffusion de l’épisode avec Camille la grande gagnante du Meilleur Pâtissier 2019, j’ai mentionné sur instagram Christophe et il m’a remercié pour cette mention. Je me revoie encore dans mon lit, sidérée. Mais comme j’ai à coeur de vous présenter des personnes qui vont vraiment résonner avec le thème Pourquoi pas moi, je me suis laissée le temps de faire ma petite enquête, avant de lui proposer de l’interviewer. Comme vous vous en doutez, après 1 minute, il n’y avait plus aucun doute. Je me suis donc lancée, et pour mon plus grand bonheur, il m’a dit oui.

Alors qu’à 14 ans, il fait son 1er gâteau, c’est à 16 ans qu’il a eu sa révélation. Il a travaillé dure, très dure pour arriver au sommet et devenir Champion du Monde de la Pâtisserie à 32 ans. Il enchaîne les places dans les plus grandes maisons, puis monte son entreprise dix ans plus tard. La petite voix de Christophe c’est la pâtisserie, il met donc toute son énergie à la promouvoir et à la démocratiser grâce à des livres mais aussi grâce à des émissions de télévision. Je ne vous en dis pas plus, je vous souhaite la bienvenue dans l’univers de Christophe Michalak.

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Ce qui m’a vraiment nourri dans ma vie, c’est ma maman.

Si tu veux quelque chose dans la vie, et bien tu travailles. Il n’y a que toi qui va changer les choses.
Je ne me pose pas de questions, j’avance !

J’ai été baigné dans beaucoup d’amour, même si j’avais des manques. Cet amour, m’a profondément comblé. Et m’a montré, ce qu’il fallait être.

Quand je serai grand, je serai Spiderman.

J’aimais faire des gâteaux pour moi, mais surtout pour ma maman, pour lui faire plaisir et puis après pour les copines de ma maman. C’est un acte, un peu d’amour, de faire des gâteaux pour les gens. Et ça, ça m’a beaucoup plu.

Vers l’âge de 14 ans, j’ai tout de suite su que je n’étais pas fait pour les grandes études.

J’ai fait une classe particulière, juste après la 3ème, pour déceler ce que je voudrai vraiment faire, où j’ai touché vraiment à tout : électronique, électricité, peintre en bâtiment. J’ai touché à tout, et c’est vrai que j’étais très à l’aise en pâtisserie. Mais pour moi ce n’était pas un métier, donc j’ai décidé de devenir cuisinier.

J’étais intimement convaincu que la cuisine non, mais la pâtisserie OUI. Par contre, dans ma tête c’était acté. J’allais faire pâtissier. Je ne sais pas comment j’allais faire, je ne sais pas quel chemin je devais prendre, mais je voulais faire partie du sommet.

30 ans plus tard, j’ai toujours la même niaque. Et je pense que sur mon lit de mort, j’aurai cette putain de niaque, qui me fera avancer. Qui me donne envie de me battre.

Je suis parti très jeune à Londres, j’avais à peine 18 ans. On gagnait rien à l’époque, j’étais logé dans une maison du personnel. C’était horrible ce que j’ai vécu, je pleurais toutes les semaines, parce que je téléphonais à ma maman tous les dimanches.
Je pleurais tous les dimanches au téléphone, parce que c’était rude, on ne me faisait pas de cadeau, parce qu’il fallait parler en anglais. Mais en même temps ça me plaisait.

Il a fallu bosser, maintenant ça me parait évident, mais c’est des heures de travail. Il faut travailler, ne croit pas que c’est inné. Ne crois pas que tu as un talent. Il y a certaines personnes qui ont un talent, mais ils le travaillent tous les jours.

Ce qui m’a aidé c’est que j’étais très gourmand, je suis très curieux, je veux dépasser mes limites sans arrêt et je suis compétitif. Tout ça, ça m’a aidé.

La priorité c’est d’être passionné. Quand tu as choisi ta voix, tout est simple.

J’ai fait un peu de télé, les gens ont une image de toi via l’écran. En fait, moi j’ai toujours été le même. Je suis passionné, et j’ai toujours les mains dans le cambouis et je fais toujours mes gâteaux.

Depuis l’âge de 18 ans, j’écrivais à Pierre Hermé. Il avait conservé mes CV. Je me présentai tous les ans, et à chaque fois il y avait 10 mecs avant moi, qui avaient fait des meilleures maisons et qui étaient pistonnés.

Là, j’étais chaud, mais patate, j’avais le poil qui se hérissait et je me suis dit, c’est la chance de ma vie. Parce que j’ai toujours rêvé d’être à Paris, chez Fauchon, avec Pierre Hermé et je savais qu’en mettant ce pied dans ce réseau, c’est très prétentieux ce que je vais dire – ce qui me connaissent vont en rigoler, mais vont comprendre ce que je vais dire – j’allais bouffer tout le monde. Il me fallait ce truc là. Je savais qu’en mettant les pieds chez Fauchon, c’était le Graal.

Ce qui est génial, c’est d’avoir un rêve et se donner tous les moyens du monde, en partant de rien d’ailleurs, pour y accéder. Parce qu’à chaque fois que tu accèdes à une étape de ta vie, financière ou autre, tu prends un plaisir monstre. Avec mon épouse, on en veut pas plus, on est heureux comme ça.

Il faut savoir où tes propres limites peuvent t’amener et savoir aussi, ce que ta valeur peut avoir sur le marché et pas péter les plombs.

Dans ma tête, je voulais développer la pâtisserie, parce que dans les années 2000, il y avait des précurseurs qui ont ouvert la brèche : des Christophe Felder, qui était chef pâtissier au Crillon, des Pierre Hermé, Philippe Conticini. Il y avait plein de grands pâtissiers, qui avaient déjà ouverts les portes, on entendait parler de la pâtisserie. Mais moi, mon rêve ultime ça a été, d’éclairer mon métier. Et d’éclairer tous les artistes, artisans qui sont un peu plus dans l’ombre, dont on ne parlait pas forcément. Tout doucement, et dans l’adversité, je me suis construit et ça a payé.

Dans ma vie, j’avais plusieurs rêves. Le 1er était de gagner la coupe du monde de la pâtisserie, le 2ème, que je voulais depuis toujours était d’avoir une magnifique femme avec des enfants en bonne santé. J’ai encore plus de chance d’avoir atteint ça. Avoir mon entreprise, ce n’était pas du tout ma came, parce que moi je suis un artiste dans l’âme.

Moi, je préférais faire rayonner la pâtisserie, à travers mon métier, et justement à travers mes émissions et mettre un coup de projecteur sur les personnes qui étaient moins connus. C’était ça mon truc. Faire beaucoup de bouquins, faire avancer la pâtisserie dans la technique et à un moment donné, je me suis dit, que je ne pouvais plus avancer, je ne pouvais aller beaucoup plus haut que dans les années 2009, 2008.

Tu apprends, comme un enfant qui apprend à marcher. On ne peut pas tout savoir, il faut se jeter un peu dans le vide, et on apprend très vite.

La plus belle des choses quand tu as une boite, c’est d’être libre.

Je pense que la priorité absolue dans la vie, c’est d’être heureux. Mon équilibre, j’en parle tous les jours, il est dans ma famille, avec mes employés, il est dans la qualité de mes produits, il est dans ma créativité, que je peux nourrir.

Moi qui suis compétiteur, il n’y a pas de numéro 1. Il y a des gens qui font partie d’une certaine élite, parce qu’ils tirent le métier vers le haut et ce qu’ils font c’est fabuleux. Tu peux être très heureux en ayant une seule boutique dans un petit village.

C’est comme quand tu fais un gâteau, il ne faut pas avoir peur de faire une merde. C’est comme ça qu’on grandit. Une entreprise c’est comme faire un gâteau. Tu ne vais pas faire le gâteau le meilleur du monde, parfait, one shot. Il va falloir que tu tates. Et c’est un apprentissage nécessaire.

Je pense que ce qu’il y a de plus beau dans la vie, c’est d’écrire quelque chose sur une feuille de papier, et de l’atteindre.

La chance ça n’existe pas. Il y a un facteur chance peut-être, mais il faut le provoquer, et pour le provoquer il faut travailler.

Ce qui m’émeut le plus maintenant, c’est les gens qui donnent un peu de ce qu’ils sont à travers les autres. Car réussir, si tu ne donnes pas derrière, franchement on s’en branle. Il n’y a pas trop d’intérêt. Tu rends la balle.

Découvrez l’objet choisi par Christophe Michalak pour se présenter dans le podcast

Christophe Michalak Objet podcast

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Dans cet épisode de podcast, on parle de…

Christophe Michalak a cité dans le podcast :
Vincent Guerlais
Pierre Hermé
Pascal Lac
Francois Dominé
Marie Meunier
Yann Menguy
Sa maman et sa femme, Delphine Michalak 🙂

4 réponses

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